Elena Poniatowska

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Elena Poniatowska (née le 19 mai 1932 à Paris) est une journaliste, écrivain et activiste politique mexicaine.

Sommaire

[modifier] Biographie

Elena Poniatowska, née dans l'aristocratie princesse Hélène Elizabeth Louise Amélie Paula Dolores Poniatowska Amor, est la fille du prince Jean Joseph Evremond Sperry Poniatowski, descendant direct du roi Stanislas II de Pologne, et d'une mère mexicaine d'ascendance française.

[modifier] Activisme politique

Dans les mois précédant les élections présidentielles mexicaines de 2006, Elena Poniatowska apporta son soutien au candidat du Parti de la révolution démocratique, Andrés Manuel López Obrador. En avril 2006, elle apparut dans une série de spots télévisés pour dénoncer les pratiques « calomnieuses »[1] des deux autres principaux partis, le Parti action nationale et le Parti révolutionnaire institutionnel. Ceux-ci cherchaient d'après elle à rapprocher López Obrador de la politique gauchiste du président vénézuélien Hugo Chávez, et à l'accuser de nuire à l'économie du pays.

Cet engagement provoqua de vives réactions de la part des partisans des partis conservateurs. Mais Elena Poniatowska reçut également l'appui d'un certain nombre d'intellectuels qui publièrent une brochure en sa faveur. 24 personnalités internationales signèrent le document : le Prix Nobel de littérature 1998 José Saramago, Nélida Piñon, Rubem Fonseca, Rosa Montero, Juan Goytisolo, Fernando Savater, Helena Araujo, Laura Restrepo, Álvaro Mutis, Diamela Eltit, Gonzalo Rojas, Antonio Skármeta, Tomás Eloy Martínez, Gioconda Belli, Ernesto Cardenal, Sergio Ramírez, Eduardo Galeano, Doris Sommer, Beatriz Pastor, Alfredo Bryce Echenique, Julio Ortega, Mirko Lauer, Rosario Ferré et Edmundo Paz Soldán.

En juillet 2006, Elena Poniatowska et plusieurs intellectuels condamnèrent dans un pamphlet les attaques israéliennes au Liban. La conséquence fut des reproches de la part de l'ambassadeur d'Israël au Mexique, accusant le pays d'appuyer le terrorisme.

[modifier] Procès pour plagiat

En 1997, l'écrivain et leader du mouvement étudiant de 1968, Luis González de Alba intenta un procès pour plagiat à Elena Poniatowska[2]. Il le remporta, après avoir démontré que La Noche de Tlatelolco, retraçant les évènements du massacre de Tlatelolco, contenait des passages extraits de son livre Los días y los años. Elena Poniatowska dut modifier plus de 500 lignes de son œuvre[3].

[modifier] Bibliographie

[modifier] Distinctions

Elena Poniatowska a remporté de nombreux prix, dont certains prestigieux. En voici une liste sélective :

  • 1970 : Premio Mazatlán pour Hasta no verte Jesús mío.
  • 1970 : Premio Xavier Villaurrutia pour La noche de Tlatelolco (prix refusé)
  • 1978 : Premio Nacional de Periodismo pour ses entretiens
  • 1987 : Premio Manuel Buendía
  • 1990 : Premio Coatlicue de la Femme de l'Année
  • 1992 : Premio Mazatlán de Littérature pour Tinísima.
  • 1993 : Premio Nacional Juchimán en sciences et techniques de la communication remis par la Fondation Juchimán
  • 2001 : Premio Alfaguara de Novela pour La piel del cielo
  • 2002 : Premio Nacional de Ciencias y Artes
  • 2007 : Premio Internacional de Novela Rómulo Gallegos pour El tren pasa primero

[modifier] Traductions

Voici les principales traductions en français, anglais et allemand des livres d'Elena Poniatowska. Pour les livres possédant plusieurs éditions, une seule est donnée.

[modifier] En français

[modifier] En anglais

[modifier] En allemand

[modifier] Au cinéma

Elena Poniatowska a participé au scénario d'un court métrage dramatique, La Muchacha (1990, de Dorotea Guerra), et à l'adaptation de son roman De noche vienes pour De noche vienes, Esmeralda (1997, de Jaime Humberto Hermosillo).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. (en) Dépêche El Universal
  2. (es) Elena Poniatowska 'pirateó' a Luis González de Alba
  3. (es) Le mot d'Elena Poniatowska