Bibliophilie

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Bouquiniste sur le quai Voltaire, estampe de Jean Henry Marlet, d'après Adrien Victor Auger, 1821.
Bouquiniste sur le quai Voltaire, estampe de Jean Henry Marlet, d'après Adrien Victor Auger, 1821.

La bibliophilie est, littéralement, l’amour des livres et plus particulièrement les livres rares ou historiquement précieux. Le bibliophile est un amateur de livres qui est souvent fier de sa bibliothèque et de sa collection, mais un érudit qui possède de nombreux livres peut ne pas être bibliophile.

Les bibliophiles aiment les livres pour ce qu’ils leur apprennent ; les bibliomanes ne sont que des collectionneurs de livres.

Sommaire

[modifier] Bibliophile

Les bibliophiles aiment, recherchent et conservent avec soin et goût, les livres. La collection de livres peut s’appliquer à un domaine particulier :

Les domaines sont vastes et quasi-illimités.

[modifier] Histoire de la bibliophilie

  • Avant l’invention de l’imprimerie, la bibliophilie est un domaine réservé aux gens riches. Les manuscrits sont reliés d’ivoire, d’or, d’argent, de pierres précieuses, le goût du faste n’a pas de limite. Les livres d’heures de personnages célèbres en sont la parfaite illustration.
    Les plus grandes librairies[1] sont celles des papes d’Avignon, des rois et princes de France et a partir du XIIe siècle les bibliothèques monastiques.
  • Au XIVe siècle apparaissent les premières libraires privés et relativement ouvertes au sein des universités.
  • Avec l’invention de Gutenberg et les influences artistiques venues d’Italie, les premiers critères de la bibliophilie se dessinent.
    La reliure commerciale apparaît au XVIe siècle avec les célèbres bibliophiles français Jean Grolier de Servières, et Thomas Mahieu.
  • La Révolution va disperser les grandes bibliothèques de France.

[modifier] Bibliophiles célèbres

[modifier] Marché du livre

Globalement, la bibliophilie est un marché qui se porte bien car il existe des collections pour toutes les bourses et elle touche toutes les couches de la société.

Malgré sa relative discrétion, le marché de la bibliophilie est aujourd'hui, en volume et en chiffre d'affaires, le troisième, derrière la peinture et la sculpture.

Les anglophones utilisent un mot plus simple et parlent de bookman (littéralement « homme livre »). Le bibliophile n’est pas un insecte archaïque et velu. Il peut avoir le profil d’une star de cinéma comme Johnny Depp, par exemple. Il n’en reste pas moins que les livres sont aujourd’hui des objets régis par un véritable marché, instable pour certaines éditions, mais solide en ce qui concerne un certain nombre d’ouvrages dûment répertoriés. Faisant l’objet de moins d’échanges qu’aux XIXe siècle (le siècle du renouveau de la bibliophilie), ce marché reste fortement actif aujourd’hui.

[modifier] Tendances nouvelles

Selon Jean Baptiste de Proyart (expert en livres anciens et modernes et ancien expert de chez Sotheby’s) : « On peut rechercher des livres de poche comme les premières « Série Noire » de chez Gallimard. Les éditions originales de James Bond s’arrachent aux États Unis ».

Un exemplaire de l'Ulysse de James Joyce, imprimé à Paris, avec ses innombrables coquilles, peut valoir 60 000 dollars (40 000 euros).

Pour la période moderne, outre les grands classiques, on peut collectionner[2]:

  • les BD, Tintin (N&B les plus prisée), Bécassine (avant 1930);
  • Jules Verne (édition Hetzel);
  • les livres-club comme ceux du Club français du livre ; voir à ce propos l’article sur Massin, fameux maquettiste et typographe, qui présida aux destinées de nombreuses collections et a fortement influencé le livre contemporain (collection Folio, Imaginaire Gallimard, Poésie Gallimard...) ou ceux de la Guilde du Livre au moins pour la période antérieure à 1960.

Certains titres du Livre de Poche sont particulièrement recherchés comme ceux de Jacques Prévert dont le maquettiste fut Pierre Faucheux, le maitre du graphisme moderne en France. Pour ces domaines nouveaux, on parle de petite bibliophilie.

Dans la catégorie reliure signalons les reliures de Mario Prassinos ou de Paul Bonet pour Gallimard (ouvrages communément appelés « cartonnages Bonet ou cartonnages NRF  ») dont le marché est bien établi mais reste abordable[3].

[modifier] Livres les plus précieux

La Bible de Gutenberg
La Bible de Gutenberg
  • La Biblia Latina à 42 lignes de 1455 est le livre le plus recherché par les institutions et bibliophiles du monde entier. Le prix pour un exemplaire complet atteint les 10 millions de dollars.
  • Un Don Quichotte, en première edition, ne peut être acquis pour moins de 3 millons de dollars.

[modifier] Voir aussi

Période contemporaine :

[modifier] Notes

  1. On appelait ainsi les bibliothèques
  2. Le marché du livre étant extrêmement mouvant et sujet au effet de mode il s’avère aléatoire de pronostiquer quelles seront les livres les plus prisée demain…
  3. Les Cartonnages NRF. Bibliographie, Jean-Étienne Huret, Paris, Librairie Nicaise, 1997

[modifier] Liens externes

wikt:

Voir « Bibliophilie » sur le Wiktionnaire.