Boyard

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Pour l’article homonyme?, voir Fort Boyard. 

Le mot boyard ou boïard désigne un aristocrate des pays orthodoxes de l'Europe de l'est: anciennes Russie et Ukraine, ancienne Bulgarie, autres pays slaves orthodoxes des Balkans et principautés à majorité roumanophone de Transylvanie, Moldavie et Valachie.

Il y avait différents ordres de boyards depuis les Malyi boïarnyi (en roumain Boieri legati cu tei) équivalant à des chevaliers ou des baronnets, jusqu'aux Veliki boïarnyi (en roumain Boieri mari) de rang princier et susceptibles de régner en tant que tzars, empereurs, rois ou princes. Toutefois ces ordres étaient beaucoup moins endogames que leurs équivalents occidentaux, de même que la noblesse orthodoxe en général était beaucoup moins endogame par rapport aux roturiers: de nombreux mariages mixtes (où le moins titré était systématiquement élevé) en sont la preuve.

En littérature, Elena Arseneva utilise comme héros dans ses romans situés dans la Russie du XIe siècle, un boyard du nom d'Artem.

On peut citer par exemple les Romanov pour la Russie, ou encore de Saint Irénarque, fils de boyard moldave.

Des boyards de Moldavie ont envoyé une requête à l’empereur de Russie au XVIIIe siècle, demandant la création d’un État roumain indépendant ; des boyards de Valachie firent la même requête en 1802 à Napoléon. La classe des boyards roumains se divisa ensuite entre conservateurs (partisans du maintien des Principautés) et rénovateurs (partisans d'un état unitaire constitutionnel): ces derniers eurent gain de cause en 1859. En Russie aussi, les Boïards connurent le même clivage, les plus conservateurs s'en tenant aux valeurs ancestrales de l'orthodoxie et de l'absolutisme du Tsar, tandis que les réformateurs, imprégnés par l'esprit des Lumières, obtinrent en 1861 l'abolition du servage et espéraient encore en vain une monarchie constitutionnelle lorsque l'Empire russe fut aboli en février 1917.

Les pays où l'on trouvait des boyards ayant tous été soumis au communisme, les boyards ont disparu en tant que classe, soit exilés ou massacrés dans la phase initiale, soit cachés dans la population ensuite (le plus souvent en changeant de nom).