Brice Hortefeux

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Brice Hortefeux
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Naissance 11 mai 1958
à Neuilly-sur-Seine, France
Nationalité Française
Profession Personnalité politique français. Ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du développement solidaire.
Autres fonctions Ancien ministre Collectivités territoriales.

Brice Hortefeux, né le 11 mai 1958 à Neuilly-sur-Seine, est un homme politique français. Il est ministre de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire dans les deux gouvernements François Fillon depuis le 18 mai 2007.

Fils d'un banquier de Neuilly-sur-Seine, et d'une professeur d'histoire-géographie ayant créé le centre "retravailler" à Clermont-Ferrand, il obtient sa licence de droit privé en 1982, sa maîtrise en droit public en 1984 (Université Paris X), puis est élève à l'Institut d'études politiques de Paris, dont il sort sans diplôme[1] en 1986 suite à son succès au concours externe d'Administrateur territorial.

Très proche ami de Nicolas Sarkozy depuis 1976, il est considéré comme son principal lieutenant. Témoin de celui-ci lors de son premier mariage, il est le parrain de baptême de l'un des fils de Sarkozy. Du fait de son humour assassin, il a longtemps été surnommé par les journalistes « le porte-flingue de Nicolas Sarkozy ».

Sommaire

[modifier] Carrière politique

Ancien membre du groupe Groupe Union Défense (GUD, extrême droite), il effectue dans les années 80,avec Nicolas Sarkozy, alors maire de Neuilly, un voyage d'études aux États-Unis sur le "marketing politique et le financement des campagnes" [2]. Entre 1991 et 2001, il est secrétaire départemental de la fédération RPR du Puy-de-Dôme, puis de 1998 à 2002, membre du comité politique du RPR. À partir de 2002, il est membre du Bureau Politique de l'UMP ainsi que conseiller de Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales (2002-2004) et conseiller auprès de Nicolas Sarkozy, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie (2004).

Parallèlement à ces fonctions, il assure également la présidence de l'UMP du département du Puy-de-Dôme.

Le 28 novembre 2004, il accède au poste de secrétaire général délégué de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), aux côtés de Nicolas Sarkozy.

Suite à la démission de Nicolas Sarkozy de la présidence de l'UMP le 14 mai 2007, il en assure la présidence par intérim, aux côtés de Jean-Claude Gaudin et de Pierre Méhaignerie.

[modifier] Parcours

Directeur de cabinet du maire de Neuilly-sur-Seine entre 1983 et 1986, administrateur territorial (en poste à la mairie de Neuilly-sur-Seine) entre 1986 et 1993, il est ensuite chef du cabinet de Nicolas Sarkozy, ministre du Budget et Porte-parole du gouvernement de 1993 à 1995.

En 1995, il est nommé préfet, chargé d'une mission de service public relevant du gouvernement, puis chargé de mission au cabinet du président du Sénat entre 1998 et 1999.

[modifier] Fonctions ministérielles

[modifier] Ministre délégué aux collectivités territoriales

Du 2 juin 2005 au 15 mai 2007, il est ministre délégué aux collectivités territoriales auprès du ministre d'État (ministre de l'intérieur) dans le gouvernement Dominique de Villepin. Il a notamment la mission de mettre en place concrètement l'acte II de la décentralisation et la réalisation d'une réforme importante du statut de la fonction publique territoriale.

[modifier] Ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité Nationale et du développement solidaire

La victoire de Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2007 lui permet de devenir ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité Nationale et du développement solidaire au sein du nouveau gouvernement de François Fillon. Il quitte alors ses fonctions de secrétaire général délégué de l'UMP, remplacé par Patrick Devedjian. Il est alors nommé conseiller politique de l'UMP par Jean-Claude Gaudin.

Il fut le promoteur de la loi de maîtrise de l'immigration adoptée le 23 octobre 2007, qui complète en grande partie les lois Sarkozy de 2003 et 2006. Cette loi limite en particulier le regroupement familial.

Il fixe aux forces de l'ordre des objectifs chiffrés en matière d'expulsions et de reconduites à la frontière : 25 000 en 2007, 26 000 en 2008 et 28 000 en 2010.

Le 8 octobre 2007 dans le journal Aujourd'hui en France Brice Hortefeux dit :

« La France a le droit de choisir qui elle veut accueillir ». [...] « Ayons surtout le courage de regarder la réalité en face ! [...] Est-il normal que 60% des immigrés soient concentrés sur trois des vingt-deux régions française ? Que le taux de chômage de ces personnes atteigne 22% et que leurs enfants soient bien souvent en échec scolaire ? non c'est n'est pas acceptable. »[3]

L'article rappelle que sa mère Marie-Claude Hortefeux ancienne présidente de l'ANEF (Association National d'Entraide Féminine) à une sensibilité brulante sur le sujet. Et ses convictions religieuse lui rappellent de toujours accueillir l'étranger. Une de ses amies dit sur le débat sur l'immigration « Je sais qu'elle est malheureuse ». [3]

Fin novembre 2007, il soulève une polémique en sous-entendant, lors de l'émission Capital sur M6, que les sans-papiers n'étaient pas des "citoyens honnêtes, propres" [4].

[modifier] Fonctions électives

Il est, depuis 1992, élu au Conseil régional d'Auvergne, jusqu'en 2004, et entre 1998 et 2004 président de la Commission des finances et rapporteur du budget du Conseil régional d'Auvergne.

Il a succédé en 1999 au Parlement européen à Nicolas Sarkozy, démissionnaire.

Il est réélu conseiller régional d'Auvergne lors des élections régionales des 21 et 28 mars 2004, sur la liste d'union UMP-UDF conduite par Valéry Giscard d'Estaing (région d'Auvergne, section départementale du Puy-de-Dôme).

Puis il mène la liste UMP-UDF pour les élections européennes de juin 2004 dans la circonscription Massif central-Centre. Sa liste est devancée par celle du Parti socialiste mais il est néanmoins élu et siège au Parlement européen.

Après sa nomination au gouvernement en juin 2005, il met fin à son mandat de député européen au sein du Groupe du PPE-DE. Jean-Pierre Audy, troisième sur la liste de 2004, lui succède.

Depuis le 18 mai 2007, il est ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement du gouvernement François Fillon.

Le 30 novembre 2007, par un communiqué envoyé au journal La Montagne, il renonce à se présenter à l'élection municipale à Clermont-Ferrand en mars 2008. Officiellement, il ne se présente pas parce que selon lui "l'honnêteté consiste à assurer le succès des responsabilités que [lui] a confiées le Président de la République.", mais officieusement il semble bien qu'il ne se présente pas à cause de sondages "calamiteux"[5].

[modifier] Bibliographie

Il est l'auteur, avec André Levôtre, du livre Jardin à la française - Plaidoyer pour une république de proximité, paru en 2003 aux éditions Denoël.

En mars 2007, il fait l'objet d'une biographie Brice Hortefeux le mécano de Sarko, rédigée par le journaliste Philippe Reinhard, parue aux éditions Le Cherche Midi.

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. ne figure pas dans l'annuaire des anciens élèves de l'IEP, selon Rue89
  2. Pierre Haski, Nouvelle thèse conspirationniste : Sarkozy "formé" aux États-Unis, Rue 89, 3 novembre 2007
  3. ab Aujourd'hui en France, Lundi 8 octobre 2007
  4. Julien Martin, Hortefeux : les sans-papiers ne sont ni "honnêtes" ni "propres"?, Rue 89, 27 novembre 2007
  5. Canard enchaîné du mercredi 5 décembre 2007 (n°4545, 51e année), page 8.