Acadie
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
L'Acadie est le nom d'une ancienne colonie de la France en Amérique du Nord, voisine de la colonie laurentienne du nom de Canada (aujourd'hui le Québec). Ce territoire fut conquis et occupé par la Grande-Bretagne en 1629 puis rendu à la France en 1632 par le traité de Saint-Germain-en-Laye. Les Français y fondèrent Port-Royal (1604) et s'étendirent vers l'ouest. Avec la signature du Traité d'Utrecht, en 1713, la France céda définitivement l'Acadie à la Grande-Bretagne (avec une population de 1 700 habitants) de même que Terre-Neuve et la baie d'Hudson. Depuis, ce nom n'a jamais désigné un territoire administratif officiel. Chassée de la côte atlantique après 1713, la France se rabat sur les îles qu'il lui reste et fonde Louisbourg sur Île Royale.
Le Traité de Paris (1763), qui mit fin à la Guerre de Sept ans, octroya définitivement la majeure partie des territoires français d'Amérique du Nord ; l'île Royale (île du Cap-Breton), le Canada, le bassin des Grands Lacs et rive gauche du fleuve Mississippi aux Britanniques. Elle ne conservera que l'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Sommaire |
[modifier] Situation
Aujourd'hui, le territoire étendu qui aurait pu porter ce nom correspondrait à celui occupé par trois provinces maritimes du Canada (Nouvelle-Écosse incluant l'Île du Cap-Breton, Nouveau-Brunswick et Île-du-Prince-Édouard) ainsi qu'à une partie du Québec (la région de la Baie des Chaleurs, partie sud de la péninsule gaspésienne, ainsi que les Îles-de-la-Madeleine) et de la côte de l'état du Maine aux États-Unis.
À noter que les actuelles Île-du-Prince-Édouard et Île du Cap-Breton furent administrées comme des colonies françaises séparées, sous les noms respectifs de l'île Saint-Jean et l'île-Royale, et n'ont été rattachées à l'entité culturelle de l'Acadie qu'après 1713 lorsque de nombreux Acadiens s'établirent sur le territoire qui restait à la France.
En 1755, les 10 000 Acadiens français, ayant refusé de prêter le serment d'allégeance à la Grande-Bretagne, furent déportés. Ils fuirent depuis le port de Nantes pour se réfugier en Louisiane (le "Grand Dérangement" évoqué dans Evangéline de Longfellow).
Notons aussi que la nation Acadienne possède un monument dans la ville de Québec, en son honneur, pour rappeler son apport important au Québec : un très grand nombre de Québécois comptent parmi leurs ancêtres des Acadiens venus s'installer au Québec après 1755.
[modifier] Origine du nom
L'origine du nom Acadie est incertaine. Le terme aurait été utilisé pour la première fois en 1524 par l'explorateur au service de la France Giovanni da Verrazano sous la forme d'Arcadie, évoquant la région du Péloponnèse grec qui représente un lieu idyllique pour les poètes. Une autre hypothèse veut que le nom Acadie provienne du micmac algatig et désigne un « lieu de campement », ou encore qu'il provienne du mot quoddy signifiant « endroit fertile » dans la langue des Malécites.
[modifier] Histoire
L'Histoire de l'Acadie s'échelonne sur une période allant de son exploration par Giovanni da Verrazano en 1524 jusqu'à la cession définitive du territoire qui passe aux Britanniques en 1713. La Déportation des Acadiens de 1755 est un épisode majeur de l'histoire acadienne.
[modifier] Société nationale de l'Acadie
La Société nationale de l'Acadie est le gouvernement des Acadiens créé en 1881 lors de la première convention acadienne de Memramcook. Elle a pour objectif principal la promotion de l'Acadie.
[modifier] Drapeau et fête nationale
Le premier des symboles de L'Acadie qui fut choisi est la fête nationale. C'est à la première convention nationale qui eut lieu à Memramcook que les élites acadiennes eurent le mandat de choisir la date de cette fête.
Le drapeau tricolore bleu-blanc-rouge (Drapeau de l'Acadie), proposé par le curé Marcel-François Richard, fut choisi le 15 août 1884 lors de la deuxième convention nationale de l'Acadie à Miscouche. Monseigneur Richard choisit ce drapeau en souvenir des origines françaises du peuple acadien et en hommage à ses pères fondateurs. Une étoile dorée ou "stella maris", l'étoile de mer, fut ajoutée à sa partie bleue. Cette étoile de couleur papale guide le peuple comme les marins et en rappelle sa foi catholique romaine. Elle est aussi le symbole de la Vierge, Notre-Dame de l'Assomption, patronne et protectrice de l'Acadie. On voit que l'Acadie utilisait alors des symboles religieux pour unifier les Acadiens.
[modifier] Culture
La culture acadienne en tant que telle est diversifiée, mais certes unifiée sur un même symbole, le drapeau acadien.
Parmi les choses les plus importantes, nous pouvons citer le Tintamarre, qui est en fait une des caractéristiques de la fierté acadienne.
L'aboiteau est un symbole important de l'Acadie; il représente la technique particulière qu'utilisaient les Acadiens pour faire l'agriculture.
[modifier] Langues
On distingue le français acadien du chiac, parlé notamment à Moncton, où se mêlent des mots et des tournures anglaises. On le distingue aussi d'une autre sorte d'accent acadien nommé le «brayon» qui est parlé dans le nord-ouest du Nouveau-Brunswick.
[modifier] Littérature acadienne
- Herménégilde Chiasson, auteur de huit livres. Il a reçu à deux reprises le prix France-Acadie et il est devenu par la suite Lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick.
- Clarence Edgar Comeau, poète et dramaturge acadien, né à Néguac (Nouveau-Brunswick)et vit actuellement à Montréal. Entre amours et silences, premier recueil de poèmes publié aux Éditions d'Acadie en 1980, primé prix France Acadie 1981.
- Clive Doucet
- Gérald Leblanc, célebre auteur et poète acadien, né en 1947 à Bouctouche au Nouveau-Brunswick (Canada), mort en 2005 à Moncton.
- Antonine Maillet, auteur de plus d'une trentaine de romans, contes et pièces de théâtre, lauréate du prix Goncourt 1979 pour son célèbre roman "Pélagie-la-Charrette".
- Jacques Ouellet, auteur et directeur-fondateur des Éditions La Grande Marée
- Caroline Saint-Louis, « Il était une première fois en Acadie », Tracadie-Sheila (N.-B.) : Éditions La Grande Marée, impression 2004 ISBN 2-921722-60-7
- Jacques Savoie, auteur entre autres des Portes tournantes, roman adapté au cinéma, né à Edmundston et vivant aujourd'hui à Montréal.
- Michel Roy, auteur de l'Acadie Perdue (1978) et lauréat du prix Champlain en 1983 pour L'Acadie des origines à nos jours, né à Pointe-Verte et vivant aujourd'hui au Québec.
- Marie-Colombe Robichaud, écrivaine et conteuse, Les Éditions de la Piqine, Nouvelle-Écosse
- Serge Patrice Thibodeau, auteur et poète acadien, lauréat de deux prix du Gouverneur-Général en poésie, directeur littéraire des Éditions Perce-Neige à Moncton.
[modifier] Chanteurs, musiciens et groupes acadiens
- 1755
- Bois Franc
- Angèle Arsenault
- Mathieu D'Astout
- André Aucoin
- Barachois
- Livain Benoit
- Pierre Blanchard
- Danny Boudreau
- Lina Boudreau
- Jean-François Breau
- Beausoleil Broussard
- Blou
- Bois Joli
- Édith Butler
- Cayouche
- Bruce Daigrepont
- Julie Doiron
- Étienne Deschênes
- Calixte Duguay
- Dominique Dupuis
- Janelle Dupuis
- Paul Dwayne
- Joseph Edgar
- Fayo
- Lennie Gallant
- Le Grand Dérangement
- Jacobus et Maleco
- Carolyne Jomphe
- Donat Lacroix
- Wilfred Le Bouthillier
- Hert Leblanc
- JP Leblanc
- Daniel Légère
- Michèle Losier
- Bernard Mallet
- Les Méchants Maquereaux
- Pierre Michaud, compositeur
- Musica Mundi
- Ode à l'Acadie
- Les Païens
- Eustache Paulin
- Pierre Robichaud
- Cindy Roy
- Denis Richard
- Isabelle Roy
- Natasha Saint-Pier
- Suroît
- Marie-Jo Thério
- Michel Thériault
- Roch Voisine
- Les Tymeux d'la Baie
- La Virée
- Vishten
- Annie Savoie
- Melanie Sophie Richard
- Radio Radio