1747

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Cette page concerne l'année 1747 du calendrier grégorien.

[modifier] Événements

[modifier] Amérique

Soulèvement contre l’enrôlement forcé dans la marine de la colonie à Boston. La foule se retourne contre un riche négociant et administrateur colonial, Thomas Hutchinson, qui a soutenu le gouverneur lors de la répression d’une émeute et imaginé un système financier qui semble léser les pauvres. Sa maison est mystérieusement incendiée.
Mademoiselle Polly comparaît pour la cinquième fois devant la cour de justice de Connecticut près de Boston pour avoir mis au monde un bâtard.

Réunion des compagnies danoises d’Islande et du Groenland qui permet la colonisation du Groenland.

[modifier] Afrique

Début de la conquête du Dahomey (Bénin) par les Yorubas (fin en 1748).
Début du règne de Djoda, roi du Ouadaï (fin en 1795).
- Les rois du Ouadaï sont confrontés à des révoltes et à des complots. Ils doivent payer un tribut au Darfour. Le roi Djoda en libère le pays à la fin du siècle et devient assez puissant pour annexer une partie du Kanem.

[modifier] Asie

9 juin : L'empereur Momozono succède à l'empereur Sakuramachi et prend la tête du Japon.

[modifier] Proche-Orient

Octobre : couronnement d'Ahmad Shâh Durrani

19 juin : Les Turkmènes Afchars et Kadjars se débarrassent de Nâdir Shâh. Son neveu Adil Châh s'empare du pouvoir. Ses fils (Chah Rukh) ne conservent que le Khorasan. Ses généraux se partagent l’empire.
Octobre : Les chefs afghans choisissent pour souverain un des généraux de Nadir Chah, Ahmad Shâh Durrani, membre de la tribu Abdali. Il est élu Padishah à Kandahar par une assemblée de Loya Jirga et fonde l'Empire d’Afghanistan. Il agrandit considérablement cet Empire en s’appropriant l’Est iranien, le Balouchistan, le Cachemire, le Panjab et le Sind. Connu sous le nom de Durri-i-Dauran (la perle des perles), il fonde la dynastie Durrani.
Muhammad Rahim, chef de la tribu Mankit succède aux Djanides à Boukhara (1747-1758). Son petit-fils Murad se fera nommer émir en 1785.

[modifier] Europe

2 juillet : Bataille de Lauffeld

2 février : Victoire française de Belle-Isle à Antibes sur l’Autriche.
Avril : Le gouvernement français, qui pense détenir la supériorité stratégique aux Pays-Bas, rompt les conférences de paix tenues à Breda.
14 mai : Victoire navale britannique sur la France au Cap Finisterre.
Juin : Alliance de la Russie et de la Grande-Bretagne. La Russie recevra 100 000 roubles par an pour armer ses troupes.
Juillet : Tentative française d’invasion du Piémont, qui est repoussée.
Le 2 juillet, à la bataille de Lauffeld, l'armée Française, placée sous le commandement du maréchal et Maurice de Saxe, remporte une victoire sur les armées britannique et autrichienne aux ordres du duc de Cumberland, général britannique et troisième fils du Roi Georges Ier de Grande-Bretagne.
16 septembre : Maurice de Saxe prend Bergen op Zoom en Hollande. Le roi de France retourne à Versailles après ce succès, désireux d’obtenir la paix sur des bases consolidées.
25 octobre : Seconde victoire navale britannique sur la France au Cap Finisterre.
9 novembre : Agitation populaire dans les principales villes des Provinces-Unies (Leyde, Rotterdam, Amsterdam). Le peuple reproche au pouvoir, notamment aux États Généraux, d’avoir mal conduit la politique du pays pendant la guerre. Il demande le retour du stadhouder, qu’il obtient.
22 novembre : Guillaume IV d'Orange-Nassau devient stadhouder de Hollande (fin en 1751). Secondé par Bentinck, il annonce quelques mesures pour réprimer les abus les plus criants (suppression des contrats de correspondance, fin de l’affermage des impôts, récupération des revenus de la poste). Pour remédier à la crise financière, il propose l’établissement de la capitation pour supprimer les excès paralysants de la fiscalité indirecte. Mais, après la paix d’Aix-la-Chapelle, la plupart des réformes tourneront court et Guillaume se rapprochera des régents et réprimera les débordements.

Abolition du système des clans en Écosse. Interdiction du port du tartan.
Seconde intervention française en Corse.

[modifier] France

Fortes hausses des prix du blé (1747-1748). Crise de mortalité consécutive, particulièrement dans l’Est et le Midi (Bordeaux, Auch, Montpellier).

Janvier : Disgrâce du marquis d’Argenson, secrétaire d’État aux affaires étrangères, accusé notamment d’hispanophobie. La ligne « dure » du régime demeure en vigueur avec le comte d’Argenson, frère du marquis, resté ministre.
Machault d’Arnouville finance la fin du conflit à coup d’emprunts. Son arrivée au pouvoir coïncide avec la maturité de la nouvelle tendance « dure » du pouvoir, où l’élément catholique domine (1740-1757).

24 décembre : Naufrage en baie de Morlaix du bateau « Alcide », corsaire à Saint-Malo.

[modifier] Religion

Affaire des refus de sacrements ou des « billets de confessions », dans le diocèse d’Amiens (1747) puis l’archevêché de Paris (1752). Dirigée contre les jansénistes, elle soulève la question du droit aux sacrements, tenu pour inaliénable et sacré.