Andrés Manuel López Obrador

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Andrés Manuel Lopez Obrador, le 29 mai 2003.
Andrés Manuel Lopez Obrador, le 29 mai 2003.


Andrés Manuel López Obrador (Tepetitán, Tabasco, 11 novembre 1953) est un homme politique mexicain. Militant du Partido Revolucionario Institucional (PRI) jusque dans les années 80, il se joint à la tendance dissidente du Courant Démocratique avant de participer à la fondation du Partido de la Revolución Democrática (PRD) en 1989. Il a ensuite été Président National du PRD de 1996 à 2000, puis Chef de Gouvernement du District Fédéral de décembre 2000 à juillet 2005 où il est alors est intronisé candidat à l’élection présidentielle de 2006 pour la Coalition pour le bien de tous qui, outre le PRD incluait le Partido del Trabajo (PT) et Convergencia.

Il mène actuellement, bien que sans poste officiel, une offensive politique notamment à l’encontre de Juan Camilo Mouriño, Secretario de Gobernación (l’équivalent mexicain du Premier Ministre bien que n’ayant qu’un rôle de bras droit du Président), en rapport avec les dénonciations de corruption et de trafic d’influence dont ce dernier fait l’objet. Il est également à la tête du mouvement de protestation contre l’initiative de réforme énergétique proposée par le gouvernement de Felipe Calderón, qui s’est traduit notamment par la prise de la tribune de la Chambre des Députés (l’Assemblée Nationale mexicaine) par des députés du Frente Amplio Progresista (Front Étendu Progressiste ou FAP), organisation qui a pris le relai de la Coalition Pour le Bien de Tous après l’élection de 2006.


Sommaire

[modifier] Élections mexicaines de 2006

Le PRI et le PAN (membre de l'IDC, Internationale Démocratique Chrétienne) ont tenté de lever son immunité de chef du gouvernement du District Fédéral en 2005 en raison d'un non-respect d'une décision judiciaire dans le cadre de sa charge. Le but était de le priver du droit de se présenter à la magistrature suprême. Devant le tollé et la montée de popularité d'AMLO provoqués par la manœuvre, désormais connue sous le nom de desafuero (Cf. es:Desafuero de AMLO), le Président Vicente Fox Quesada a ordonné la suspension des poursuites judiciaires à l'encontre de López Obrador[1].


Au soir de l'élection, le 2 juillet 2006, Luis Carlos Ugalde Conseiller Président de l'IFE annonça que les résultats partiels issus des urnes ne permettaient pas de départager les deux candidats arrivés en tête, la différence étant minime. Le 6 juillet après le dépouillement de la totalité des bulletins de chaque district électoral, la sentence de l'IFE annonça que le candidat qui avait receuilli le plus grand nombre de voix était Felipe Calderón Hinojosa. López Obrador conteste les résultats[2], et appelle à des manifestations afin de demander un recompte des votes bulletins par bulletins, bureaux par bureaux ("voto por voto, casilla por casilla"). Cependant, de nombreux recours en inconformité ayant été présentés auprès du Tribunal électoral du Pouvoir Judiciaire de la Fédération (TEPJF), seule autorité compétente pour juger de la conformité du scrutin et dont le verdict est sans appel, il fallut attendre le 5 septembre avant que ne soit déclaré le vainqueur de l'élection. Au 13 juillet, 359 recours de non-conformité avaient été présentés devant le tribunal, 227 présentés par la Coalition pour le bien de tous, 131 par le PAN et 1 par l'Alliance pour le Mexique (PRI-PVEM).


Selon la sentence du TEPJF, Felipe Calderón Hinojosa du PAN a été déclaré Président des États-Unis Mexicains avec moins de 0.6% de différence sur Andrés Manuel López Obrador (35.89% contre 35.31% respectivement selon les résultats définitifs publiés par l'IFE (Institut Fédéral Électoral)[3]. Celui-ci a donc contesté les résultats, en invoquant entre autre choses que sa demande de recompter tous les bulletins avait été ignorée par le TEJPF. Il a donc organisé des protesations massives par le biais de la Convention Nationale Démocratique (CND), et s’est autoproclamé Président Légitime du Mexique le 16 septembre 2006[4].

Selon les observateurs de l'Union européenne, les élections mexicaines n'ont pas été truquées[5], mais l'impartialité de ces observateurs a été discutée par le PRD , ainsi que par le journal de gauche La Jornada[6], l'hebdomadaire Proceso, le Réseau Voltaire et une partie du peuple, comme le montrent les manifestations monstres, et plus particulièrement les concentrations sur la place du Zócalo à Mexico à l'appel de López Obrador qui ont réuni des millions de personnes. Plusieurs gouvernements ont néanmoins félicité Calderón: le Canada, le Chili, la Colombie, l'Espagne, les États-Unis et le Royaume-Uni[réf. nécessaire].

[modifier] Références

  1. La Jornada du 28 avril 2005.
  2. Site officiel d'Obrador, consulté le 13 juillet 2006.
  3. Esadística de las Elecciones Federales de 2006.
  4. La Jornada du 17 septembre 2006.
  5. EU says disputed Mexico vote fair, BBC, 8 juillet 2006.
  6. Le Mexique, les élections et les observateurs internationaux, Traduction de l'article de Marcos Roitman, paru dans La Jornada le 22 juillet 2006.

[modifier] Pour aller plus loin

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

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[modifier] Bibliographie

  • (es) (es) George W. Greyson, Mesías Mexicano. Biografía crítica de Andrés Manuel López Obrador, Grijalbo, coll. « Actualidad », Mexico, 2006, 347 p. (ISBN 968-5961-32-8)
  • (es) (es) Erick Guerrero Rosas, Perredistas al poder. ¿Qué pasaría si ganara López Obrador en el 2006?, Diana, Mexico, 2006, 203 p. (ISBN 968-13-4172-4)

[modifier] Sources