Farah Pahlavi

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Farah Diba, dernière impératrice d'Iran telle qu'elle apparut lors de la visite du président américain  Richard Nixon en Iran, le 30 mai 1972
Farah Diba, dernière impératrice d'Iran telle qu'elle apparut lors de la visite du président américain Richard Nixon en Iran, le 30 mai 1972

Farah Pahlavi (en persan : فرح پهلوی), née le 14 octobre 1938 à Téhéran (Iran) sous le nom de Farah Diba (en persan : فرح دیبا) a été la troisième et dernière épouse de Mohammad Reza Pahlavi, Shah d'Iran, de 1959 à 1980. D'abord reine (maleke), elle est faite impératrice (shahbanou) en 1967, titre qu'elle va porter officiellement, jusqu'au renversement de la monarchie en 1979. A la mort du Shah, survenue en exil au Caire, la shahbanou Farah assure la régence à partir du 29 juillet 1980 (jour des funérailles). Elle va occuper cette fonction jusqu'au 31 octobre 1980, jour du vingtième anniversaire du prince héritier Reza, soit l'âge légal pour prêter serment en tant que souverain (de jure), selon la législation en vigueur avant l'instauration de la République islamique d'Iran. En exil depuis le 16 janvier 1979, l'ex-impératrice d'Iran partage sa vie entre les Etats-Unis, la France et l'Egypte. En 2003, la publication de ses mémoires fait l'objet d'une importante médiatisation.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Origine et jeunesse

Farah Diba naît le 14 octobre 1938 à Téhéran, étant l’unique enfant de Sohrab Diba et Farideh Ghotbi[1],[2]. Les Diba (« soie » en persan) sont une famille d’origine azérie, tandis que le clan des Ghotbi vit sur la côte caspienne dans la province de Gilan[3]. Sohrab Diba, juriste diplômé et capitaine dans l’armée iranienne impériale, meurt en 1948 suite à une opération. Dorénavant, Farah Diba sera élevée par sa mère et par un oncle qui travaille comme architecte. Il influencera en partie les études de sa nièce : elle étudie au lycée français de Téhéran puis à l’École spéciale d'architecture du boulevard Raspail à Paris, où elle est notamment l'une des étudiantes du professeur Albert Besson. C’est lors d’une rencontre entre la délégation d’étudiants iraniens dont elle fait partie, et le chef de l'état iranien qu'elle fait la connaissance de son futur époux. C'est son beau-fils Ardeshir Zahedi qui les présente l'un à l'autre.

[modifier] Mariage et couronnement

Couronnement du couple le 26 octobre 1967
Couronnement du couple le 26 octobre 1967

Suite à plusieurs rencontres en privé, le couple annonce ses fiançailles le 1er décembre 1959. Le mariage royal est célébré le 21 décembre 1959. Elle devient donc reine d’Iran. Le Shah a déjà été marié deux fois : son mariage avec la princesse Fawzia d'Égypte (née en 1921), dont est née une fille, fut annulé en novembre 1948, apres avoir duré neuf ans. Ses secondes noces avec Sorayah Esfandiari Bakhtiari furent rompues en 1958.

Le couple a quatre enfants : Reza Pahlavi II (né le 31 octobre 1960), Farahnaz Pahlavi (née le 12 mars 1963)[4], Ali-Reza Pahlavi (né le 28 avril 1966)[5] et Leila Pahlavi (née le 27 mars 1970 et morte le 10 juin 2001 à Londres).

S'occupant d’associations caritatives, elle favorise la création de grands centres de soins : des léproseries et plusieurs hôpitaux. Elle sera un des moteurs de la révolution blanche[réf. nécessaire], un programme social du Shah des années 1960.

Le 26 octobre 1967 a lieu le couronnement du Shah, au Palais du Golestan, à Téhéran. C'est à l'occasion de cette cérémonie, que la reine Farah est sacrée par le souverain et porte désormais le titre d'impératrice (Shahbanou). Il s'agit d'une année importante, car c'est la première fois dans l'histoire de l'Iran qu'une femme reçoit vocation à la régence du pays en cas de vacance du trône.

[modifier] Révolution et exil

Face à plusieurs manifestations contre les politiques du Shah, qui marquent le début de la révolution iranienne, celui-ci quitte l'Iran le 16 janvier 1979 avec sa famille[6] et n'y reviendra plus. Il meurt le 27 juillet 1980 au Caire des suites d’un cancer[7].

Farah Pahlavi vit aujourd'hui entre les États-Unis, l'Égypte et Paris. Sa mère Farideh Diba meurt en novembre 2000 à cause de la maladie d'Alzheimer, sa fille Leila est morte dans un hôtel londonien le 10 juin 2001 suite à l'absorption d'une trop grande quantité de somnifères[8]. Farah Pahlavi publie ses mémoires en octobre 2003.

[modifier] Œuvre

[modifier] Littérature

[modifier] Notes et références

  1. (en) New York Times: A Life in Exile Consulté le 25 août 2007
  2. (fr) Farah Pahlavi, Interview avec Ricardo Karam Consulté le 25 août 2007
  3. (en)Iranian personalities : Farah Pahlavi Consulté le 25 août 2007
  4. (en) Farahnaz Pahlavi Consulté le 25 août 2007
  5. (en) Ali-Reza Pahlavi Consulté le 25 août 2007
  6. (fr) Point de Vue, Paris : Choisir d'écrire sa vie Consulté le 25 août 2007
  7. (en) Cairo July 27, 2002
  8. (fr) Famille impériale de l'Iran Consulté le 25 août 2007

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien interne

[modifier] Liens externes