Chebba

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Chebba
Administration
Pays Tunisie Tunisie
Gouvernorat Mahdia
Délégation(s) Chebba
Maire
Code postal 5170
[http:// Municipalité de Chebba]
Démographie
Population 19 883 hab. (2004)
Densité hab./km2
Gentilé
Géographie
Altitude m.
Superficie 12 156 ha = 121,56 km2
Latitude
Longitude
35° 14′ Nord
         11° 07′ Est
/ 35.24, 11.12
Localisation de Chebba
Carte de localisation de Chebba

Chebba ou La Chebba (الشابة) est une ville côtière du Sahel tunisien située à 65 kilomètres au nord de Sfax et à 36 kilomètres au sud de Mahdia.

La ville est située à hauteur du cap Ras Kapoudia qui est le point le plus oriental du Sahel tunisien.

Rattachée au gouvernorat de Mahdia, elle constitue une municipalité d'une superficie de 12 156 hectares et peuplée de 19 883 habitants.

Elle possède un important port de pêche bénéficiant d'une situation maritime exceptionnelle car sa zone de pêche se situe à l'intersection de la zone de pêche du poisson bleu (au nord vers Mahdia) et celle du poisson blanc (au sud vers Sfax). C'est également un ancien bourg agricole dont une grande partie de la population exploitait l'olivier.

Par ailleurs, c'est un centre de services important qui compte sept écoles primaires, deux collèges, deux lycées secondaires, un lycée technique, un stade, un hôpital et cinq centres de santé. La plupart des maisons ont aujourd'hui le courant électrique, ce qui n'était pas le cas il y a quelques années encore.

Grâce à sa position en front de mer et à ses plages de sable, la ville est une destination du tourisme intérieur, pour les habitants de la région de Sfax notamment.

[modifier] Histoire

Chebba connaît une multitude d'invasions durant son histoire : Phéniciens, Romains, Vandales, Byzantins puis Arabes. À l'époque romaine, elle est connue sous le nom de Caput Vada (« point de départ ») en raison de sa situation géostrategique. La cité est alors spécialisée dans le commerce de l'huile d'olive. Les quelques 3600 pieds d'oliviers qui y existent encore appartenaient majoritairement à des propriétaires privés. Les ruines de leurs demeures se trouvent au milieu des champs d'oliviers. D'autres ruines abondent aux environs de la ville dont des voûtes de citernes publiques et de nombreuses citernes particulières. Une mosaïque de 2,90 m sur 1,90 m y est découverte en 1902 : elle représente le dieu Bacchus, nu et chevauchant un cheval, le dieu Pan et un fauve.

À la suite de l'invasion des Vandales, peuple originaire de la région de l'Oder, la ville est complètement détruite puis reconstruite par les Byzantins en 533 sous le nom de Justinanopolis (polis signifiant cité) sous le commandement du général Bélisaire, faisant honneur à l'empereur byzantin Justinien et à sa reconquête des terres de l'Empire romain, la ville étant la première que les Byzantins prennent aux Vandales qui se sont installés en Afrique du Nord repoussés par les Wisigoths en Espagne. Borj Khadija (« tour de Khadija »), tour carrée, est le principal vestige intact de cette occupation byzantine. La ville abrite également une importante nécropole dont les vestiges sont régulièrement mis au jour par les habitants à l'occasion du creusement des fondations de leurs maisons. Le problème en découlant est celui de la disparition des ces vestiges sous le béton et leur non valorisaton.