Ernest Dominique François Joseph Duquesnoy

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Ernest Dominique François Joseph Duquesnoy, né le 7 mai 1749 à Bouvigny-Boyeffles, dans Pas-de-Calais, mort le 17 juin 1795, à Paris est un révolutionnaire français.

Fils d'un cultivateur, il sert un temps comme simple soldat dans les dragons. Au début de la Révolution, il cultive la terre et élève sa nombreuse famille. Acquis aux idées nouvelles, il est élu député du Pas-de-Calais à l'Assemblée législative, puis à la Convention. Lors du procès de Louis XVI, il vote pour la mort sans appel au peuple, ni sursis, et force sous la menace son collègue Bollet à voter de même. Il effectue plusieurs missions dans le Nord et est absent lors de la lutte entre Montagnards et Girondins. Envoyé à Dunkerque avec Carnot , il se comporte avec un courage remarquable, lors des batailles, en particulier à Wattignies où il charge l'ennemi à la tête des troupes. Il se montre d'une grande sévérité avec les généraux incompétents, qu'il destitue, notamment Chancel et Davennes. Dénoncé par Hébert comme ayant entravé les opérations de Jourdan et profité de ses fonctions pour mettre son frère à la tête de l'armée, il est secouru par Robespierre et n'a aucun mal à prouver sa bonne foi. Envoyé de nouveau dans le Nord, puis en Moselle il se serait comporté, d'après son collègue Nicolas Hentz, avec un despotisme insupportable, oubliant sa dignité de représentant.

Rappelé le 10 août 1794 à Paris, il réussit à faire exclure Tallien du club des Jacobins et roue de coups, sous les yeux de Carnot, Guffroy, qui dépose plainte auprès du Comité de sûreté générale. Accusé d'être un des chefs de l'insurrection du 1er prairial an III (20 mai 1795), il est condamné, malgré les dépositions de ses amis, mais réussit à se suicider d'un coup de poignard, dans la chambre où se faisait la toilette des condamnés. Après le prononcé e la sentence, il a écrit à sa femme : « Vous connaissez mon cœur, il fut toujours pur. Je meurs digne de vous et de mon pays pour le salut duquel je n'ai cessé de combattre dès le principe de révolution ».

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