Déportation des Roms de l'Inde à l'Asie Mineure

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La question de l'unicité des racines empruntés au persan, à l'arménien et au grec

Les racines persanes, arméniennes, grecques et turques, présentes dans la langue romani, témoignent du trajet migratoire de ces populations originaires de l’Inde. Ces emprunts étant identiques dans tous les dialectes européens du romani, il n'est pas vraisemblable que de petits groupes, arrivant par vagues successives et s’installant dans des lieux divers aient adopté exactement le même vocabulaire de ces différentes langues. Ce groupe ne pouvait donc être, avant son arrivée en Europe, que particulièrement compact. Il devait, en outre, être suffisamment nombreux pour avoir engendré une descendance estimée aujourd’hui à 10 millions de personnes environ. Or, à cette époque-là, seule une armée en conquête ou une déportation organisée pouvait déplacer une telle population sur un aussi long parcours. Cet événement n'avait pas pu passer inaperçu dans les textes de l'époque.

Sommaire

[modifier] De l'Inde du nord jusqu'à l'an 1000

[modifier] Les Ghaznévides

Mahmud de Ghazni et AyazLe sultan est ici à droite, serrant la main du Sheikh, avec Ayaz debout derrière lui. Le personnage à droite est Shah Abbas Ier, qui régna environ 600 ans plus tard. Musée d'Art contemporain de Téhéran, Iran.
Mahmud de Ghazni et Ayaz
Le sultan est ici à droite, serrant la main du Sheikh, avec Ayaz debout derrière lui. Le personnage à droite est Shah Abbas Ier, qui régna environ 600 ans plus tard. Musée d'Art contemporain de Téhéran, Iran.

Le sultan Mahmûd de Ghaznî rêve d'embellir sa capitale Ghazni, or le Coran interdisant de réduire en esclavage un musulman, la progression de l’Islam va l'obliger à se procurer des esclaves de plus en plus loin. L'Inde est connue pour le savoir faire de ses Jāti जाति ou castes d'artistes et d'artisans. En 1018, on rapportera du sac de Kanauj, une des villes les plus riches de l’Inde, un butin fabuleux : des centaines d’éléphants, des chariots remplis de rubis et des prisonniers. 53000 citadins de toutes castes ou jatis - hommes, femmes et enfants - sont déportés vers Kaboul, d’où certains seront vendus comme esclaves à des marchands du Khorassan.

[modifier] Les Seldjoukides

Après la mort de Mahmoud, en 1030, une confédération de tribus turques Oghouzes, venue de Transoxiane et menée par les descendants de Seldjouk, va bientôt prendre le pouvoir dans le Khorassan. Les Seldjoukides sont, comme tous les Turcs, des nomades pastoraux. Ils élèvent moutons et chevaux, se déplacent en hordes avec attelages et tentes et parcourent les steppes d’Asie centrale. Le mot turc ordo (français : "tente") donnera le mot "horde", le nom de la langue des cours musulmanes de l'Inde, l'ourdou - ou « langue du camp militaire » - et en romani, le mot vurdon (français : "chariot").

Les armées seldjoukides

Leurs armées sont composées de cavaliers d’élite et de fantassins en grande partie esclaves. Ces villes/forteresses en marche, composées de plusieurs dizaines de milliers d’hommes, femmes, enfants, troupeaux et esclaves, comptant pas loin de 6 à 7 montures par cavalier, exigent une organisation sans faille. La logistique : fabrication des armes, installation des campements et soin des chevaux - est assurée par des esclaves militaires indiens. Les compétences, reconnues jusqu’à aujourd’hui chez beaucoup de Roms, Sinté et Kalé, dans le soin des chevaux ont très certainement été acquises au service des Turcs puisqu’il n’y avait pas de chevaux en Inde. Les Seldjoukides, islamisés depuis le Xe siècle, dépendent du Califat Sunnite de Bagdad qui se trouve alors sous la pression des Chiites Bouyides. En 1055, à l’aide d’une armée puissante composée de tribus Turkmènes et d’esclaves indiens, ils libèrent le Calife. Celui-ci donne à leur chef Togrul-Beg le titre de Sultan. Devenant garant de l’orthodoxie sunnite, sa mission sera de conquérir le Caire où règnent les Chiites Fatimides.

Ils attaquent l’Arménie et sa capitale Ani en 1064, entraînant la fuite des Arméniens vers le sud des monts Taurus, en Cilicie, où ils fonderont la Petite Arménie. Les fréquentes incursions et pillages des tribus Turkmènes en Anatolie toute proche inquiètent l’empereur romain d’Orient, Romain Diogène. Celui-ci va masser 200 000 hommes du côté byzantin contre 50 000 du côté Seldjoukide: ils vont s’affronter à la bataille de Manzikert en août 1071. Contre toute attente, ce sont les Seldjoukides qui l’emportent. L’empereur est capturé et sa libération sera négociée contre l’installation des Turcs (Seldjoukides, Turkmènes et esclaves indiens) en Anatolie. En 1086, Nicée devient leur capitale. Ces événements vont émouvoir les chrétiens d’occident qui entreprennent leur première croisade et expulsant les Turcs de Nicée en 1097.

[modifier] De l'an 1000 à l'émancipation

Sédentarisation des Turcs en Asie Mineure

Les Seldjoukides se replient à l’Est de l’Anatolie et fondent le Sultanat de Roum (rum = pris aux Romains). Ils se sédentarisent dans les villes et se font construire des milliers de palais et d’édifices grandioses pendant que les tribus Turkmènes et Oghouzes incontrôlées continuent de vivre sous la tente à la périphérie du sultanat transformant les terres cultivées en steppes pour leurs troupeaux. Seldjoukides, Turkmènes et Roms ne représentent pas plus de 10% de la population d’Anatolie composée majoritairement de Grecs et d’Arméniens.

Le commerce et l’artisanat se développent. On construit des routes, des caravansérails. Le Sultanat devient une des régions les plus riches de l’époque et cette opulence est due en partie au travail des Roms qui peuvent exercer une partie de leur activité pour leur propre compte. Certains d’entre eux ont la possibilité de payer leur affranchissement, comme l’autorise le Coran, dès lors qu’ils se convertissent à l’Islam, mais cela demeure l’exception. Le savoir faire d’un artisan Indien esclave ne se transmettant qu’à l’intérieur de sa Jāti, et les esclaves disponibles en Asie Mineure à l’époque (Tcherkesses, Slavons, Africains de l’Est) ne possédant pas le même type de compétences que ces Indiens, on peut imaginer par conséquent que l’on n’avait aucun intérêt à encourager leur affranchissement ni à plus forte raison leur conversion massive à l’Islam. Une importante vie culturelle et littéraire va fleurir, contribuant à l’épanouissement du persan, langue officielle du Sultanat, les langues véhiculaires continuant à être le grec et l’arménien. Les Seldjoukides vont faire de l’Anatolie la plaque tournante d’un commerce florissant dont ils accordent le monopole maritime aux Vénitiens. Ces derniers ont su tirer parti des conflits liés aux événements qui secouent la région, en organisant notamment le transport des troupes au service des croisades. Ils ont établi des comptoirs stratégiques dans la mer Égée et la mer Ionienne.

"Atsingani" et "Egyptiens" dans les Comptoirs Vénitiens - La "Petite Egypte"

Et c’est précisément dans ces comptoirs que des pèlerins occidentaux, en route vers la Terre Sainte, remarquent pour la première fois la présence, à Candie en 1322, à Nauplie et Modon en 1350 et à Corfou en 1386 de populations que l’on désigne sous le terme d’Astingani (fusion probable entre le vieux mot turc "tschigan" : homme pauvre et le terme grec d'Atsinganos (Ατσίγγανος, qui a donné Tsigane, Zigeuner, Zingari, Ciganos, etc.) désignant une ancienne secte manichéenne. On les appelle également "Egyptiens". Il se pourrait que cette méprise soit née, d’une part à cause de leur type physique et, d’autre part, du fait qu’il s’agissait de musulmans, anciens esclaves indiens affranchis (en arrivant au début du XVe siècle en Europe Occidentale, les Ducs et Comtes de Petite Egypte déclarent avoir été « Sarrasins » avant de s’être fait baptiser). Les régions où ils se sont installés en nombre (Péloponnèse et Epire) ont alors été baptisées « Petite Egypte ».

"Tchinganies" dans l'Empire Ottoman naissant

Au début du XIIIe siècle, les Mongols de Gengis Khan déferlent sur la Transoxiane et l’Iran poussant de nombreuses tribus Turkmènes à se réfugier auprès des Seldjoukides qui vont leur accorder des petits émirats à la périphérie du Sultanat de Roum où ils se sédentarisent. Une de ces tribus, celle d’Osman, d’abord installée à l’est de l’Anatolie, se verra offrir un émirat à l’ouest, non loin de Nicée. Les Osmanli ne parlent que le turc. Récemment convertis à l’Islam, ils sont animés de l’ardeur des combattants de la foi, qu’on appelle les « Ghazis ».

Les Seldjoukides, sous protectorat Mongol depuis 1277 sont affaiblis et en crise dynastique. Les Osmanli vont bientôt saisir leur chance. Fédérant les autres émirats Turkmènes, ils partent à la conquête de ce qu’il reste de l’Empire Byzantin. Ils mettent le pied en Europe en 1353, puis à partir 1381 font main basse sur tout ce qu’il reste du Sultanat de Roum . Quatre ans plus tard, en 1385, 40 familles d’Atsingani seront données par le Voïvode Dan I au monastère de Tismana dans la principauté roumaine de Munténie. Il n’est pas exclu qu’elles aient été capturées dans le Sultanat de Roum puis revendues par les Ottomans aux Roumains. Ils continuent leur progression en Europe et remportent une victoire décisive contre les Serbes au Kosovo en 1389. En 1453, ils prendront Constantinople qu’ils rebaptiseront Istanbul. L’empire Ottoman est né. Les Tchinganies sont alors déjà nombreux dans l’empire au service de son armée.

L’arrivée des premiers « Tsiganes » dans les Balkans coïncide avec celle des Ottomans. En Roumélie, c’est-à-dire, la partie européenne de l’Empire Ottoman, les recensements attestent dès le XVe siècle d’une importante présence tsigane. Beaucoup sont employés dans des ateliers de fabrication de munitions et dans l’armée.

[modifier] Les Tatars

Alors qu'ils étaient en contact avec les tribus turques Oghouz, en Transoxiane, de nombreux groupes de Roms ont rencontré les Mongols au XIIe siècle, en même temps que les Oghouz. A l'époque de Gengis-Khan et de ses successeurs, une vaste confédération nomade se forme, composée de Mongols (l'élément fédérateur), de turcophones Oghouz et Tatars, et de Roms. Ces derniers se mettent sous la protection des Tatars dont ils sont à la fois les éclaireurs, les éleveurs de chevaux, les bûcherons, les charretiers, les forgerons, les saltimbanques et les fossoyeurs; en échange, ils ont droit à une part du butin pris sur les sédentaires. A partir de 1223, avec les Tatars, ils parviennent par le nord de la mer Caspienne et de la mer Noire, en Russie méridionale et dans les Principautés roumaines. Mais à partir de 1330, les Tatars refluent devant l'offensive des princes et voïvodes russes, lituaniens, polonais et roumains: les Roms se cherchent alors de nouveaux protecteurs (d'autant que les paysans sédentaires leur étaient hostiles) et se vendent aux princes, aux boyards et aux monastères: c'est le début de la période de robie.


L'hypothèse des Tatars controversée

L'hypothèse des Tatars longtemps développée, ne peut être retenue, car elle est en contradiction avec l'unicité des racines persannes, arméniennes et grecques. Les tatars, turcophones, n'ont pas de relation avec le persan, l'arménien ou le grec. Les populations en contact avec eux, ne peuvent donc en aucun cas être les ancêtres des Roms dont la langue dans toutes ses variantes dialectales comporte les même racines que les langues évoquées ci-dessus.


[modifier] Esclaves dans les Principautés Roumaines

Le premier document attestant d'une présence rom dans les Principautés roumaines est un acte de donation de 40 familles de robs Tsiganes au Monastère de Tismana, le 3 octobre 1385, en Valachie. La robie est un statut traduit en français et en roumain moderne par "esclavage", mais qui s'apparente davantage à un contrat féodal. Le "rob" appartenait certes à son maître qui pouvait le vendre, mais lui-même pouvait racheter sa liberté, et la revendre ailleurs: c'est pour cela que traditionnellement les Roms portent leur or sur eux, bien visible, sous forme de colliers, bijoux ou dents, afin de montrer leur solvabilité et leur capacité à se racheter. Il est la marque de leur dignité. En 1428, le Prince Alexandre le Bon fait don de 31 familles tsiganes au monastère Bistrita en Moldavie. Ces principautés roumaines, vassales des Ottomans, jouissent de leur autonomie contre paiement d’un tribut à Istanbul. L'achat systématique de presque tous les Tsiganes en "robie", va leur permettre de répondre à cette pression économique. Les Tsiganes appartiennent soit au Prince, soit aux monastères, soit aux propriétaires terriens: les Boyards. Les robs du Prince sont libres d’aller et venir, mais payent tous les ans, une certaine somme pour ce droit. Ils pratiquent toutes sortes de métiers : commerçants ambulants, forgerons ou maquignons. Quant aux monastères et aux Boyards, ils utilisent leurs "robs" dans les champs, comme domestiques ou comme contremaîtres pour faire travailler les paysans serfs. Ils offrent à quelques-uns une formation et des postes de majordomes, de comptables ou d’instituteurs pour leurs enfants. Si le maître ou la maîtresse de maison est stérile, une jeune rome ou un jeune rom pourvoira à la perpétuation de la famille, en toute simplicité. Les "robs" peuvent être donnés, légués ou vendus aux enchères.

Abolition de l'esclavage et migrations

Depuis 1848, des fils de Boyards étudiants à Paris et initiés à l'esprit des Lumières par Victor Schoelcher, lancent un mouvement abolitionniste. Ce processus se fera en plusieurs étapes et s’achèvera en 1856. Mais les Roms ainsi émancipés se retrouvent de fait sans protection face aux paysans sédentaires, toujours aussi hostiles. Commence alors une importante vague d’émigration de Roms émancipés, suivi par des Roms de Transylvanie et de Hongrie vers de nombreux pays d’Europe. Tous ces Roms seront appelés indistinctement « Romanichels » ou « Hongrois » dans la plupart des contrées où ils arrivent. Nombre d’entre eux s’embarqueront aussi à cette époque vers les Amériques.

[modifier] Fuite de "Petite Egypte"

Les anciens esclaves indiens, issus le plus souvent de hautes castes, dits "Atsigani" ou "Egyptiens", installés comme artisans dans les Comptoirs Vénitiens et comme militaires dans les régions conquises par les Latins aux Byzantins, convertis au à l'Islam pour être affranchis, puis plus tard aux Christianisme. Ceux d'entre eux qui avaient été musulmans sont considérés comme apostats par les Ottomans et donc passibles de la peine de mort. Ils ne leur reste plus qu'à fuir devant les avancées turques. Les uns se dirigeront vers le nord, s'arrêtant pour certains dans ce qui deviendra plus tard la Hongrie alors que d'autres poursuivent plus au nord vers l'Allemagne, La France et les Flandres. D'autres traversent l'Adriatique vers le sud de l'Italie.

Vers le Saint Empire Romain Germanique

C’est aux hommes les plus puissants de la Chrétienté que les réfugiés, se présentant comme Ducs et Comtes de Petite Egypte, demandent protection. Sigismond, roi de Bohême et empereur romain germanique leur accorde des saufs-conduits (d'où le mot de "Bohémien") Le Pape Martin V, dans une bulle pontificale datée du 14 décembre 1423, recommande le bon accueil du Duc André et de sa suite. Anciens Sarrasins, c’est-à-dire Musulmans, récemment baptisés, le pape leur aurait recommandé de faire pénitence pendant 7 ans « sans coucher en lict ». Mais ce pèlerinage de 7 ans se prolonge et ces gens, soi-disant de passage, s’éternisent. Il est vrai qu’ils ne peuvent plus retourner dans les régions d’où ils viennent, à présent sous domination ottomane. Ayant abjuré de l’Islam, ils y sont des apostats, donc passibles de la peine de mort. On comprend qu’ils ne partiront plus et ils deviennent vite indésirables. De la fin du XVe siècle au XVIIIe siècle, la multitude des petits états germaniques va promulguer pas moins de 148 lois d’expulsion. On va même jusqu’à organiser des chasses à l’homme. Ils circulent d’une ville à l’autre, d’un royaume à l’autre, se cachant dans les bois, vivant parfois de rapines et de menus larcins. On les tolère, ici ou là, mais souvent guère plus de deux ou trois jours. Cette politique de « maintien en mouvement » va les contraindre à l’itinérance. Ils sont les ancêtres des Sinté/Manus.

Vers la Péninsule Ibérique

La première vague de réfugiés arrive à Saragosse, le 8 mai 1425. Le roi Alphonse d’Aragon, remet au Noble Joan de Petite Égypte qui vient de traverser les Pyrénées, une lettre de protection rédigée en catalan. Du mot "Egiptano" dérivera "Gitano" puis "Gitan".

A la fin du XVe siècle, l’union d’Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon va faire de l’Espagne un puissant Royaume dans lequel se trouvent intégrés le sud de l’Italie, la Sicile et la Sardaigne où se trouvaient des réfugiés de "Petite Egypte" qui avaient traversé l'Adriatique au moment de la bataille du Kosovo, en 1389. Ceux-ci arrivent par des bateaux Génois et se disent capitaines et chevaliers Grecs. Ces événements sont contemporains de la conquête du Royaume musulman de Grenade par les rois catholiques. Ces derniers vont mener sans tarder une politique d’assimilation forcée, d’abord à l’encontre des juifs, puis des musulmans, les Morisques, et de tous ceux qui présentent des particularités. En 1499, une loi sera édictée à l’attention de ceux que l’on appelle désormais les Gitans. Ils ont soixante jours pour se fixer quelque part et exercer un métier reconnu. Sinon, ils doivent quitter le royaume. Ce n’est que la première d’une série de lois qui leur interdira, tour à tour, de parler leur langue, de porter un costume distinctif, de pratiquer leurs métiers et de s’éloigner de leur lieu de résidence. Des Gitans se sont spontanément installés et bien intégrés en Andalousie. Ils occupent des offices laissés vacants par les Morisques devenant maçons, bouchers, boulangers ou cordonniers… Des hommes vont servir dans l’armée des Flandres qui fait également partie du royaume d’Espagne. On les appellera les Flamands, « Flamencos », nom qui s’étendra en Andalousie aux Gitans en général et à leur musique : le Flamenco. Des Tsiganes dits "Capitaines grecs" vont émigrer vers le Portugal qui en pleine expansion coloniale, et dans la nécessité de peupler ses terres octoyées par le traité de Tordesillas, les déportera vers l'Angola ou Goa, puis massivement vers le Brésil.