Cayouche

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Réginald Charles Gagnon, dit Cayouche (Moncton, 1948-), est un auteur-compositeur-interprète country acadien.

Sommaire

[modifier] Jeunesse

Né à Moncton (Nouveau-Brunswick, Canada) en 1948, il déménage en compagnie de sa mère en banlieue de Boston (Massachusetts, États-Unis), alors qu'il n'avait que 13 ans.

De 1966 à 1969, il sera conscrit dans le corps de marine des États-Unis. Il participe à la Guerre du Vietnam, mais son rôle se limite à décharger des bateaux. Interrogé sur sa carrière militaire, il se défend d'avoir pris une part active au conflit. « [J]'ai tiré sur personne. Pourquoi l'aurais-je fait? Y m'ont rien fait, eux autres! », déclare-t-il à des journalistes montréalais en 2000[1],[2].

Après avoir terminé son service militaire, il retourne au Massachusetts, où il passe les 10 années suivantes. Il revient au Canada en 1979, qu'il sillonne en nomade pendant huit ans, « avec mon sac à dos et ma guitare ». Lorsqu'un journaliste lui fait valoir que son errance ressemble à celle de Jack Kerouac, Cayouche indique qu'il l'ignore, avouant son analphabétisme[1].

[modifier] Le phénomène Cayouche

En 1994, l'artiste, qui vit maintenant dans une petite maison de Burnsville, un village situé près de Paquetville, auto-produit son premier album, intitulé Un Vieux Hippy, qu'il enregistre dans un studio de la région de Caraquet. Il forme une maison de production en compagnie de son ami, complice et gérant Jean-Marc Dufour.

Son premier disque, aux accents western qui rappellent la musique de Johnny Cash, de Paul Brunelle et de Willy Lamothe, ne fait pas l'unanimité chez les critiques, mais déclenche un engoûment immédiat du « p'tit monde » dont s'inspire l'artiste. Son premier album s'inspire d'ailleurs beaucoup de la vie quotidienne des Acadiens du Nouveau-Brunswick, comme le démontrent les titres à succès comme Export “A” ou encore La chaîne de mon tracteur | (extrait).

Au cours des neuf années suivantes, il alterne des tournées dans les villes et villages qui parsèment le littoral acadien du Nouveau-Brunswick en plus d'enregistrer trois autres albums, qui connaîtront tous un grand succès :

  • Moitié-moitié, en 1996: (L’alcool au volant | extrait);
  • Roule, roule en 1999 (La reine du bingo | extrait ) et
  • Last Call, en 2003: (La 6/49 | extrait).

La renommée de l'auteur-compositeur-interprète traverse les frontières du Nouveau-Brunswick. Il donne quelques spectacles au Québec et dans le Nord de l'Ontario, où il est bien accueilli, particulièrement dans des plus petites villes ou dans des endroits qui comptent une importante diaspora acadienne.

Selon une estimation publiée en 2006, Cayouche a vendu plus de 90 000 exemplaires de ses quatre albums, ce qui en fait un des artistes les plus vendus de l'histoire de la musique populaire en Acadie[3].

[modifier] Retraite

En 2003, il annonce que son quatrième disque intitulé Last Call (dernier appel) sera son dernier, expliquant qu'il avait pris l'engagement de mettre un terme à sa carrière après 10 ans, dès le début de sa carrière. Il a annoncé qu'il profiterait de sa retraite pour enfourcher sa motocyclette et visiter des endroits « où personne ne me connaît. Le bonheur; une journée de 22 ou 23 degrés, sur mon bicycle en plein vent »[4].

[modifier] Discographie

[modifier] Notes et références

  1. ab Claude Côté, Cow-boy de l'Est, dans Voir, Montréal, 3 février 2000, p. 34.
  2. Jacques Beaumier, Cayouche: l'Acadie qui ne marche pas tout le temps, dans Vent'd'est, no 82, Bathurst, N.-B., janvier 1999, p.23.
  3. Gilles Duval, Hommage au succès de Cayouche, dans L'Acadie Nouvelle, vendredi 19 mai 2006, p. 3
  4. Édith Brideau, Cayouche se retire, dans L'Accent Acadien supplément culturel de L'Acadie Nouvelle, Caraquet, vendredi 21 mars 2003, p. 3.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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