Nicolas Hentz

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Nicolas Hentz, né à Metz, le 5 juin 1753, décédé en Pennsylvanie, après 1829, député de la Moselle à la Convention nationale.

Membre d'une famille de dix-neuf enfants dont le père était maréchal-ferrant, Nicolas Hentz devint avocat au parlement de Metz. Il fut élu juge de paix à Sierck, en décembre 1790 et épousa des idées révolutionnaires radicales. Il fit procéder à des arrestations d'émigrés sur la route de Trèves.

En septembre 1792, il fut élu député de la Mosellle à la Convention nationale, où il siégea sur les bancs Montagnards. Il devint membre du Comité de législation, où il proposa une limitation des héritages.

Lors du procès du roi Louis XVI, il vota pour la culpabilité du roi, contre la ratification du jugement du peuple, contre le sursis et pour la peine de mort.

Il fut envoyé d'avril à juillet 1793 en qualité de commissaire à l'armée des Ardennes et ne participa pas aux scrutins relatifs à la mise en accusation de Marat et, plus tard, des Girondins. Envoyé, en août et septembre 1793, à l'armée du Nord, il y procéda à l'arrestation du général Houchard. En octobre, il était à l'armée de l'Ouest; en novembre, à l'armée des Ardennes, puis de la Moselle et du Nord. Il rentra à Paris fin novembre 1793 et repartit aussitôt pour l'armée du Nord jusqu'à mi-janvier 1794.

De février 1794 à début mai 1794, il fut à l'armée de l'Ouest, où, selon le Comité de salut public, il se signala en Vendée par un « zèle inconsidéré ». En juin 1794, il partit pour l'armée du Rhin, où on lui reprocha sa violence et l'incendie de la ville de Kusel.

Rappelé par le Comité de salut public le 13 thermidor an II (31 juillet 1794), il rentra à Paris le 26 thermidor an II (13 août 1794).

Hentz fut décrété d'arrestation le 16 germinal an III (5 avril 1795), mais il prit la fuite. Il fut amnistié en brumaire an IV et on perdit sa trace. En l'an VII, on le retouva receveur de l'Enregistrement à Douai jusqu'en 1803. Il devint contrôleur des droits réunis dans le département de la Lippe en 1812, employé dans un ministère à Paris en 1813 et fut contraint à l'exil en 1815.

Il s'embarqua pour les États-Unis où il ouvrit une exploitation de tabac à Wilkes-Barre en Pennsylvanie. Une lettre datée de 1829 est la dernière trace que l'on possède de lui.