Carspach

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Carspach
Carte de localisation de Carspach
Pays France France
Région Alsace
Département Haut-Rhin
Arrondissement Altkirch
Canton Altkirch
Code Insee 68062
Code postal 68130
Maire
Mandat en cours
Jean-Pierre Hartmann
2001-2008
Intercommunalité C.C. d'Altkirch
Latitude
Longitude
47° 36′ 58″ Nord
         7° 12′ 46″ Est
/ 47.6161111111, 7.21277777778
Altitude 283 m (mini) – 397 m (maxi)
Superficie 17,17 km²
Population sans
doubles comptes
1 620 hab.
(1999)
Densité 94 hab./km²

Carspach est une commune française, située dans le département du Haut-Rhin et la région Alsace.

Ses habitants sont appelés les Carspachois et les Carspachoises.

Commune du Haut-Rhin (68)

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Histoire

La plus ancienne orthographe du nom du village est Karoldespach, citée en 837 parmi les biens du couvent de Hohenbourg fondé par sainte Odile, fille du duc Etichon, de la souche des comtes d'Eguisheim. En 1144, elle figure dans les possessions des prieurés de Feldbach, de Saint-Morand et de l'abbeye de Lucelle sous le patronyme de Heroldespach. Les seigneurs de Zaessingue, de Reinach et d'Andlau, le prieuré de Saint-Ulrich, les clarisses de Bâle, les comtes de Ferrette y ont également des terres. Au XIIIe siècle, Conrad de Karolspach y administrait une cour colongère. À la même époque, quelques nobles de Carspach sont recensés parmi les clarisses de Mulhouse.

Dès 1324, le comté de Ferrette fut transmis à la dynastie des Habsbourg par le mariage de la dernière comtesse, Jeanne de Ferrette. Inféodée au domaine Autrichien en 1365, par le duc Léopold, la commune eut à souffrir de la guerre civile des Armagnacs et des Bourguignons. Les premies incendièrent le village. Ensuite, ce fut le conflit entre les Habsbourg et les Confédérés, après l'invasion des troupes commandées par le général Colloredo pendant la guerre de Trente Ans.

Il n'y avait pas de château à Carspach avant 1400. C'est à cette époque que le chevalier-administrateur du village Ullmann de Ferrette transforma sa cour en château. Il y résida avec ces descendants depuis la destruction du Liebenstein par un tremblement de terre en 1356. Ce château, appelé du bas ou inférieur, était situé près du Krebsbächlein (ruisseau à écrevisses).

Un deuxième château fut construit entre 1590 et 1610. On l'appelait château supérieur ou vieux château, et était délimité par l'actuelles rue du Château et rue des Brebis. Des vestiges subsistèrent jusqu'au XIXe siècle. Le Château du bas fut abandonné après la construction du Château supérieur.

En 1648, selon les traités de Westphalie, leSundgau autrichien, dont fit partie Carspach, fut donné à la couronne de France. En 1674, la guerre éclata à nouveau. Turenne passa à Carspach pour gagner Brunstatt, où livra bataille.

Le 30 juillet 1789, les révolutionnaires s'acharnèrent sur les châteaux de Montjoie à Hirsingue et du Landenberg à Seppois, mais épargnèrent ceux de Carspach et de Hirtzbach.

En 1814-1815, Carspach eut encore à souffrir des cantonnements de cosaques. Les nobles de Ferrette-Carspach s'étaient réfugié à Fribourg-en-Brisgau. Le dernier seigneur de Carspach et du Liebenstein, Jean Népomucène de Ferrette, mourut en 1818.

Le grand incendie de 1818 n'empêcha pas le village de se développer. En 1826 s'éteignit, à Fribourg, Suzanna-Xaviera, abbesse de Masevaux, et avec elle disparut la dynastie des nobles de Ferrette. Des deux châteaux de Carspach, ruinés pendant la Révolution, il ne reste à peu près rien; En 1841, fut érigée la mairie-école. En 1881-1882, on créa le corps des pompiers. En 1891, la ligne de chemin de fer Altkirch-Ferrette traversa Carspach. D'abord adonnée à l'élevage et à la culture de blé, de chanvre et de colza, peu à peu la commune s'industrialisait, avec l'installation d'une manufacture textile (D.M.C. Mulhouse) et la création, en 1919, de l'usine mécanique Alimann Frères.

Pendant la guerre de 1870-1871, le village fut grevé de lourdes réquisistions par les Prussiens, qui annexèrent l'Alsace-Lorraine.

La période entre 1871 et 1914 favorisa maintes réalisations: l'établissement hydrothérapique Kneipp en 1895, le nouveau cimetière en 1906, l'école des garçons en 1909...

Alors que la guerre de 1914-1918 occasionnait, une fois de plus, des dégâts considérables, on commença, à partir de 1919, à reconstruire le village, et notamment l'église et les édifices publics.

En 1931, on aménagea la rivière et on renouvela le cadastre. Grâce à la donation Rieter et Keller, on construisit la maison des sœurs gardes-malades. En 1932, on érigea le monument aux morts. Dans les années 1934-1935, la canalisation fut posée. Les rues et les rigoles étaient refaites.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1793-1795 M. Johannes Zurbach
1795-1803 M. François Joseph Braun
1803-1809 M. Jean Zurbach
1809-1813 M. Jean Hartmann
1813-1814 M. Antoine Allimann
1814-1821 M. Joseph Bach
1821-1835 M. Jean Hartmann
1835-1840 M. Jean Zurbach
1840-1848 M. Georges Allimann
1848-1852 M. Jean Zurbach
1852-1854 M. Jean Hartmann
1854-1874 M. Jacques Bertsch
1874-1881 M. Georges Clar
1881-1889 M. Jean Hartmann
1899-1919 M. Joseph Eberlin
1919-1925 M. Charles Habermacher
1925-1932 M. Aimé Meyberger
1932-1947 M. André Alimann
1947-1974 M. Paul Zurbach
1974-2001 M. Marcel Rosburger
mars 2001 M. Jean-Pierre Hartmann

Site officiel de la commune de Carspach

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE)
1880 1910 1921 1926 1936 1946 1962 1968 1975 1982 1990 1999
1210 1345 1125 1291 1447 1448 1685 1761 1676 1666 1546 1620
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
  • population provisoire pour 2006 : 1 786

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Jean-Georges Hartmann (1832-1876), officier, chef d'escadron sous l'Empire et chevalier de la Légion d'Honneur.
  • Georges Ernest Meyberger (1862-1933), curé doyen de Hirsingue.
  • Benoît Hartmann (1865-1945), artiste peintre, auteur de l'aquarelle du "Moulin de Carspach" (1890) qui orne le livre de la commune. Il est né à Carspach, le 27 janvier (1865), de Morand Hartmann, journalier, et de Catherine, qui l'encouragea et lui permit ainsi d'étudier le dessin à Strasbourg, où il noua une amitié durable avec Charles Spindler. Il s'inscrivit ensuite aux Académies des beaux-arts de Dusseldorf et de Munich et se perfectionna à Paris dans les ateliers de Roll et de Carrière, aidé par le mécène Aimé Jourdain, originaire d'Altkirch. En possession de son art, il s'installa à Hirsingue, puis à Mulhouse en 1896, ville où il fonda, avec Friess l'union artistique "La Palette". Essentiellement inspiré par la douceur bucolique des paysages sundgauviens, il travaillait surtout l'aquarelle, mais s'adonna aussi à la peinture à l'huile et à la marqueterie. Certains de ces tableaux reproduits en cartes postales, le firent connnaître du grand public. Il exposa au Salon d'hivers à Paris, à Strasbourg en 1897, 1901, 1904 et en 1908, ainsi qu'à Mulhouse de 1904 à 1910. Marié à Émilie Menges, il perdit en1935, son fils unique. De nouvelles épreuves suivirent: il devint aveugle et eut des démêlés avec la Gestapo durant l'occupation de 1940 à 1945, car il affichait sa francopholie. Il mourut le 31 janvier 1945. Ses proches et une poignée d'amis l'accompagnèrent au cimetière de Dornach par un froid Sibérien. Au loin tonnaient encore les canons des libérateurs. Joseph Bruxer, dans "L'Almanach de l'Alsace des Marches de l'Est", décrit son art ainsi: "Ce qu'il y a de meilleur, peut-être d'immortel dans ses créations, c'est son amour pour la petite patrie, la contrée d'où il est originaire, avec ses manières spéciales, ses charmes particuliers, ses gens qui lui sont chers..."
  • Auguste Hartmann (1867-1940), docteur en médecine colmarien notoire.
  • Eugène Hartmann (1868-1924), curé de Folgensbourg.
  • Joseph Walch (1870-1958), docteur vétérinaire et historien sundgauvien.
  • Albert Walch (1875-1944), ingénieur en chef du génie rural à Colmar. Il s'était mis à la disposition de la commune pour la réalisation de la conduite d'eau du village (1932-1933).
  • Charles Hartmann (1879-1945), médecin à Altkirch, puis à Strasbourg. Il légua à la commune de Carspach les deux grand tableaux qui garnissaient le hall d'entrée de l'ancienne mairie, dont un a été peint par J. Kaufmann, et le deuxième de Huebrecht. Un autre tableau, exposé dans la salle des conseils, peint par Ch. Schenckbecker, a également été offert par le Docteur Charles Hartmann.
  • Charles Hartmann (1881-1956), syndicaliste, conseiller général de Saint-Amarin et député de Thann.Il fut le président des expulsés réfugiés de Thann.
  • Gérard Hartmann (1907-1956), sénateur.


[modifier] Voir aussi

[modifier] Documentation

Carspach, un village du Sundgau, co-écrit par M. Roger Sollinger et M. Raymond Bach, édité par le Crédit Mutuel de Carspach

[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes