Edmond Louis Alexis Dubois de Crancé

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Edmond Louis Alexis Dubois-Crancé, né à Charleville, le 14 octobre 1747, mort à Rethel, le 28 juin 1814, député des Ardennes à la Convention nationale et général de la Révolution française.

Il fut d'abord mousquetaire du roi, lieutenant des maréchaux de France. Son éloquence le fit élire député du tiers état de Vitry-le-François aux États généraux. Il fut partisan du service militaire obligatoire.

Après les journées d'octobre 1789 qui vit le transfert de la Constituante à Paris, Gourdan trouva à louer la bibliothèque des Jacobins de la rue Saint-Honoré pour le nouveau club qui prit dès lors le nom de Société de la Révolution puis de la Société des Amis de la Constitution avec Isaac Le Chapelier comme premier président et Edmond Dubois de Crancé comme secrétaire. A partir de là, l'histoire du Club breton se confond avec celle des Jacobins à ceci près que lorsque les députés bretons avaient besoin de discuter d'affaires propres à leur province, ils se réunissaient alors au bureau 24 de la salle du Manège.

En 1790 Dubois-Crancé commanda au peintre David le célèbre "Serment du Jeu de Paume". David représenta Dubois-Crancé parmi les acteurs du "Serment". On connait une étude préparatoire à ce tableau, un dessin du peintre qui montre Dubois-Crancé nu (cette étude est vendue aux enchères à Bruxelles le 23 mai 2007).

Membre de l'Assemblée constituante (comité militaire), les constituants ne pouvant légalement être membre de l'Assemblée législative, il reprit du service et devint adjudant-général. Il prôna la guerre de mouvement.

Élu dans plusieurs départements (Ardennes, Isère, Var) à la Convention nationale, il opta pour les Ardennes. Il devint aussitôt commissaire à l’armée du Midi avec ses collègues Lacombe-Saint-Michel, officier d'artillerie, et Gasparin, capitaine d'infanterie, notamment en vue de faire exécuter le décret prononçant la destitution du général Montesquiou, et pourvoir à tous les remplacements nécessaires. Il s'y fit remarquer par l'exaltation de ses opinions démocratiques. Il avait présenté en 1791 un projet de constitution militaire et un rapport sur le recrutement où l'on trouve la première idée de la conscription

Il prit position pour que la Convention nationale juge le roi Louis XVI. Lors du procès du roi, il vota pour la culpabilité, contre la ratification du peuple, pour la mort et contre le sursis.

Dubois-Crancé fut président de l'assemblée du 21 février au 7 mars 1793. Il inspira les mesures qui donnèrent plus de cohésion aux armées républicaines, en particulier l’amalgame (loi du 21 février 1793) et plus tard, l'embrigadement (1794). Il fit décréter que les hommes de couleur seraient libres en mettant le pied sur le sol français.

Le 26 mars 1793, il fit partie des vingt-cinq membres du nouveau Comité de défense générale, appelé Commission de salut public, ancêtre du Comité de Salut Public, instauré par le décret du 6 avril 1793. Il vota contre la mise en accusation de Marat et était absent lors du vote pour le rétablissement de la Commission des Douze, étant commissaire à l'armée des Alpes. Ce fut lui qui dirigea le siège de Lyon, comme commissaire de la Convention.

Exclu du Club des Jacobins et menacé d'arrestation, il se dressa contre Robespierre le 9-Thermidor.

Membre du Conseil des Cinq-Cents sous le Directoire, il devint inspecteur général de l'armée du Rhin. Ministre de la guerre du 14 septembre 1799 au 10 novembre de la même année, il fit adopter plusieurs projets pour l'organisation générale de l'armée, l'embrigadement des troupes et la formation de l'infanterie légère.

Il se retira après le 18 brumaire qu'il combattit de toutes ses forces, quoiqu'il fût devenu un des plus fougueux réactionnaires.

Il est mort à Rethel, le 29 juin 1814, âgé de 67 ans.

[modifier] Source partielle

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Jean-Baptiste Jules Bernadotte Ministre français de la Guerre
1799
Louis-Alexandre Berthier
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