Cabinet Merkel

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Le cabinet Merkel dans sa composition au 22 novembre 2005
Le cabinet Merkel dans sa composition au 22 novembre 2005

Le cabinet d’Angela Merkel est le Gouvernement fédéral allemand en fonction depuis le 22 novembre 2005, durant la 16e législature du Bundestag. Dirigé par la chrétienne-démocrate Angela Merkel – la première femme à occuper ces fonctions –, il est soutenu par une « grande coalition » de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), de l’Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU) et du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD). Il succède au cabinet Schröder II.

Sommaire

[modifier] Composition

Fonction Nom Parti
Chancelière fédérale Angela Merkel CDU
Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier
Vice-chancelier à partir du 21/11/2007
SPD
Intérieur Wolfgang Schäuble CDU
Justice Brigitte Zypries SPD
Finances Peer Steinbrück SPD
Économie et Technologie Michael Glos CSU
Travail et Affaires sociales Franz Müntefering jusqu’au 21/11/2007
Vice-chancelier
SPD
Olaf Scholz SPD
Alimentation, Agriculture et Protection du consommateur Horst Seehofer CSU
Défense Franz Josef Jung CDU
Famille, Personnes âgées, Femmes et Jeunesse Ursula von der Leyen CDU
Santé Ulla Schmidt SPD
Transports, Travaux publics et Développement urbain Wolfgang Tiefensee SPD
Environnement, Protection de la nature et Sécurité nucléaire Sigmar Gabriel SPD
Formation et Recherche Annette Schavan CDU
Coopération économique et développement Heidemarie Wieczorek-Zeul SPD
Attributions spéciales Thomas de Maizière
Chef de la Chancellerie fédérale
CDU

[modifier] Formation de la grande coalition

Aucune des deux coalitions (CDU/CSU et FDP ou « noire-jaune », et SPD/Verts ou « rouge-verte ») n’ayant obtenue de majorité au Bundestag lors des élections anticipées de 2005, les trois principaux partis doivent former, à l’issue de longues négociations, une « grande coalition », la deuxième dans l’histoire de la République fédérale.

Les deux groupes parlementaires (CDU/CSU et SPD) ayant obtenu des scores très proches aux élections (35,2 % et 34,2%), il est décidé qu’ils obtiendraient le même nombre de postes au sein du cabinet, huit (avec six pour la CDU et deux pour la CSU). Le 13 octobre, les futurs ministres issus du SPD sont désignés par leur parti, tandis que ceux issus de la CDU et de la CSU le sont le 17 octobre.

Edmund Stoiber (CSU) devait devenir ministre fédéral de l’Économie et de la Technologie, mais refuse le poste le 1er novembre, suite à un conflit avec Angela Merkel sur les compétences du ministère qui devait lui revenir.

L’accord de coalition (Koalitionsvertrag), titré Ensemble pour l’Allemagne. Avec courage et humanité, est signé le 12 novembre, et accepté par les congrès de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), de l’Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU) et du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) les 12, 13 et 14 novembre. Angela Merkel, président de la CDU, est ensuite élue élue Chancelière fédérale le 17 novembre, et son cabinet entre en fonction le même jour.

[modifier] Accord de coalition

[modifier] Points d’accord

  • Sur la candidature de la Turquie à l’entrée dans l’Union européenne, un compromis a été trouvé : les discussions avec la Turquie sont acceptées, en posant pour but son entrée, mais en précisant bien que ce résultat n’est pas acquis. Si la Turquie ne remplit pas les conditions fixées ou que l’Union n'est pas capable de l’accueillir, elle doit être arrimée le plus fortement possible à l’UE.
  • En matière de politique étrangère, l’accord prévoit de redonner des impulsions à la constitution européenne en 2007, et de plaider pour un siège de l’Union européenne au Conseil de sécurité des Nations unies.
  • Réforme en profondeur du fédéralisme ; les Länder recoivent presque toutes les compétences en matière d’éducation, mais ont en contrepartie un pouvoir de blocage bien moindre sur de très nombreuses lois fédérales.
  • Soutien à Berlin en tant que capitale culturelle.
  • Le programme de reconstruction de l’ex-RDA est reconduit dans ses grandes lignes.
  • L’âge de la retraite est élevé de soixante-cinq à soixante-sept ans ou quarante-cinq années pleines ; les retraites sont gelées.
  • Augmentation de la TVA de 16 à 19 % ; les recettes servent à boucher les trous dans le budget de l’État fédéral et dans une moindre mesure à baisser les cotisations de chômages de 6,5 à 4,5 %. Les « Ich-AG » (entreprises individuelles) sont supprimées.
  • Introduction, à la demande du SPD, d’un impôt pour les riches ; le taux d’imposition atteint 45 % dans la tranche au-delà de 250 000 euros (le double pour une famille).
  • La période d’essai pour qui change d’emploi peut être étendue à vingt-quatre mois, contre six auparavant.
  • Étude des lois destinées à combattre le terrorisme et à réguler l’immigration.
  • Acquérir la nationalité allemande devrait désormais nécessiter une déclaration de soutien aux principes démocratiques.
  • Investissements dans la recherche et l’éducation.
  • Renforcement des critères de santé alimentaire et plus grande protection des consommateurs.
  • Volonté de mettre un terme à la flambée des remboursements de médicaments en favorisant les génériques, en baissant leur prix, et en baissant les honoraires des pharmaciens.

[modifier] Questions non résolues

  • Gel ou non les prix des médicaments pendant deux ans.
  • En matière de sécurité sociale, le SPD et la CDU/CSU avancaient pendant la campagne deux concepts incompatibles, respectivement la Bürgerversicherung et la Gesundheitspämie.
  • Désaccord sur la sortie de l’énergie nucléaire.

[modifier] Soutien parlementaire

  • 22 novembre 2005 : Élection d’Angela Merkel au poste de Chancelier fédéral, par 397 voix contre 217, soit 79 voix de majorité

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes