Fant Rozec

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Fant Rozec ou Fant Rozeg, de son nom français Françoise Rozec-Andouard, alias Fant Renea Meavenn (Meaven avant 1945 pour signifier "je veux"), est une nationaliste bretonne née en 1911 à Saint-Marc, ancienne commune fusionnée avec Brest et morte à Saint-Malo en 1992, Poète, romancière et dramaturge de langue bretonne.

Sommaire

[modifier] Nationaliste bretonne et rapport avec le Bezen Perrot

Gérante d'Ar Falz à sa création en janvier 1933, elle est recrutée à Paris par Célestin Lainé dans l'organisation clandestine Gwenn ha Du (terrorisme). Elle est surnommée par la presse "la Vierge Rouge", car son lien avec Ar Falz, association des instituteurs partisans de l'enseignement du breton, classée à gauche, voir communisante, en fait l'incarnation d'une aile socialiste du mouvement breton dans la courte période où le parti communiste français justifiait les attentats en Bretagne (1932[1]).

Un long séjour en Irlande en 1932 joue un rôle certain dans son inspiration littéraire et très probablement dans son évolution politique.

Ronan Caerléon, dans son livre Le rêve fou des soldats de Breiz Atao (p. 143-144), mentionne sa présence à l’enterrement du "Premier mort au combat" du Bezen Perrot :

« À l’enterrement, le SS Untersturmführer récita des poèmes (…). Devant le cercueil drapé de gwenn ha du, Mordrel salua le bras levé. (…) La belle Fant Meavenn, entre autres, avait assisté aux obsèques »

Elle part de Rennes dans le convoi d'évacuation de la milice Perrot, en août 1944. Anna Debauvais la rencontre à Paris où elle se cache avec son compagnon Jean Chanteau, un des chefs de la Waffen-SS Bezen Perrot, laissant le Bezen Perrot poursuivre son chemin vers l'Allemagne nazie.

Comme bien d'autres rescapés du Parti national breton et du Bezen Perrot, elle s’enfuit en Irlande où elle apprend l'irlandais.

[modifier] Femme de lettre

Elle écrit dans les revues bretonnes : Gwalarn, Arvor, Galv, Al Liamm, Combat breton et Stur. Elle épouse en 1935 Loeiz Andouard dont elle a trois filles et le quitte en 1944. En janvier 1941, à l'instigation de Roparz Hemon, elle lance le nouvel hebdomadaire breton Arvor avec son mari. Elle participe également au mensuel Galv avec Robert Cadic. Elle épouse Jean Chanteau, ancien chef du Waffen SS Bezen Perrot, et participe à la revue politico-culturelle Ar Vro-Gwirionez dans les années 60-70, avec d'autres anciens du Parti national breton, du Bezen Perrot, d'Arvor et de Breiz Atao.

Son œuvre majeure est la longue nouvelle "Ar Follez yaouank" qui a inspiré le cinéaste Jacques Allégret pour son film "La jeune folle", mais son attachante oeuvre poétique en breton n'a pas été réunie.

Elle est saluée à sa mort dans un article en breton du Peuple breton, revue de l'Union démocratique bretonne : une fraction des fondateurs de l'UDB est issue de la revue Ar Vro.

[modifier] Citations

"Après mille ans d'absence au sang de ses aïeux
Il descendit au fond d'une fille timide
Qui le baptisa de ses larmes
".
Meavenn. Klemgann Diglemm (Contre-élégie). Cité dans l'introduction "La part maudite" du livre Comment peut-on être breton ? de Morvan Lebesque.

[modifier] Publications

[modifier] Références

  1. L'Humanité, 18 et 24 août 1932 et 21 novembre 1932
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