Carl Westphal

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Carl Friedrich Otto Westphal, né le 23 mars 1833, décédé le 27 janvier 1890 est un neurologue, neuroanatomiste et psychiatre berlinois.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il était le fils d'Otto Carl Friedrich Westphal (1800-1879) et de Karoline Friederike Heine et fut le père d'Alexander Westphal. Il fut marié à Klara Mendelssohn, fille du banquier Alexander Mendelssohn.

Ayant obtenu son doctorat, il travaille à l'Hôpital de la Charité de Berlin comme assistant au département des maladies mentales sous la direction de Karl Wilhelm Ideler (1795-1860) et de Wilhelm Griesinger (1817-1868) auquel il succédera par la suite à la chaire de psychiatrie de Berlin.

Il eut parmi ses élèves Arnold Pick en 1874, Carl Wernicke de 1876 à 1878 à l’Hôpital de la Charité de Berlin. Il forma aussi Hermann Oppenheim, Vladimir Bechterew, Eduard Hitzig et Samuel Goldflam. Son fils Alexander Carl Otto Westphal (1863-1941), fut lui aussi psychiatre et contribua à la description du syndrome de Westphal-Piltz (ou réaction pupilaire neurotonique).

[modifier] Ses travaux principaux

Les contributions de Westphal à la science médicale sont nombreuses et diverses. La majeure partie de son œuvre écrite concerne les maladies et la neuropathologie de la moelle épinière.

  • en 1871 il invente le terme d'agoraphobie, après avoir remarqué que certains de ses patients manifestaient une anxiété extrême et même un sentiment de terreur s'ils devaient se rendre sur certaines places publiques de la ville.[1]
  • En 1875, simultanément avec (mais indépendamment de) Wilhelm Erb, et huit ans avant Jendrassik, il décrit le phénomène de facilitation des réflexes tendineux par des contractions volontaires d’autres muscles que celui étudié.[2]
  • Il signala en même temps qu'Erb l’absence des réflexes rotuliens dans le tabes (signe de Westphal ou d'Erb-Westphal) et démontra le lien entre cette affection et la paralysie générale.
  • en 1883, n'ayant pas trouvé les plaques attendues à l’autopsie d’une malade qu’il croyait atteinte d’une sclérose en plaques, il invente une nouvelle maladie, la « pseudo-sclérose ».[4] Strümpell reprendra à son compte en 1898 cette entité clinique que l'on désigna parfois sous le nom de « syndrome de Westphal-Strümpell ». Ce n’est qu'en 1912, que sa cause sera correctement identifiée par Wilson qui donne à l'affection le nom de dégénérescence hépato-lenticulaire.
  • en 1899 il découvre avec Wassermann et Malkoff le lien entre la chorée de Sydenham et une infection bactérienne.

En plus de ses multiples contributions à la neurologie et à la neuroanatomie, on doit à Westphal, l'introduction de traitements rationnels et non-discriminatoires chez les malades mentaux hospitalisés en Allemagne.

[modifier] Lien externe

[modifier] Références

  1. Westphal C. Die Agoraphobie, eine neuropathische Erscheinung. Archiv Psychiatr Nervenkr 1871-72 ; 3: 138-161
  2. Westphal C. Über einige Bewegungs-Erscheinungen an gelähmten Gliedern, II : Über einige durch mechanische Einwirkung auf Sehen und Muskeln hervorgebrachte Bewegungs-Erscheinungen. Archiv Psychiatr Nervenkr 1875 ; 5 : 803-834.
  3. Westphal C. Eigenthümliche mit Einschläfen verbundene Anfälle. Archiv Psychiatr Nervenkr 1877 ; 7 : 631-635
  4. Westphal C. Über eine dem Bilde der cerebrospinalen grauen Degeneration ähnliche Erkrankung des centralen Nervensystems ohne anatomischen Befund, nebst einigen Bemerkungen über paradoxe Contraktion. Archiv Psychiat Nervenkr 1883 ; 14: 87-134, 767-769
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