Insurrection du 1er prairial an III

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Insurrection du 1er prairial an III (20 mai 1795).

[modifier] Origine

Nom donné lors de la Révolution française, à l'insurrection jacobine et populaire à Paris contre la Convention thermidorienne, alors dirigée par François-Antoine de Boissy d'Anglas. Elle fut provoquée par la misère et la disette consécutives à une importante hausse des prix, due à la grave dépréciation des assignats.

[modifier] Insurrection

Entraînés par les sections jacobines de Paris (Faubourg Saint-Antoine et Saint-Marceau), les émeutiers, aux cris de « du pain et la Constitution de l'an I » (constitution de 1793) envahirent, le 20 mai 1795, la Convention. Ils assassinent Jean Bertrand Féraud, député des Hautes-Pyrénées, sa tête coupée est mise au bout d'une pique et présentée au président de la Convention qui la salue. Quelques Montagnards tentèrent de restaurer le gouvernement révolutionnaire, mais les troupes commandées par le général Jacques-François Menou refoulent les insurgés les 21 et 22 mai 1795 et les désarment. La majorité de la Convention fait arrêter les derniers montagnards (parmi lesquels Charles-Gilbert Romme). Une dizaine de députés montagnards furent exclus de la Convention. La garde nationale fut épurée et ne compta plus que des bourgeois aisés, les sociétés populaires et les clubs furent fermés.

Pour la première fois depuis 1789, l'armée bien qu'issue de la Révolution, a réprimé une insurrection populaire.

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