Esquelbecq

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Esquelbecq

Situation du canton et de la commune dans l'arrondissement

Pays
drapeau de la France
     France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Nord Nord
Arrondissement Dunkerque
Canton Wormhout
Code Insee 59210
Code postal 59470
Maire
Mandat en cours
Jean-Michel Devynck
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de l'Yser
Coordonnées
géographiques
50° 53′ 11″ Nord
         2° 25′ 55″ Est
/ 50.8864, 2.4319
Altitudes moyenne : 21 m
minimale : 11 m
maximale : 29 m
Superficie 1 270 ha = 12,7 km²
Population sans
doubles comptes
2 124 hab.
(1999)
Densité 167 hab./km²
Gentilé Esquelbecquois, Esquelbecquoises
Carte de localisation de Esquelbecq

Esquelbecq (en néerlandais: Ekelsbeke) est une commune française, située dans le département du Nord (59) et la région Nord-Pas-de-Calais.

Sommaire

[modifier] Géographie

Esquelbecq est située à 24,8 km de Dunkerque, 60 km de Lille et à 16,7 km d'Oost-Cappel sur la frontière belge et à 60 km des côtes anglaises.

[modifier] Communications

La gare d'Esquelbecq est desservie par les trains ter Nord-Pas-de-Calais de la ligne d'Arras à Dunkerque.
Les aéroports les plus proches sont ceux de Marck (48,8 km) et Lesquin (67,5 km).

Route : autoroute A25 sortie 15 direction Wormhout (3 km) puis Esquelbecq (2 km)


[modifier] Communes limitrophes

Crochte
Bissezeele
Socx
Zegerscappel N Wormhout
O    Esquelbecq    E
S
Ledringhem
Enclave: {{{enclave}}}

[modifier] Histoire

Nom dérivé du néerlandais, c’est sans doute à la traversée de l’Yser et à la présence de nombreux chênes que le nom de notre commune doit son origine : «la rivière aux glands».

IXe siècle : Première apparition du nom dans le cartulaire de Saint Bertin. La vie de Saint Folquin, y est retracée. L’évangélisateur meurt à Esquelbecq le 14 décembre 855.

Implanté au bord de l’Yser, le bourg fut dès cette époque protégé par un château et un seigneur. De cette lointaine construction et de ses occupants, aucun document ne nous est parvenu à ce jour. Depuis le Moyen Âge et jusqu’en 1821 cinq familles seigneuriales y régnèrent : L’histoire est connue avec certitude depuis la fin du XIIIe siècle, plus exactement 1299, date à laquelle la fille de Thierry d’Esquelbecq, Béatrix, seule héritière du lieu, épouse Gauthier de Ghistelles.

Durant plusieurs générations, le château restera dans la famille : Jean, Gérard, Jean, Gauthier … Jeanne qui épousera Louis d’Hallewyn. On peut penser que les d’Hallewyn, seigneurs français furent contraints de vendre leurs biens en Flandre alors sous la domination espagnole. Cette vente eut lieu en février 1584, l’acheteur et nouveau seigneur et Comte d’Esquelbecq n’était autre que Valentin de Pardieu,né à Saint-Orner, gouverneur de Gravelines. Il meurt au siège de Doullens le 16 juillet 1595, n’ayant aucun héritier. Valentin de Pardieu Seigneur de la Motte avait fait campagne avec les armées de Charles-Quint. C’est à Philippe Levasseur de Guernonval son neveu qu’il donna ses terres. Fait chevalier d’Esquelbecq, puis premier baron du même lieu en 1612, il aura à cœur de relever les ruines du village dont il restaure le château (1606) et l’église (1610). Il meurt en 1633.

Durant 225 ans, Esquelbecq appartiendra à cette famille. Louis de Guernonval né à Esquelbecq en 1729 fut le dernier à être enseveli dans la crypte de l’église Saint Folquin en l’an X. En 1790 la commune fut érigée en chef-lieu de canton comprenant 7 municipalités. Mais elle ne le demeura que 2 ans, et c’est Wormhout, commune plus importante qui lui succéda.

En 1793 Esquelbecq connut également la fureur des patriotes. Tout ce qui rappelait l’ordre ancien fut pillé, cassé ou enlevé. Disparurent ainsi le gibet de la place, les armoiries incrustées dans les murs du château. 23 août 1793 bataille d’Esquelbecq : Si elle ne fut qu’un épisode de la guerre qui opposa la jeune république au reste de l’Europe, elle fut d’importance pour le village car elle engendra la fin de la magnificence du château.

XIXe siècle : Ruinés par la bataille et 15 jours d’occupation ennemie, les Guernoval l’abandonnèrent tout à fait, ils le vendirent en 1821 à M. Louis Colombier, négociant lillois. Il fut à l’origine de l’essor de la commune pour laquelle il obtint le passage de la voie ferrée et la construction d’une gare. L’arrivée des premiers trains en 1848 fut à l’origine de l’implantation d’industries et de commerces du négoce.

Alphonse Bergerot, marié à la petite-fille de Louis Colombier, fut maire pendant 56 années (de 1852 à 1908) et marqua de son empreinte le village. En 1857, il écrit avec M. Diegerick, l’archiviste d’Ypres, l’histoire du château et des seigneurs d’Esquelbecq. Il fonde la maison de retraite en 1867, l’école Saint Joseph en 1888

La guerre de 1914-1918 : Douloureuse époque pendant laquelle près de 80 esquelbecquois perdirent la vie. Lors de la grande offensive allemande sur les monts de Flandre en avril 1918, des milliers de soldats revenant du front tout proche, furent soignés ici. Plus de 600 d’entre eux succombèrent à leurs blessures, aux gaz de combat ou à la maladie et furent enterrés dans un cimetière provisoire, en bordure de la route de la gare, puis définitivement en avril 1918 dans un terrain plus en retrait offert par l’état français.

Seconde Guerre mondiale : L’occupation allemande débuta fin mai 40 par une bataille atroce à laquelle rien ne destinait la commune. Soixante-dix soldats britanniques furent massacrés sur l’ordre des SS, à la Plaine au Bois. Un mémorial, en témoignage de ce crime de guerre, est érigé route de Wormhout, et plus récemment la grange du massacre a été reconstruite à l’identique.

[modifier] Héraldique

Les armes d'Esquelbecq se blasonnent ainsi : « D'or au chevron d'azur accompagné de trois étoiles de gueules » [1] ,[2]"

Le blason officiel d'Esquelbecq est celui de Valentin de Pardieu (1520-1595) accompagné de sa devise "Vaincre ou mourir".
On lui attribut souvent le blason des Ghistelles d'Esquelbecq : « De gueules au chevron d'hermines, accompagné de trois molettes à six rais d'argent. » [3]

blason

[4]

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 Jean-Michel Devynck    
  mars 2001 Gabriel Deblock RPR Député de la 14ème circonscription - Conseiller général
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[5])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
1517 1559 1592 1907 1979 2124
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Monuments

Eglise Saint-Folquin (hallekerke)
Eglise Saint-Folquin (hallekerke)
  • Château d'Esquelbecq (M.H.), privé, XIIIe siècle restauré en 1606 à l'époque de Philippe De Guernonval, baron du lieu
  • Colombier du château daté 1606 (M.H.)
  • Jardin à la française du château époque XVIIe (M.H.)
  • Conciergerie du château (M.H.)datée 1590
  • Ancien Hôtel du bailliage (M.H.) 1615 - Place Bergerot
  • Église St Folquin (Xe-XVIIe) I.M.H. - Place Bergerot
  • Maison du bailli XVIIIe (I.M.H.)-rue de Bergues
  • Site mémoire de la Plaine au bois - 1940 - rue des Dunkirk Veterans

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Valentin de Pardieu, gouverneur de Gravelines vers 1584
  • Charles, Alphonse, Auguste, Bergerot, député du Nord[6]
  • Alphonse, Louis, Ferdinand Bergerot, fils du précédent, député du Nord [7]
  • Gabriel Deblock, député du Nord.

[modifier] Divers

  • Fête locale : Fête de la patate au mois d'août : patate-feest (en flamand occidental)
  • Brocante : 2e dimanche de septembre.
  • La nuit du livre avec auteurs, bouquinistes, libraires, éditeurs, poètes, professionnels du livre, relieurs et beaucoup d'autres : le 1er samedi de juillet.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Bulletin historique trimestriel, de la Société des antiquaires de la Morinie , 1861, page 853
  2. source: Site officiel et "Histoire et patrimoine d'un village flamand : Esquelbecq- 1995"
  3. Source: Le généalogiste fou
  4. Bulletin historique trimestriel, de la Société des antiquaires de la Morinie , 1861, page 853
  5. Esquelbecq sur le site de l'Insee
  6. Notice - Assemblée nationale
  7. Notice - Assemblée nationale

[modifier] Bibliographie

"Histoire et Patrimoine d'un village flamand : Esquelbecq" - Guy Rommelaere - 1995

"Mai 1940 : Le massacre oublié" - 2° édition 2002 par Guy Rommelaere

[modifier] Liens externes