Fred Moyse

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Fred Moyse, nationaliste breton

Sommaire

[modifier] Agent de liaison

En 1938, il joue à titre officieux, le rôle d'agent de liaison entre les divers mouvements nationalistes minoritaires, et diffuse, de Dublin à Hong-Kong, et de Moscou au Cap de Bonne-Espérance, un petit bulletin d'informations intitulé "Avel gornog" (Vent d'Ouest), qui traite des questions celtiques.

Il aurait reçu le 25 mai 1939 à Bruxelles, (source: Enno Stephan, Espions Allemands en Irlande, Editions de Trévise), la visite de Jim O'Donovan, délégué de l'IRA, venu vérifier sur place l'existence de l'agent de liaison que lui avait signalé l'Abwehr. En raison des contacts multiples et compliqués qu'il avait noués avec les Écossais, les Gallois, les Flamands, et les Basques, Moyse avait toujours tenu à agir à titre indépendant. Domicilié alors depuis quelques années aux Pays-Bas, puis à Bruxelles, il n'est pas inscrit au Parti National Breton, et n'agissait pas officiellement au nom de celui-ci, bien qu'il soit lié d'une grande amitié avec François Debeauvais, qu'il héberge à la veille de son procès en 1938. Il semble cependant bien avoir cumulé des responsabilités au Parti National Breton avec des responsabilités à l'Abwehr.

[modifier] Seconde guerre mondiale

[modifier] 1939

Le 25 septembre 1939, il transmet à l'I.R.A., en se rendant de Bruxelles à Londres, le mot de code choisi par les Allemands pour communiquer avec elle, pour assurer l'établissement d'une communication radio entre Dublin et Berlin, afin de fournir des renseignements sur ce qui se passait en Grande-Bretagne et en Irlande. Suite à l'appel de François Debeauvais il passe clandestinement la frontière belge dans la région de Saint-Vith, et se fait appréhender par les Feldgendarmes aux environs de Prijm pour rejoindre Berlin.

[modifier] 1940

Il est pressenti pour participer à l'opération de rapatriement de Sean Russel, ancien chef de l'état-major de l'I.R.A., devenu indésirable aux États-Unis, à bord d'un sous-marin allemand à proximité des côtes de l'Eire. Il s'en réjouit car le climat du Reich en guerre ne lui convient pas. Il avait tenté d'obtenir un visa pour le Danemark où sa présence aurait été utile pour des liaisons entre les pays neutres et les autonomistes bretons. Les services de la police allemande s'opposèrent énergiquement à son départ, et il fut même menacé d'emprisonnement, sans l'intervention de Debauvais. Il fut remplacé dans l'opération Sean Russell par Frank Ryan, un agent irlandais "accueilli" en Allemagne. En mai 1940, il assure avec sa fiancée flamande, le secrétariat du gouvernement breton en exil : Bretonische Regierung de François Debauvais et Olier Mordrel. Le 20 juin 1940, les premiers prisonniers bretons libérés arrivent à Rennes, sous la conduite de Fred Moyse (les Allemands sont entrés à Rennes le 18 juin).

[modifier] 1944

Il est membre de la Bezen Perrot. En juin 1944, il enfui en Allemagne, où il réussit à se faire naturaliser allemand et s'installe plus tard à Francfort.