Gaillon
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Gaillon | |
Pays | France |
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Région | Haute-Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Canton | Gaillon |
Code Insee | 27275 |
Code postal | 27600 |
Maire Mandat en cours |
Bernard Ledilavrec 2008-2014 |
Intercommunalité | Communauté de communes Eure-Madrie-Seine |
Latitude Longitude |
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Altitude | 8 m (mini) – 144 m (maxi) |
Superficie | 10,19 km² |
Population sans doubles comptes |
6 861 hab. (1999) |
Densité | 673 hab./km² |
Gaillon est une commune française, située dans le département de l'Eure et la région Haute-Normandie.
Ses habitants sont les Gaillonnais.
Sommaire |
[modifier] Géographie
- Gaillon est située en Madrie. La commune est bordée par la Seine et s'étend jusqu'aux coteaux boisés bordant la vallée.
Gaillon est à 13 km des Andelys, à 14 km de Vernon, à 16 km de Louviers, à 18 km de Val-de-Reuil, à 23 km d'Évreux et à 41 km de Rouen.
[modifier] Toponymie
- Hydrographie : la Seine ; ruisseau de Grammont ; fontaine de la Colonie.
- Bois : bois de Grammont ; bois de Rouen ; bois Saint-Paul.
- Hameaux et écarts : Angreville ; les Artaignes ; l'Aunaie (ferme) ; le Clos Morice ; les Douaires (ferme) ; Gailloncel ; la Garenne ; les Granges Dîmes ; Mont Martin ; la Muette ; Notre-Dame de la Garenne ; les Sables ; le Val d'Any (ferme).
- Autres toponymes : les Carreaux ; les Crayons ; Croix Gilles Philippe ; les jardins du Bas (ancien parc) ; le Pot à l'Eau ; ravin des Préaux (vallon) ; les Trente Acres (sablière).
[modifier] Histoire
[modifier] Étymologie du mot Gaillon
Pour Gaillon, première commune du canton, qui a un passé glorieux surtout par son château, nous ne pouvons que nous incliner devant les laborieuses recherches faites par M. Roland Roche (Gaillon à travers les âges) qui donnent un récit plus complet. Le nom de Gaillon provient d’une petite forteresse qui fut bâtie par les Romains sur le flanc de la colline dominant la vallée pour contenir les futures attaques ; ils la nommèrent Castiliorum, Castilio, et par la suite Gaillon. Certains historiens donnent une autre étymologie du mot Gaillon : probablement celte, de la peuplade des Galls qui signifie « fort ». D’autres dérivés de ce nom « Châlons », « Wallon », « Gwallion », « Gaillon ».
[modifier] Gaillon... un passé très riche
[modifier] Forteresse romaine
Sans remonter à la Préhistoire qui laissa pourtant quelques traces en notre contrée, c’est au cours de l’époque romaine qu’il faut commencer à voir un appréciable regroupement de populations dans la vallée et surtout sur les hauteurs la dominant.
Saint-Aubin-sur-Gaillon connut alors la prospérité, marquée par la présence de bains publics et de temples. Avec l’avènement du christianisme, Saint-Aubin fut longtemps paroisse mère de Gaillon.
Cependant, dès le début de notre ère, un oppidum, camp retranché romain, avait occupé le promontoire stratégique sur lequel, plus tard, se dressera fièrement le château, né du « Castilio » romain.
En 1202, l’amitié entre deux hommes allait déclencher le processus qui fit la célébrité de Gaillon. Saint Louis (Louis IX), roi de France, possédait le manoir féodal, vestige de l’ancien château fort, attribué à Cadoc (ce même Cadoc à qui nous devons les armes de Gaillon). Le bon roi ne s’intéressait guère à cette propriété et c’est grand plaisir qu’il fit à son ami Eudes Rigaud, évêque de Rouen, en lui cédant tours et murailles médiévales contre une rondelette somme d’argent et menus avantages.
[modifier] Georges d'Amboise
Les évêques se succédèrent ensuite sur le trône de Rouen mais en 1453, l’un d’eux, Guillaume d'Estouteville, célèbre bâtisseur normand, entreprit la construction de ce qu’il devenait convenable de nommer un château.
En 1494, son successeur, futur légat du Pape et premier ministre de Louis XII, grand mécène des arts, féru d’Italie, allait être la chance de Gaillon.
Georges d'Amboise entreprit, entre 1502 et 1509, la réalisation d’un palais, l’une des premières merveilles de la Renaissance en France : vastes bâtiments accompagnés de galeries et de jardins, dont le Lydieu est alors la perle. Le château reçoit en 1508 la visite du roi Louis XII et de sa femme Anne de Bretagne.
Les successeurs du Cardinal d'Amboise s’efforceront de maintenir le château dans le meilleur état possible, y apportant même des embellissements.
En 1563, Monseigneur de Bourbon fonde la chartreuse dans la plaine d’Aubevoye, en complément logique de son palais.
Détruite par un violent incendie en 1764, elle fut reconstruite et vécut en tant que monastère de l’ordre des Chartreux jusqu’en 1790, pour être démolie à l’occasion de sa vente à un fermier, en 1834. L’affiche de cette vente portait la mention : « Ce domaine est des plus beaux de France ».
Pendant ces temps, les visiteurs célèbres se succédaient à Gaillon : Henri III, Henri IV, Louis XIV, le chancelier Séguier, Monseigneur de Harlay, mécène des lettres, auteur du Mercure de Gaillon les recevait royalement, accompagnés qu’ils étaient de la fine fleur des gentilshommes du moment.
Le fils du ministre Colbert, à son tour archevêque, fera embellir les lieux par les soins qualifiés de Mansart et de Le Nôtre, tandis que le Cardinal de la Rochefoucauld y recevra Benjamin Franklin et Louis XVI.
La Révolution n’épargnera pas Gaillon dont le château subira les extractions de vandales, et sera vendu en bien national. Il connaîtra la pioche des démolisseurs. Alexandre Lenoir, conservateur du musée des Petits Augustins de Paris, fera remonter différentes pièces de l’édifice dans la cour des Beaux-Arts. La merveille allait devenir par les soins de Napoléon Ier un pénitencier, signant ainsi sa déchéance.
Le XIXe siècle voyait la région bouleversée par des affaires retentissantes secouant le monde de la bourgeoisie locale : affaire Tournebut, relative à la Chouannerie normande et le drame de Jeufosse. En 1840, on rendait hommage aux cendres de l’Empereur glissant par la Seine vers Paris.
On accueillait Louis Philippe, mais bientôt, de décembre 1870 à mars 1871, Gaillon subissait la botte prussienne.
[modifier] Résumé de l’histoire de la ville en quelques dates
- Les origines de Gaillon remontent vraisemblablement aux Romains qui y auraient construit une petite forteresse.
- 892 : Rollon, chef viking, ravage Gaillon et sa région.
- 1192 : Philippe Auguste, dans sa lutte contre Richard Cœur de Lion pour reconquérir la Normandie, s’empare du château fort de Gaillon.
- 1262 : Le château fait l’objet d’un échange entre Louis IX et Eudes Rigaud, archevêque de Rouen.
- 1419 : La ville est assiégée par le Duc de Clarence, reprise par les Français et de nouveau vaincue. En 1424, le Duc de Bedford ordonne la démolition de toutes les fortifications, épargnant uniquement l’habitation de l’archevêque.
- 1497-1509 : Georges d'Amboise, archevêque de Rouen et ministre de Louis XII, construit un château Renaissance qui sera considéré comme « l’un des plus excellents bâtiments de France ».
- 1730 : La nouvelle grande route de Paris à Rouen traverse la ville.
- 1797 : Le château est vendu comme bien national.
- 1812 : Le château de Gaillon est transformé en maison de détention. Cette prison fonctionne jusqu’en 1905 et compte environ 1500 détenus.
- 1840 : Sont créées l’écluse de Notre-Dame-de-la-Garenne et la ligne de chemin de fer Paris - Rouen - Le Havre.
- 1866 : La colonie des Douaires abrite un établissement agricole de redressement des jeunes délinquants mineurs.
- 1899 : La première course de côte pour automobiles a lieu sur la côte de Sainte-Barbe.
- 7 novembre 1954 : Visite de Pierre Mendès France, président du Conseil.
- 9 juillet 1958 : Visite du Général de Gaulle, président de la République. Inauguration de l'exposition "Les Jardins du château".
- 18 octobre 1988 : Inauguration par François Mitterrand, président de la République, de la statue de Pierre Mendès France.
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
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mars 2001 | mars 2008 | Serge Champey | UMP | Maire |
mars 2008 | mars 2014 | Bernard Ledilavrec | PS | Maire |
Gaillon est chef-lieu du canton de Gaillon mais aussi d'un canton dont elle ne fait pas partie : le canton de Gaillon-Campagne.
[modifier] Démographie
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Graphique de l'évolution de la population 1794-1999
[modifier] Lieux et monuments
[modifier] Économie
[modifier] Personnages célèbres
- Albert Demangeon, géographe, né à Cormeilles en 1872, a passé son enfance à Gaillon. Il a poursuivi ses études à Évreux puis à Paris ; élève de l'école normale supérieure, professeur à la Sorbonne, il est mort à Paris en 1940.
[modifier] Monuments et lieux touristiques
- Collégiale Saint-Antoine du XIIIe siècle, détruite au XVIIIe siècle.
- Église Saint-Ouen du XVIIIe siècle.
- Oratoire Saint-Jean-Baptiste des XVIIe et XIXe siècles.
- Chapelle de la Colonie pénitentiaire de la seconde moitié du XIXe siècle.
- Château du Xe siècle remanié plusieurs fois jusqu'en 1707.
- Manoir de l'Aunay du XVIIe siècle.
- Lavoir de la seconde moitié du XVIIIe siècle.
- Nombreuses maisons anciennes.
[modifier] Jumelages
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- Élisabeth Chirol, Le Château de Gaillon : un premier foyer de la Renaissance en France, M. Lecerf, Rouen, 1952.
- Thierry Garnier, Mémoires de deux Cités, Gaillon historique et mystique (t.1 & 2), M2G éd., 2005.
[modifier] Notes et références
[modifier] Liens externes
- Histoire et monuments de Gaillon
- Gaillon sur la carte de Cassini
- Gaillon sur le site de l'Institut géographique national