Cimetière de Picpus
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Cimetière de Picpus | |
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Pays | France |
Région française | Île-de-France |
Ville | Paris |
Religion(s) | |
Superficie | hectares |
Nombre de tombes | {{{tombes}}} |
Nombre de personnes | {{{personnes}}} |
Mise en service | |
Date d'abandon | |
Coordonnées | |
Personnalités enterrées | |
Le cimetière de Picpus est le seul cimetière privé de la ville de Paris (France). Il a été créé sur un terrain cédé par le couvent des Chanoinesses de Saint-Augustin pendant la Révolution française.
Situé au 35 rue de Picpus dans le 12e arrondissement, il ne se visite que l'après-midi, de 14h à 18h Ce site est desservi par la station de métro : Picpus.
Sommaire |
[modifier] Histoire
Le cimetière est situé à quelques minutes de la place de la Nation où la guillotine était érigée durant la Terreur en 1794. Cette place, anciennement appelée place du Trône avait été rebaptisée « place du Trône renversé ». Entre le 13 juin et le 28 juillet, 55 personnes par jour y furent exécutées. Une fosse fut creusée au bout du jardin et les corps décapités y furent jetés, nobles, nonnes, marchands, soldats, ouvriers et aubergistes mêlés. Une deuxième fosse fut creusée quand la première fut pleine. Les noms des plus de 1 300 personnes qui y furent enterrées sont écrits sur les murs de la chapelle. Parmi les 1 109 hommes figurent 108 nobles, 108 ecclésiastiques, 136 moines (gens de robe), 178 militaires et 579 roturiers. Parmi les 197 femmes, il y avait 51 nobles, 23 nonnes et 123 roturières. La tuerie cessa quand Robespierre lui-même fut décapité. Le jardin et ses fosses furent alors entourés d'un mur.
Parmi les femmes, seize carmélites de Compiègne, âgées de 29 à 78 ans, furent conduites ensemble à l'échafaud chantant des hymnes. Elles furent béatifiées en 1906.
En 1797, le jardin fut vendu en secret à la princesse Amélie Zéphyrine de Salm-Kyrburg (épouse de Aloys Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen), dont le frère Frédéric II de Salm-Kirburg y avait été enterré. En 1803, des familles dont les membres avaient été exécutés achetèrent le reste du terrain afin d'y établir un second cimetière près des fosses communes. Beaucoup de ces familles nobles utilisent encore le cimetière comme lieu d'inhumation. On y trouve également des plaques commémoratives en mémoire des membres de ces familles qui furent déportés et moururent dans les camps durant la Seconde Guerre mondiale.
Le marquis de La Fayette, mort de mort naturelle, y est inhumé, un drapeau américain flottant au-dessus de sa tombe. Tous les 4 juillet, l'ambassade des États-Unis vient lui rendre hommage. Il est enterré à côté de sa femme, née Adrienne de Noailles, dont l'une de ses quatre sœurs, Louise, sa mère née Henriette d'Aguesseau et sa grand'mère paternelle Catherine de Cossé Brissac, figurent parmi ceux qui furent décapités et jetés dans les fosses communes.
L'entrée du cimetière est située 35 rue de Picpus, dans le 12e arrondissement. Dans la chapelle très simple, tenue par les sœurs du Sacré-Cœur, on peut voir une petite sculpture du XVe siècle, pleine de finesse, qui a la réputation d'avoir guéri Louis XIV d'une maladie grave.
[modifier] Tombes célèbres
- La Fayette
- André Chénier, guillotiné le 7 thermidor An II dans les fosses à Picpus
- 1306 victimes de la Terreur entre le 14 juin et le 27 juillet 1794
- Les Carmélites de Compiègne, guillotinées et enterrées dans une des deux fosses communes
- Jean-Antoine Roucher (1745-1794), poète, receveur des gabelles, guillotiné le 7 thermidor An II (voir la gravure La dernière charrette)
- Alexandre de Beauharnais, guillotiné le 5 thermidor an II (23 juillet 1794)
- Frédéric II de Salm-Kirburg, prince allemand, colonel des troupes allemandes, commandant du bataillon de la Fontaine-Grenelle, beau-frère du prince Aloys Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen et frère d'Amélie Zéphyrine de Salm-Kirburg, guillotiné le 6 messidor an II (23 juillet 1794).
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
- Histoire du cimetière
- Page du site de l'ambassade des États-Unis à propos de la tombe du général de la Fayette
[modifier] Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Picpus Cemetery ».
[modifier] Bibliographie
- Le Jardin de Picpus, G. Lenotre, Librairie académique Perrin, Paris, vers 1930