Groupe Carrefour

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Cet article concerne Carrefour en tant que maison mère et groupe. Pour l’enseigne d’hypermarchés Carrefour, voir Carrefour (enseigne). Pour les autres significations, voir Carrefour (homonymie)


Logo du groupe Carrefour
Repères historiques
Création : 1959
Dates clés : 1999, fusion avec Promodès
Personnages clés : Marcel Fournier
Denis Defforey
Fiche d’identité
Forme juridique : Société anonyme à directoire et conseil de surveillance
Action : Euronext : CA
Slogan(s) : « Actuel : La qualité pour tous - Anciens : Mieux consommer - Avec Carrefour, je positive »
Siège social : France Levallois-Perret,
(26, quai Michelet)
Direction : José Luis Duran (Président du directoire)
Amaury de Sèze (président du conseil de surveillance)
Actionnaires : Famille Halley 13,03 %, Blue Capital 10,79 %, Salariés 1,41 %
Activité(s) : Grande Distribution
Filiale(s) : Champion, Ed, Dia, Shopi, Supermarchés GB
Effectif : 490 042 (2007)
Site corporatif : www.carrefour.com
Données financières
Capitalisation : 37,6 Mds (2007)
Fonds propres : 11,77 Mds (2007)
Dette : 7,357 Mds (2007)
Chiffre d’affaires : 82,1 Mds (2007, hors taxe)
Résultat net : 2,299 Mds (2007)
Principaux concurrents
Au niveau mondial
Wal-Mart - Tesco - Metro AG

En France particulièrement
Auchan - Casino - E.Leclerc
Consultez la documentation du modèle

Carrefour est un groupe français du secteur de la grande distribution, 2e mondial derrière l’américain Wal-Mart. Créé en 1959 à Annecy, il est présent en Europe, en Amérique du Sud et en Asie, ainsi que dans d’autres zones du monde sous forme de partenariat local.

Pionnier du concept d’hypermarché en 1963[1], il est également présent dans d’autres formats de la grande distribution, essentiellement les supermarchés et le maxidiscompte (hard-discount). Hormis Carrefour, le groupe exploite d’autres enseignes, aussi bien internationales comme Champion et Dia, que locales telles GS, Supermarchés GB, Norte, Shopi ou 8 à Huit.

En 1999, l’entreprise a fusionné avec le groupe français Promodès, l’un de ses principaux concurrents, et est ainsi devenu le numéro 1 européen de la grande distribution.

Le Groupe Carrefour a publié en 2007 un chiffre d’affaires de 82,1 milliards d’euros HT et 102,4 milliards TTC. Fin 2007, il possédait 7 906 magasins en propre et 14 991 sous enseignes (en incluant les franchisés et les partenaires)pour un total de 16,899 millions de mètres carrés de surface commerciale[2]. Il employait plus de 490000 salariés et était le premier employeur privé de France et le dixième mondial[3].

Sommaire

[modifier] Historique

[modifier] 1959-1963 : Les premiers pas

Carrefour à Punaauia, Tahiti
Carrefour à Punaauia, Tahiti

Carrefour est né d’une rencontre entre Marcel Fournier, dont la famille est propriétaire d’un grand magasin de nouveautés à Annecy et les frères Jacques et Denis Defforey, dont les familles Badin-Defforey sont propriétaires d’une maison de gros et petits succursalistes à Lagnieu dans l’Ain[4]. Marcel Fournier est piqué au vif par les intentions de l’épicier de Landerneau Edouard Leclerc, venu à Annecy à la bourse du travail en novembre 1959 pour faire part de son expérience, qui a déclaré vouloir s’implanter dans la ville. Il prend rapidement contact avec la maison Badin-Defforey pour son approvisionnement en produits alimentaires et ouvre, dès janvier 1960 une épicerie dans le petit sous-sol de son magasin de mercerie rue Vaugelas. Ce sera un franc succès mais aussi le besoin de grandir qui sera concrétisé par l’ouverture d’un supermarché, en juin 1960, au carrefour de l’Avenue Parmelan et de l’avenue André Theuriet et par une association avec les familles Badin-Defforey pour leurs participations tant en savoir-faire qu’en capitaux. Ce magasin prendra comme enseigne Carrefour du nom de l’immeuble dans lequel se trouve le magasin[5]. Il perdurera jusqu’au début des années 1970, alors que le nouvel hypermarché de l’avenue de Genève est déjà ouvert ! On y trouvera même quelques uns des premiers produits libres Carrefour. Il sera suivi au mois de mai 1963 par l'ouverture d'un second magasin à Cran-Gevrier.

C’est lors d’un séminaire de Bernardo Trujillo, le « pape de la distribution moderne », aux États-Unis, que Marcel Fournier et Denis Defforey puisent leur inspiration. Le 15 juin 1963, Carrefour met en œuvre pour la première fois le concept d’hypermarché (bien que le terme ne soit créé qu’en 1966 par le fondateur de la revue Livre-Service Actualités) en ouvrant le premier[4] dans la région parisienne à Sainte-Geneviève-des-Bois. Celui-ci regroupe les préceptes du théoricien américain : vaste choix, large place à la voiture, dramatisation du lieu de vente, bas prix… Ainsi la superficie est de 2 500 m2 et 400 places de parking. Ce concept novateur de magasin, jugé avec suspicion, se révélera en fait un succès, parce que répondant à la consommation de masse qui se développe en France. Le quatrième magasin ouvert la même année est un supermarché à Villeurbanne en plein centre ville[6] (agrandi en hypermarché plus tard) et le cinquième sera un hypermarché aux dimensions démesurées pour 1966 dans la banlieue lyonnaise à Vénissieux.

Le concept du départ : « Un homme, un terrain »…

[modifier] 1963-1985 : Le temps des entrepreneurs

Les premières années, celles de la création et des pionniers est maintenant passée et c’est le développement du concept qui s’impose, toujours sous le contrôle de leurs dirigeants-actionnaires, les Deforrey-Fournier. Pendant toute cette période de forte croissance de la grande distribution, ils vont faire croître leur entreprise en s’impliquant directement dans la gestion du groupe, en ce sens on peut alors parler du temps des entrepreneurs.

Profitant de l’engouement des consommateurs pour cette nouvelle forme de commerce, l’entreprise se développe rapidement, en se finançant notamment grâce à la trésorerie engrangée entre le passage en caisse - assez rapide - et le paiement à plusieurs semaines des fournisseurs. De PME elle devient vite un petit groupe, et le 16 juin 1970, Carrefour fait son entrée à la Bourse de Paris.

Le groupe croît donc vite, ce à l’image de la grande distribution en général en France. Et bientôt des voix s’élèvent contre le développement des grandes surfaces, notamment celles des petits commerçants, alors une importante force électorale, par la voix de leur syndicat (CID-UNATI)[7]. En 1973 est donc votée la loi Royer, qui limite les ouvertures de magasins, en les faisant valider par des commissions départementales d’urbanisme commercial. Parallèlement à son développement en France, la société explore de nouveaux marchés et implante des hypermarchés en Belgique en 1969, en Espagne (Barcelone) en 1973, au Brésil en 1975 ou encore en Argentine en 1982. Un essai d'expansion de l'Allemagne (Mayence) 1977 a échoué, en dépit de l'attitude fondamentalement francophiles de la population de Mayence.

Le développement par ouverture de magasins est une chose mais Carrefour entend capitaliser sur son poids pour vendre ses propres produits, plus rentables. En 1976, il met dans ses rayons une ligne de produits dits libres, ne portant pas de marque, avec un packaging sobre et une promotion axée sur la composition avec des prix permanents. Ces produits prendront finalement la marque de distributeur Carrefour en 1985, suite à la mise sur le marché de produits concurrents sans marque par les magasins Continent respectant un cahier des charges différent et qui brouillaient l'image de ces produits. Le groupe développe par ailleurs une déclinaison de sa marque à d’autres métiers au cours des années suivantes. En 1981 est lancée la carte Pass, un moyen de paiement propre au groupe, en 1984 sont créées les Assurances Carrefour. Enfin en 1991 est créée la filiale Vacances Carrefour.

[modifier] 1985-1998 : D’une grosse entreprise familiale à un géant multinational

Carrefour, Bangkok
Carrefour, Bangkok

Après un ralentissement dans la croissance du groupe au début des années 1980, en partie à cause de désaccords au sein des familles historiques, il est décidé en 1985 de nommer pour la première fois un dirigeant extérieur au groupe, Michel Bon, alors l’un des principaux responsables du Crédit agricole, un énarque dans une famille d’entrepreneurs. Il devient le PDG en 1990. Le groupe s’implante à Taïwan dès 1989 et en Grèce et en Turquie en 1991. Carrefour va alors définitivement changer de profil, d’une grosse entreprise encore familiale à une grande société française.

Jusqu’alors focalisé essentiellement sur la croissance interne, Carrefour va effectuer en 1991 deux acquisitions d’importance en l’espace de quelques mois. En mars 1991, Carrefour rachète pour 1,05 milliard de francs (160 millions d’euros) le groupe languedocien Montlaur suite à une décision du Tribunal de commerce de Montpellier[8]. Cette entreprise avait en effet précédemment déposé le bilan, suite à une gestion hasardeuse. Quelques mois plus tard, le 25 juin 1991, Carrefour déclare son intention de racheter son concurrent Euromarché (et notamment 77 hypermarchés) pour 5 milliards de francs[9], ce qu’il fera dès l’année suivante. Euromarché avait elle-même participé à ce mouvement de concentration en ayant absorbé entre 1980 et 1992 de nombreuses enseignes régionales françaises : Escale, Berthier, Sabeco, Disque Bleu, SND, GEM, Sodima[10].

Michel Bon quitte le groupe fin 1992 pour être remplacé par Daniel Bernard, qui a fait toute sa carrière dans la grande distribution jusqu’ici PDG de Metro AG, le géant allemand du secteur. Peu de temps après son arrivée, il solde les participations acquises dans Castorama et dans But, avec des plus-values respectivement de 1,9 milliards de francs et 225 millions (soit environ 290 millions € et 34 millions d’euros)[11] et met fin aux quelques diversifications du groupe pour mieux se consacrer au cœur de métier. Sous son mandat, le groupe va véritablement prendre sa dimension internationale et s’implante :

  • En 1993, en Italie et en Turquie
  • En 1994, au Mexique et en Malaisie
  • En 1995, en Chine
  • En 1996, en Thaïlande, en Corée du Sud et à Hong Kong
  • En 1997, à Singapour et en Pologne
  • En 1998, en Colombie, au Chili et en Indonésie

[modifier] 1998-2000 : Croissance externe

En 1998, Carrefour rachète Comptoirs Modernes, dans lequel il détenait auparavant 22,4 % et met ainsi la main sur environ 500 supermarchés à l’enseigne Stoc. Ce faisant, Carrefour intègre le format supermarché, dans lequel il était encore très peu présent[12]. Suite à cette opération de 19 milliards de francs français (environ 2,9 milliards d’euros), le groupe français passe de la sixième à la quatrième place mondiale en devançant Metro et Sears.

Logo de Promodès

L’année suivante, en 1999, Carrefour et Promodès annoncent leur fusion pour donner naissance au premier groupe européen et au deuxième groupe mondial de distribution, après Wal-Mart, en partie par crainte d’une OPA hostile de ce groupe américain sur l’une des seules entreprises françaises du secteur dont le capital n’était pas entièrement verrouillé. À cette occasion, la famille de Paul-Louis Halley, patron de Promodès, devient le premier actionnaire du groupe avec 13 %. La société Promodis (future Promodès) a été créée en 1961 par la fusion des entreprises de deux familles normandes de grossistes dirigées par Paul-Auguste Halley et Léonor Duval-Lemonnier.

Logo de Continent

Une rationalisation des enseignes a alors été effectuée. Par exemple, les hypermarchés français Continent de Promodès vont prendre l’enseigne Carrefour. À l’inverse les supermarchés Stoc de Carrefour y deviennent des supermarchés Champion. Cette stratégie d’enseignes, illustre à la fois la prééminence dans chacun des domaines (Carrefour pour l’Hyper, Champion pour le Super) et le fait que ce soit une fusion et non l’absorption de l’un par l’autre. Dans les faits, l’intégration et l’homogénéisation des deux groupes se révèleront un peu plus difficiles que prévues.

Clin d’œil de l’histoire, Promodès avait ouvert ses premiers hypers en franchise sous l’enseigne Carrefour, avant de créer sa propre enseigne Continent. (Cora avait fait la même chose !).

[modifier] 2001-2004 : Un groupe dans la tourmente

D’une part occupé et grisé par une fusion effectuée au sommet des valorisations de la distribution et d’autre part accélérant son développement à l’étranger, Carrefour n’a pas vu une menace peser sur la zone France, principale contributrice à ses résultats. Du fait de prix peu compétitifs sur le marché français, le groupe a perdu des parts de marché et donc du chiffre d’affaires et de la marge. Ainsi, le groupe publie des résultats jugés peu attrayants et perd peu à peu la confiance des marchés financiers au cours des premières années de la décennie 2000.

De fait, le groupe perd de sa valorisation boursière, au point de faire l’objet de rumeurs d’OPA par son concurrent Tesco début 2005, qui s'ajoutent aux rumeurs récurrentes d’OPA de la part de Wal-Mart, d’autant plus persistantes que le capital de Carrefour est éclaté.

En 2005, Daniel Bernard est remplacé par José Luis Duran, sous la surveillance de Luc Vandevelde, lui-même alors homme de confiance de la famille Halley.

[modifier] 2005- : Le recentrage

Dès 2005, le nouveau PDG annonce la cession de nombreuses activités situées dans des pays déficitaires, peu rentables ou pour lesquelles le groupe n’a pas de puissance suffisante, en fait n'est pas dans les trois premiers. Ainsi, Carrefour va ainsi quitter le Mexique, le Japon et la République Tchèque. À l’inverse, le groupe doit se renforcer fortement dans certains pays, notamment la Chine, la Turquie ou le Brésil, où il accélère l’ouverture de nouveaux magasins. De cette manière, le groupe privilégie certains pays-cibles plutôt que disperser ses investissements.

Le 24 janvier 2007, dans une interview au Figaro, José-Luis Duran évoque l’avenir et la stratégie de Carrefour et reconnaît explorer des pistes en Russie et en Inde ainsi que ne pas envisager d’opérations financières lourdes du type du rapprochement avec Promodès. Par ailleurs, il indique que le groupe souhaite développer son offre dans de nouveaux services.

En 2005, le groupe vend ses magasins au Japon et au Mexique.

En 2006, le groupe vend ses supermarchés Champion en Chine, mais pour concentrer ses efforts sur les Hypermarchés et le hard discount.

En 2007 :

  • Le 23 avril, renforcement au Brésil avec l'acquisition pour 825 millions € du groupe Atacadeo d’hypermarchés discount (34 magasins dont 17 dans l’État de São Paulo), devenant leader de la distribution alimentaire dans le pays[13].
  • Le 28 avril, vente de la société Carrefour Corée en Corée du Sud.
  • Le 1er juin, vente des hypermarchés Carrefour en Slovaquie.
  • Le 29 juin, acquisition en Pologne de neuf hypermarchés Ahold.
  • Le 16 juillet, acquisition en Espagne de l'enseigne hard discount Tengelmann.
  • Le 27 juillet, vente des hypermarchés au Portugal, mais le groupe conserve ses magasins hard discount.
  • Le 22 août, vente pour 287 millions € des douze hypermarchés en Suisse (CA : 504 millions € en 2006, 1,1 % de part de marché, 2 500 employés).

Avec l’entrée en force au capital de Blue Capital, qui réunit la société du fonds américain Colony Capital et le groupe Arnault (10 % du capital), un vif débat stratégique naît sur l’opportunité d’externaliser ou non le patrimoine immobilier du groupe. Lors de l’assemblée générale, Inde et Russie ont été désignés comme nouvelles cibles d’implantation pour 2008[14].

[modifier] Métiers du groupe

Carrefour intervient sur une grande partie des formats de la grande distribution[15] :

[modifier] Hypermarché

Icône de détail Article détaillé : Carrefour (enseigne).
Un hypermarché Carrefour à Johor Bahru en Malaisie
Un hypermarché Carrefour à Johor Bahru en Malaisie

Le format hypermarché représente le cœur de métier historique du groupe et compte encore en 2006 pour près de 60 % du chiffre d’affaires total. Il est présent sur l’ensemble des pays du groupe sous l’enseigne unique Carrefour, et est représenté par plus de 1000 magasins depuis fin 2006.

Les hypermarchés du groupe sont de dimension supérieure à 3 000 m2 pour atteindre jusqu’à 23 000 m2 (Carrefour Portet-sur-Garonne, en France), ceci pour une moyenne de 9 333 m2. Ils proposent de 20 000 à 80 000 références et emploient de 250 à 750 employés. Destinés à une zone de chalandise très large, ils représentent la conception du « tout sous le même toit » ainsi que la définition initiale de la grande distribution : nombreuses places de stationnement, spectacle permanent, bas prix…

Depuis 1998, date du 35e anniversaire des hypermarchés Carrefour, est organisé chaque année une opération commerciale simultanée dans le monde entier sous le nom du Mois Carrefour. Il s’agissait alors de la première opération transnationale de l’enseigne Carrefour et mettant en œuvre à grande échelle les moyens du groupe.

Fin 2006, le nombre du millier d’unités dans le monde a été atteint, avec l’ouverture d’un hypermarché à Tongzhou en Chine[16].

[modifier] Supermarché

Icône de détail Articles détaillés : Champion (supermarché), Supermarchés GB et GS.
Un supermarché Champion
Un supermarché Champion

Magasins de taille inférieurs à la première catégorie, pour la plupart de moins de 2 000 m2, les supermarchés du groupe sont présents dans un nombre plus restreint de pays en Europe et en Amérique Latine. Pour le groupe, l’ancrage local et la notoriété sont déterminants pour ce type de formats, raison pour laquelle les enseignes historiques ont été conservées : c’est ainsi le cas de la marque Champion en France, de GB en Belgique, de GS en Italie, Gima et Endi en Turquie, Globi en Pologne ou de Norte en Argentine.

La marque Champion est également utilisée en Espagne, en Pologne, en Grèce ou au Brésil. Après quelques tests, les essais d’extension en Norvège et en Chine ont été abandonnés en 2005 et 2006.

Cependant le groupe tend à unifier ses marques de supermarchés sous la bannière Carrefour, à l'encontre de la politique initiale qui réservait ce nom aux seuls hypers. Ainsi Carrefour Express est en développement, pour capitaliser sur la notoriété de l’enseigne Carrefour. Des tests sont actuellement en cours en Pologne et Turquie, alors que la nouvelle marque est déjà implantée en Espagne. De même en 2007, le groupe a aussi testé une nouvelle enseigne en remplacement des magasins Champion, Carrefour Market[17]. 6 supermarchés bretons expérimentent ce concept. Il a pour but de fidéliser les clients grâce à une seule marque : Carrefour; tout comme son concurrent Casino. Ce passage sous enseigne Carrefour Market des supermarchés Champion français devait être entériné au premier trimestre 2008 [18] après une période de test qui s'est révélée concluante. L'ensemble des Champion français passeraient donc sous l'enseigne Carrefour d'ici à fin 2009[19].

La stratégie commerciale pour les supermarchés du groupe consiste à la fidélisation du client, la carte IRIS pour les supermarchés Champion en étant une illustration.

[modifier] Maxidiscompte (hard-discount)

Développé initialement après la Seconde Guerre mondiale par les spécialistes allemands Aldi, le format dit hard-discount a été repris par Carrefour à la fin des années 1970.

Ce créneau représente un moteur de croissance pour le groupe, les consommateurs se tournant de plus en plus vers ces magasins proposant des produits à bas prix, notamment grâce à des coûts de structure et des frais de fonctionnement plus faibles que dans les magasins classiques.

Le groupe est présent sur l’activité hard-discount via trois enseignes :

  • Dia comme enseigne internationale (en Espagne, Grèce, Turquie, Argentine et Chine)
  • les magasins Ed en France
  • les magasins Minipreço au Brésil et au Portugal.

Historiquement, l’enseigne Dia est issue de Promodès en Espagne en 1979, alors que Ed est une marque créée dans le giron de Carrefour en France en 1980.

[modifier] Proximité, cash & carry et autres

Un Shopi à Paris
Un Shopi à Paris

En parallèle des principaux métiers, le groupe intervient dans les activités suivantes :

  • Proximité : il s’agit de supérettes et petits magasins, souvent franchisés à des commerçants indépendants (à 93 % en 2005). Cette activité, implantée aussi bien en centre-ville que dans les campagnes, comporte des formats variés de 50 à 900 mètres carrés. Le commerce de proximité du groupe est implanté dans quelques pays européens, à la suite de rachats de concurrents, le métier historique de Carrefour étant l’exploitation de grands formats.
En France, le groupe est présent via des enseignes Shopi (magasins de 300 à 900 m²), 8 à Huit (magasins citadins de moins de 300 m²), Marché Plus et Proxi (commerces ruraux) dont les commerçants sont franchisés au groupe Carrefour via la société Prodim. En Belgique, il s’agit des enseignes GB Express et Contact GB ; et en Italie de « Di per Di ». En Grèce le format est représenté par 5'Marinoupoulos et Smile Market.
  • Cash & carry : cette activité de vente directe aux professionnels est exercée en France sous la marque Promocash (héritée de Promodès) et en Italie avec Docks Market.
  • Services : Carrefour proposent à sa clientèle des services tels que assurances, voyages, produits financiers, spectacles. Ces services permettent de maximiser la rentabilité de ses installations. Le groupe possède également Carfuel assurant la distribution de carburant, produit d’appel classique dans la grande distribution.
  • Autres : Carrefour possède des activités de vente sur Internet dont Ooshop et Boostore.

[modifier] Le groupe dans le monde

Présence de Carrefour dans le monde (2007)       Directement     Sous franchise
Présence de Carrefour dans le monde (2007)
     Directement
     Sous franchise


Le groupe structure ses activités en quatre zones géographiques : la France, le reste de l’Europe, l’Amérique du Sud et l’Asie.

Il est également indirectement présent sous forme de partenariat et franchise auprès d’intervenants locaux dans certains pays (Moyen-Orient, Algérie, Japon pour les plus importants).

Que ce soit sous forme de franchise ou directement, Carrefour est présent à fin 2006 dans 29 pays. Il s’est désengagé par le passé d’autres pays comme les États-Unis, ou plus récemment le Chili et le Mexique.

[modifier] France France

Carrefour Mondeville
Carrefour Mondeville

La France est le marché historique ainsi que la principale source de revenus du groupe Carrefour. Du fait de son poids dans le groupe, le pays est considéré comme une des quatre zones géographiques.

L’ensemble des métiers du groupe y est représenté.

Le groupe partage avec Auchan la plupart des places du top 2007 des 100 des magasins[20] (avec 44 hypers contre 43 en 2006[21]), dont Carrefour Antibes numéro 2 de la liste avec 310 millions d’euros de chiffre d’affaires, derrière Auchan Vélizy 2. Carrefour Grenoble-Meylan est le plus rentable au mètre carré de la liste, avec 26 402 €/m² en 2006.

En France, et pour des raisons historiques, le groupe Carrefour coopère avec de nombreux franchisés ou affiliés exploitant des magasins. Ces franchisés sont pour la plupart hérités de Promodès :

  • Guyenne et Gascogne[22], premier franchisé Carrefour, est coté sur l’Eurolist d’Euronext et rentre dans la composition du CAC Mid 100.
  • Sogara est une société filiale détenue à 50 % par le groupe Carrefour et 50 % par Guyenne et Gascogne[23]. Elle est par ailleurs actionnaire minoritaire à 8,23 % dans Centro Commerciales Carrefour exploitant des magasins en Espagne.
  • Coop Atlantique est une société coopérative de consommation basée à Saintes. Son principal actif est Carcoop, une société détenue à parité avec Carrefour[24].
  • Provencia est une société franchisée du groupe Carrefour dont les magasins sont principalement situé dans l’est de la région Rhône-Alpes[25].
  • Altis est une société franchisée Carrefour détenue à parité par le groupe Carrefour[26] et le groupe espagnol Eroski[27].
  • Corema est une société dans laquelle le groupe Carrefour participe à hauteur de 26 % (2003). Il s’agit d’une filiale du groupe Sherpa spécialisé dans le format petit supermarché situé dans les stations de sport d’hiver des alpes. Le groupe livre les 84 magasins de la chaîne[28].

Le groupe a racheté deux de ses franchisés français au cours des années 2000 :

  • Labruyère Eberlé est une société filiale de Carrefour[29].
  • Hyparlo, dont Carrefour détient 36,18 % directement et une autre partie au travers de Hofidis II - la holding de contrôle du groupe dont Carrefour détient 100 % des parts depuis 2006[30] -, exploite des hypermarchés en France et en Roumanie[31].

[modifier] Europe (hors France)

Au sein de la zone européenne, trois pays font partie en plus de la France du G4, les quatre grands pays du groupe. À savoir la Belgique, l’Espagne et l’Italie. Carrefour est en plus présent dans sept autres pays.

[modifier] Belgique Belgique

En 2000, le groupe rachète les 72,5 % de la société GB SA, entreprise alors en difficultés financières. Carrefour avait par ailleurs hérité de 27,5 % de la société de droit belge suite à la fusion avec Promodès. Le Groupe GB exploitait des hypermarchés (enseignes MAXI GB et Bigg’S Continent), des supermarchés (enseignes Super GB, Super GB Partner, Contact GB, UNIC et NOPRI), un supermarché haut de gamme sous l’enseigne ROB et des commerces de proximité GB Express[32] Ce rachat a fait l’objet d’un avis positif de la commission européenne.

[modifier] Espagne Espagne

Arrivé en Espagne en 1973[33], Carrefour est le leader de la grande distribution dans ce pays. Les magasins du groupe, créés à l’origine en partenariat 50/50 avec le groupe Radar y ont longtemps porté l’enseigne Pryca, pour PRecio Y CAlidad (prix et qualité). Carrefour reprend le contrôle total de cette entité (ainsi que de ED en France), quand le groupe Radar (ex Docks Rémois) disparaît.

La fusion de Carrefour et Promodès en 1999, s’avère le moment propice pour regrouper les magasins Pryca et Continente sous le nom unique de Carrefour.

En 2007, les magasins de hard-discount Plus sont rachetés à l'allemand Tegelmann.

[modifier] Italie Italie

Le groupe est présent dans la péninsule à travers les hypermarchés Carrefour, les supermarchés GS et (à partir de 2001) les magasins de proximité Diperdi. Il possède également Docks market et Grossiper, des enseignes de cash and carry. Carrefour est le deuxième distributeur du pays et possède plus de 1 500 points de vente[34].

[modifier] Autres pays européens

  • Grèce Grèce et Chypre Chypre : Carrefour est présent en Grèce historiquement via un partenariat de Promodès avec Marinopoulos. En 2005, Carrefour Marinopoulos sert de tête de pont au rachat de la société chypriote Chris Cash&Carry.
  •  Pologne : Après l'implantation de quelques hypermarchés dans les années 1990, Carrefour développe une stratégie de croissance externe en Pologne. Le 24/02/2005, le groupe Carrefour rachète 12 hypermarchés Hypernova au groupe néerlandais Ahold[35]. Début 2007, Carrefour rachète tous les magasins polonais restant du groupe Ahold, c’est-à-dire 179 supermarchés Albert et 15 hypermarchés Hypernova ce qui ferait de Carrefour le second distributeur polonais derrière Tesco[36].
  • Logo de l’enseigne Minipreço
    Portugal Portugal : Historiquement, les premiers magasins ont été ouverts en 1990 sous l’enseigne Euromarché. En 2001, le groupe portera sa participation dans Carrefour Portugal à 99 % suite au rachat des parts d’Esperito Santo Resources[37]. Carrefour était en 2004 le quatrième intervenant du marché derrière Modelo-Continente (dont il détenait une participation héritée de Promodès jusqu’en 2004), Jeronimo Martins et Os Mousqueterios (Intermarché et Ecomarché)[38]. Le groupe était présent via les hypermarchés à son nom et via l’enseigne hard-discount Minipreço. Le 27 juillet 2007, le groupe annonce la cession des activités de Carrefour Portugal au groupe Sonae, pour une valeur d'entreprise de 662 millions d'euros. Sont concernés les 12 hypermarchés Carrefour ainsi que huit stations services.[39]. Les magasins Minipreço ne sont pas concernés par la transaction.
  • Roumanie Roumanie : Le développement en Roumanie a été initié par le franchisé Hyparlo à la fin des années 2000. Suite à l’OPA de Carrefour sur Hyparlo en 2006, les magasins roumains sont intégrés dans le périmètre du groupe. Fin octobre 2007, et alors déjà gestionnaires de huit hypermarchés dans les grandes villes du sud du pays, le groupe annonce l'acquisition d'Artima, propriétaire de 21 supermarchés dans l'Ouest du pays.[40]
  • Turquie Turquie : Carrefour s’implante en Turquie[41] en 1993 en s’alliant avec Sabanci, propriétaire de 40 % de la filiale turque du groupe français. Comme tous les partenaires de Sabanci, l'entreprise étrangère doit apposer le symbole du turc "SA", Carrefour s'y nomme donc Carrefour SA. Avant mai 2005, Carrefour disposait de 12 hypermarchés, 7 supermarchés Champion et 255 magasins de maxidiscompte Le 3 mai 2005, le groupe passe un accord avec Fiba Holdings pour prendre possession de la majorité des parts de l’enseigne Gima et de 82 % de celles de Endi ; le tout pour 100 millions d’euros. Les 126 magasins de ces deux enseignes ont réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 384 millions d’euros en 2004. Cette acquisition permet à Carrefour de se placer sur l’important marché urbain de la distribution de proximité.
  • Bulgarie Bulgarie : En 2008 sera ouvert le premier hypermarché Carrefour dans ce pays[42]. Le groupe compte y investir environ 200 millions d'euros pour l'ouverture d'une vingtaine de magasins d'ici à 2012-2014 [43]

[modifier] Amérique du Sud

Le groupe concentre ses efforts sur les deux plus grands pays de la zone (Brésil et Argentine) et sur la Colombie, après s’être retiré du Mexique et du Chili.

  • Argentine Argentine : Carrefour entre sur le marché argentin en 1982 avec un premier hypermarché. En 2000, Carrefour Argentine se rapproche de Norte, le numéro un local qui possède 26 hypermarchés et 40 supermarchés[44]. Dans le cadre de la fusion, suite à laquelle le groupe français détiendra 51 % des parts de la nouvelle structure, Carrefour s’est engagé auprès des autorités de la concurrence à céder 8 hypers et 26 supermarchés[45]. Les supermarchés du pays ont conservé la marque Norte alors que les hypers ont adopté la marque Carrefour.
Carrefour à Brasília, Brésil
Carrefour à Brasília, Brésil
  • Brésil Brésil : Implanté au Brésil depuis 1975, le groupe Carrefour est aujourd’hui la première entreprise de distribution du pays, avec 452 magasins, dont 130 hypermarchés, 97 supermarchés, et 225 maxidiscomptes. Carrefour est présent sur le segment des hypermarchés et supermarchés (Carrefour Bairro) et sur celui du hard-discount (Dia). En 2007, le groupe à racheté le distributeur brésilien Atacadao (4 % de part de marché de l’époque)[46].
  •  Colombie : En 1998, Carrefour s’est implanté dans le pays en association avec le groupe Bavaria (à hauteur de 35 %) et Sigla (10 %) et en 2003, le groupe français a racheté les participations minoritaires[47]. Les deux premiers Exito (partenaire de Casino) et Carulla-Vivero sont en janvier 2007 en phase de rapprochement, ce qui laisserait la place de numéro deux à Carrefour avec environ 6,3 % de part de marché[48].

[modifier] Asie

[modifier] Drapeau de la République populaire de Chine Chine

Carrefour en Chine populaire
Carrefour en Chine populaire

Carrefour possède plus de 100 hypermarchés en Chine depuis mi-2007[49] et a cédé ses supermarchés pour se concentrer sur les hypermarchés et le maxidiscompte Dia (253 magasins en novembre 2006). L’enseigne est le 1er distributeur étranger en Chine et le 5e en incluant les groupes de distribution locaux avec 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires[50]. Le groupe emploie plus de 40 000 personnes en Chine. Le nombre de clients est estimé à 188 millions. Le nom chinois de Carrefour a été transcrit à partir de la prononciation française : 家乐福 (pinyin : jiā lè fú) ce qui signifie « Bonheur de la famille ».

[modifier] Autres pays asiatiques

  • Indonésie Indonésie : Déjà présent dans ce pays avec 39 magasins, le groupe achète 75% du groupe Alfa Retailindo pour un montant de 49,3 millions d'euros[51]. Ce rachat permet de conforter sa place de leader avec 29 nouveaux magasins dont 13 à Jakarta.
  • Malaisie Malaisie : Le groupe est arrivé en 1994 sur ce marché qui compte comme autres principaux acteurs de la grande distribution : Giant, Makro, Parkson et Tesco[52].
  • Singapour Singapour : Dans un marché dominé par le format supermarché, Carrefour et ses deux hypermarchés représentent 2 % de part de marché[53].
  • Taïwan Taïwan : La part de marché du groupe était de 32 % en 2005[54].
  •  Thaïlande : Présent dans plusieurs grandes villes, forte concurrence avec Tesco, BigC (groupe Casino).

[modifier] Présence sous forme de partenariat

Carrefour Minoh Japon
Carrefour Minoh Japon

Carrefour est présent dans certains pays sans pour autant contrôler les magasins directement[55].

  • Algérie Algérie. Carrefour s’est implanté en Algérie depuis le 16 janvier 2005 via un partenariat avec Ardis, une filiale du groupe Arcofina. Il est prévu d’ouvrir 18 hypermarchés dans le pays d’ici à 2012[56].
  • Japon Japon. Le groupe Carrefour a cédé ses huit magasins en mars 2005 à la société Aeon[57] qui les exploite depuis ce jour en franchise.
  • Moyen-Orient. Carrefour est implanté au Moyen-Orient en collaboration avec le groupe émirien, Majid Al Futtaim Group[58] (l'actionariat est divisé entre le groupe Majid Al Futtaim majoritaire et Carrefour), dans les Émirats arabes unis, au Qatar, en Oman, au Koweit, en Jordanie, en Égypte et en Arabie saoudite.
    . MAF Hypermarkets, la société créée par les deux partenaires est le plus important franchisé Carrefour dans le monde en terme de chiffre d'affaire et de territoire. Le partenariat couvre la totalité du Moyen-Orient, l'Iran et le Pakistan. MAF Hypermarkets dont le siège régional est basé à Dubaï, aux Émirats arabes unis comptait vingt-cinq hypermarchés en 2007.

En février 2006, dans l’affaire des caricatures de Mahomet du journal Jyllands-Posten, la société Carrefour s’est illustrée par une grande campagne de communication en Égypte, qui, en anglais et en arabe, disait : chers clients, nous exprimons notre solidarité avec la communauté islamique égyptienne. Carrefour ne vend pas de produits danois. Des panneaux équivalents ont été affichés dans la rue et dans les supermarchés des autres pays musulmans où est implantée la chaîne d’hypermarchés [59].

[modifier] Activités et pays desquels Carrefour s’est retiré

Icône de détail Article détaillé : Activités abandonnées de Carrefour.

Au fil des années, le groupe Carrefour, parallèlement à son expansion, a cédé certaines activités jugées peu rentables, peu stratégiques ou encore trop éloignées de l’activité principale du groupe.

Il est possible de distinguer trois grandes phases de cessions effectuées par le groupe :

  • La première représente des essais non concluants d’ouverture à certains pays, comme l’Allemagne ou les États-Unis.
  • Une phase immédiatement postérieure à la fusion avec Promodès en 1999, où certains actifs ont du être cédés pour des raisons de concurrence. C’est le cas de certains hypermarchés français et espagnols ou encore les 42 % de détention dans Cora. Par ailleurs, un nettoyage sélectif dans le portefeuille d’activités a été effectué. Ce qui a amené les dirigeants à se séparer du Chili où Carrefour avait une position trop faible, des hypermarchés de Hong Kong ou encore de Carrefour Optique.
  • Enfin, la troisième phase et la plus importante dans l’histoire du groupe est initiée par José-Luis Duran, qui a engagé un désinvestissement dans les activités non rentables ou pour lesquelles la part de marché du groupe est trop faible, le groupe n'est pas dans les trois premières places au palmarès des distributeurs (comme le Japon, la République Tchèque, la Suisse ou le Mexique par exemple). En outre, certaines ventes telles les activités coréennes ont été effectuées par simple opportunité financière. Une véritable gestion financière des actifs en fonction de leur contribution au groupe a donc été opérée.

[modifier] Stratégie du groupe

La nouvelle stratégie du groupe a été publiée lors de la présentation des résultats de l’année 2005[62]par José-Luis Duran, lors de la clôture de son premier exercice en tant que PDG. Une première partie de la tâche était déjà en cours de traitement, à savoir la revente des actifs peu ou non rentables, comme vu plus haut.

Cette stratégie est celle telle que présentée, donc vendue par le groupe. Le meilleur baromètre de sa crédibilité et de sa perception par les spécialistes du secteur reste peut-être l’impact sur son cours de bourse (voir plus bas).

La stratégie du groupe repose sur une croissance rentable, conjugaison de croissance et de reconquête du client. Pour les années 2006 à 2008, l’objectif de croissance du chiffre d’affaires est de 5 à 10 % chaque année, à décomposer comme suit :

  • Ouvertures 3 à 5 %
  • Croissance à magasins comparables 1 à 3 %
  • Acquisitions 1 à 2 %

[modifier] Expansion géographique (Croissance)

Depuis la fusion avec Promodès en 2000, et ses conséquences sur la marche du groupe, Carrefour ne souhaite plus s’investir dans de grandes opérations financières, mais tend à privilégier le développement des marchés émergents, la consolidation locale et l’extension du périmètre à de nouveaux pays :

Le nombre d’ouvertures annuelles d’hypermarchés dans les pays non-G4 a doublé entre 2004 et 2006 (passant de 41 à 57)[63]. Ces pays dont la Chine, la Turquie, le Brésil et aussi l’Italie ne sont pas encore matures en terme de grande distribution et les bons emplacements sont donc encore à prendre.

Le rachat d’unités concurrentes dans les pays où Carrefour est déjà présent (acquisitions ciblées) fait également parti de la stratégie de croissance. Ces acquisitions permettent de faire immédiatement des gains de synergies (chaîne logistique, plus de volumes donc pression sur les prix des fournisseurs, coûts marketing locaux…). C’est exactement l’esprit du rachat du groupe brésilien Atacado annoncé le 23 avril 2005, et permettant au groupe de devenir numéro un au Brésil [64]. C’est également la même analyse qui a conduit à la signature du protocole d’acquisition des actifs polonais d’Ahold, annoncée en décembre 2006.

Fait assez récent, le groupe étudie son extension à de nouveaux marchés, alors que la tendance jusqu’en 2006 était à la rationalisation (Chili, Mexique, République Tchèque…). Ainsi le groupe déclare s’intéresser aux marchés russes et indiens.

[modifier] Stratégie commerciale (Client)

La croissance à périmètre comparable (même nombre de magasins) consiste à effectuer plus de chiffre d’affaires, en augmentant le panier moyen par client ou en accroissant la base de clientèle. Le groupe a ainsi identifié plusieurs pistes de développement :

  • Gain de volume / part de marché (effet de masse)
  • Plus grand choix de références et services (différentiation auprès de la concurrence)
  • Les bas prix en tant que règle de base (crédibilité auprès des clients)

Par ailleurs, le groupe tend à une convergence des enseignes et renforcement de la marque propre. Afin de capitaliser sur la notoriété de Carrefour, cette enseigne est déclinée sur de multiples formats. Ainsi 82 supermarchés ont été rebaptisés Carrefour Express en Espagne, et 34 en Carrefour Bairro au Brésil. Il en est de même pour le développement de la marque Carrefour sur les produits à forte croissance

[modifier] Direction de l’entreprise

[modifier] Organisation actuelle

Carrefour est une société anonyme à directoire et conseil de surveillance, séparant les activités de contrôle et de gestion du groupe.

Le directoire[65] est dirigé par José-Luis Duran depuis 2005 :

Composition du directoire
Nom Direction
José Luis Duran Président du directoire
Gilles Petit Directeur Général France
Thierry Garnier Directeur Général International-hors Europe
Javier Campo Directeur Général de DIA International
José Maria Folache Directeur Général Commercial & Marketing
Jacques Beauchet Directeur général DRH, Communication, Juridique, qualité, Responsabilité et Risque et Secrétaire Général

Le 7 mars 2007, le groupe annonce que Robert Halley devient président du conseil de surveillance du groupe, jusqu’alors présidé par Luc Vandevelde. Ce dernier, ancien président de Marks & Spencer et Promodès, était encore quelques jours avant sa démission le représentant de la famille Halley. En mai 2008, suite à la décision de la famille Halley de mettre fin à son pacte d'actionnaires faisant donc diminuer ses droits de vote de 25% à 12,34%[66], Robert Halley démissionne et laisse sa place à Amaury de Sèze[67]

Composition du conseil de surveillance (2008)
Nom Observations
Amaury de Sèze Président
Jean-Martin Folz Vice-président,Président de l'AFEP
Anne-Claire Taittinger Membre du Directoire du groupe

Seniro Advisor de Wefcos- Women Forum

Bernard Arnault
Sébastien Bazin Président du conseil de surveillance de Colony Capital
Nicolas Bazire Directeur général du groupe Arnault
René Brillet Ancien Directeur Général Asie de Carrefour
José Luis Leal-Maldonado Ancien Ministre de l’Économie en Espagne et ancien Président de la Banco Bilbao Vizcaya

[modifier] Anciens présidents du directoire

[modifier] Les employés et leurs conditions de travail

[modifier] Une très vaste population, encore concentrée en Europe

Le Groupe Carrefour est très grand employeur.
Il est le neuvieme employeur privé mondial avec exactement 409092 employés, le premier en France et en Grèce ainsi que le troisième au Brésil[69].
Les collaborateurs se situent à 68 % en Europe, 16 % dans les Amériques et 16 % en Asie, ce qui indique qu’environ deux collaborateurs sur trois travaillent en Europe et un sur trois dans le reste du monde.

[modifier] Bilan social

Il est difficile d’obtenir des informations sociales sur un groupe de plusieurs établissements, disposant de nombreuses enseignes et filiales et basé dans des pays aux marchés de l’emploi très disparates. Le bilan social de la principale unité du groupe, à savoir Carrefour Hypermarchés SAS donne des indications. Par exemple, celui de l’année 2006[70] indique que :

  • L’ancienneté moyenne est de 9 ans et l'âge moyen est de 35 ans pour un total de 57 843 salariés dont 207 travailleurs handicapés, soit +1 % par rapport à l’année précédente
  • 26 423 embauches ont été effectuées dont 8 313 en CDI
  • La rémunération moyenne est de 2 325 € pour les hommes et 1 806 € pour les femmes
  • Les démissions ont régressé de 2 %, les licenciements de 8 % et le taux d’absentéisme de 5 %
  • Il y a eu 6 464 accidents de travail, dont 48 % en manutention.

[modifier] Salaires

D’après le rapport financier 2006 du groupe, les frais de personnel représentent 7 515 millions d’euros soit une part stable 9,6 % du chiffre d’affaires hors taxe ou encore une moyenne d'environ 16 500 euros par employé et par an, charges sociales et avantages compris.
Ce dernier chiffre est néanmoins peu exploitable du fait de la disparité des niveaux de vie des pays où le groupe se trouve.

[modifier] Un employeur réputé dur avec certaines concessions en retour

Le Groupe Carrefour est reconnu comme un employeur dur sur les conditions de travail de ses employés par exemple en ce qui concerne les horaires, tels que le temps partiel des caissières ou bien les résultats tels que ceux demandés aux chefs de rayons, comme le démontre l’ouvrage de Grégoire Philonenko, ouvrage qui a eu une forte couverture médiatique en 1997 (voir bibliographie).
En outre, il a été reproché au groupe une surveillance trop active et parfois proche de l’espionnage de ses employés[71], voire de s’en servir comme motif de licienciement[72].

L’enseigne Carrefour en France a été longtemps reconnue comme assurant à ses collaborateurs une meilleure rémunération que ne le faisait ses concurrents[11] et parfois même meilleure qu’ailleurs au sein du groupe (Champion, ex-Euromarché, établissements Sogara).
Afin de préserver la paix sociale, Carrefour a privilégié historiquement le syndicat Force Ouvrière à la CFDT et à la CGT[11].
Parmi ses grands principes, en particulier pour attirer et de fidèliser ses collaborateurs, le Group Carrefour entend effectuer des initiatives auprès des jeunes (ouverture de 2 200 postes d’apprentis dans les hypermarchés français), respecter la diversité (Signature d’une charte de la diversité en 2004, 7 333 personnes handicapées employées dans le monde à fin 2006, partenariat avec l’agence pour l’emploi de Madrid) et adopter des formations propres à chaque pays (Académie Chopin pour la formation des futurs directeurs en Pologne, programme de sensibilisation aux règles éthiques en Turquie).

Néanmoins, les magasins Carrefour n'ont pas été épargné par la journée nationale d'action dans la grande distribution du 1er février 2008, à l'appel de plusieurs syndicats, et en plein débat national sur la baisse du pouvoir d'achat. L'hypermarché Carrefour Grand Littoral est même devenu un symbole de ces revendications essentiellement portées sur les négocations salariales de la branche : Le magasin est en effet resté bloqué 11 jours par ses employés. [73]

[modifier] Données financières

[modifier] Indicateurs clés

[modifier] Nombre de magasins

Le nombre de magasins à fin 2007 est le suivant :

  • hypermarchés : 1 163 magasins (dont 77 franchisés) sous l’enseigne Carrefour ;
  • supermarchés : 2 708 magasins (dont 1006 franchisés) sous les enseignes Champion, Carrefour Express, Carrefour Market, Norte, GS, GB, Globi et Gima ;
  • magasins maxidiscomptes : 6 166 magasins (dont 1 343 franchisés) sous les enseignes Ed, Dia et Minipreço ;
  • autres : 4 800 magasins de proximité (Shopi, Marché Plus, 8 à Huit, Sherpa, GB Express, Contact GB, 5' Marinopoulos, Di per Di, Smile Market), 154 magasins de gros (Promocash, Docks Market et Grossiper) et des sites de commerce en ligne Ooshop et Boostore.

[modifier] Chiffre d’affaires

Le chiffre d’affaires 2007 de 82,1 milliards d’euros HT s’est réparti comme suit : 45,8 % en France, 37,5 % dans le reste de l’Europe, 10 % en Amérique et 6,7 % en Asie. Ce sont ces deux dernières zones qui ont cru le plus fortement sur l'année (respectivement +38% et +17.3% en ventes HT)

Le CA par type de magasins se répartit comme suit à fin 2007 : hypermarchés (60 %), supermarchés (17,4 %), magasins maxidiscomptes (9,2 %), autres (13,4 %) : La part des hypers augmente d'un point en un an, au détriment des activités autres.

[modifier] Rentabilité

La marge opérationnelle 2007 des activités du groupe est de 4 % du chiffre d’affaires contre 4,1 % en 2007 (contre 5,7 % en 2006 pour son concurrent Tesco, l’un des plus rentables du secteur).

Au cours de la présentation des résultats 2006, la direction avait annoncé toutefois vouloir privilégier le chiffre d’affaires à la marge au cours de l'année à suivre. En 2008, toutefois, le résultat opérationnel devrait selon le groupe augmenter plus vite que les ventes.

[modifier] Endettement

Au 31 décembre 2007, l’endettement net du groupe atteignait 7 357 millions d’euros, soit 63 % de ses fonds propres.

Ce ratio - entre autres - est utilisé par les analystes financiers et les agences de notation financière pour juger de la solvabiité d’une entreprise. Il correspond simplement à la dette nette (dette moins trésorerie disponible) divisée par les capitaux propres. Il est communément admis qu’un ratio de 100 % est un plafond à ne pas dépasser pour la plupart des entreprises.

Pour comparaison et pour illustrer la diminution de l’endettement du groupe, le ratio était de 123 % en 2000[74]. En effet, à partir de cette dernière date, la politique gourmande en capitaux de grosses acquisitions a pris fin, et l’autofinancement à depuis toujours été supérieur aux investissements. En outre, les cessions ultérieures ont rapportés de la trésorerie au groupe, diminuant plus encore la dette nette. Par ailleurs, la diminution a été 481 millions d’euros par rapport à 2005.

En 2007, le gearing augmente de trois points, ce qui est du essentiellement aux acquisitions effectuées sur l'année.

[modifier] Données historiques sur les principaux indicateurs économiques

[modifier] Tableau de synthèse

Données financières HT publiés, en millions d’euros
Années 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Chiffre d’affaires 68 728 70 486 72 668 74 497 77 901 82 148
Résultat d’exploitation 3 025 3 251 3 234 3 175 3 274 3 291
Résultat net 1 539 1 738 1 509 1 582 2 269 2 299
Capitaux propres 7 546 7 380 7 586 9 386 10 503 11 770
Endettement net[75] 9 021 7 892 6 794 6 790 6 309 7 357

[modifier] Évolution du chiffre d’affaires

Chiffre d’affaires publiés (hors taxe[76], en Milliards d’euros) :

Le saut de chiffre d’affaires est évident en 1991, 1999, 2000 et 2001, quatre années liées à une politique de croissance externe :

  • 1991 : impact des rachats de Montlaur et Euromarché
  • 1999 : impact en année pleine du rachat de Comptoirs Modernes
  • 2000 : impact de la fusion avec Promodès.
  • 2001 : impact du rachat en 2000 des activités belges et italiennes.

[modifier] Données boursières

Carrefour est coté à la bourse de Paris depuis 1970 (code ISIN = FR0000120172) et entre dans la composition de l’indice CAC 40.

Le 7 mars 2007, Colony Capital et Groupe Arnault, réunis dans la structure Blue Capital, annoncent avoir acquis 9,1 % du capital de la société, auquel s’ajoute 0,7 % acquis de concert par Axon Capital. Ils se sont engagés à ne pas dépasser la barre des 20 % du capital d’ici au 30 juin 2008, sauf cession des parts de la famille Halley[77].

Au 7 mars 2007, le capital de la société composé de 704,9 millions de titres était réparti comme suit :

  • Flottant 74,59 %
  • Famille Halley 13,03 %
  • Blue Capital 10,7 %
  • Salariés 1,41 %
  • Axon Capital 0,74 %
  • Autocontrôle 0,14 %

Le 5 mars 2008, La famille Halley annonce mettre fin à leur action de concert au sein du capital du groupe. Le bloc d'actions va donc disparaître à l'issu de l'assemblée générale du 15 avril 2008, et de fait les droits de vote double vont être perdus.[78]

Cours de l’action Carrefour à la bourse de Paris de 1989 à 2007, (cours de clôture en euros, retraités historiquement des opérations sur titres. Source des données financières : fininfo.fr)
Cours de l’action Carrefour à la bourse de Paris de 1989 à 2007,
(cours de clôture en euros, retraités historiquement des opérations sur titres.
Source des données financières : fininfo.fr)

Le graphique ci-contre permet de distinguer quatre grandes phases de la vie boursière de Carrefour depuis 1989, qui reflètent assez bien les phases historiques de la société :

  • 1989-1997 : Le titre suit la croissance intrinsèque de la société et est bien valorisé par les marchés du fait de la récurrence de ses bons résultats et perspectives. Ce jusqu’aux résultats semestriels 1997 jugés décevants par les analystes financiers[79]. Cette baisse va être de plus accélérée sur la fin de l’année par la crise asiatique.
  • 1998-2000 : Le titre croit très fortement du fait d’un bon accueil de l’opération de fusion avec Promodès, d’une très forte valorisation des sociétés de grande distribution à la fin des années 1990, et d’une forte valorisation de la bourse en général.
  • 2000-2003 : Le titre subit la conjonction de la chute du CAC 40 et de la forte déception des marchés par rapport aux résultats de la fusion.
  • 2004-2007 : Le groupe est valorisé à moins de la moitié de sa valeur de 2000, ce qui entraînera le départ de Daniel Bernard et les marchés restent attentistes face aux actions du nouveau directoire. Le titre commence une remontée fin 2006, en partie sur des spéculations de prise de contrôle.

[modifier] Carrefour et la chaîne de partage de valeur

D’après le rapport de développement durable 2006 du groupe, audité et certifié[80], l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 77 901 millions d’euros ainsi 43 millions d’euros de résultat financier et 1 043 millions d’euros de redevances de franchisés, de locations et autres revenus. Soit un total de 78 987 millions d’euros de rentrées.

Le groupe les redistribue de la manière suivante[81] :

  • 66 085 millions d’euros à ses fournisseurs. Pour une entreprise de commerce, il est normal que la grande majorité de ses coûts soient dus aux achats de marchandises destinées à être revendues.
Comme tous les groupes de grande distribution, Carrefour a la réputation d’être dur voire extrêmement dur avec ses fournisseurs. Pour obtenir les prix les plus bas, les achats sont regroupés au sein de centrale d’achat, où des acheteurs aguerris ont de multiples techniques pour faire baisser les prix de la part de leur fournisseurs. Ce à quoi s’ajoute des demandes régulières de marges arrières participations aux frais de référencement, de catalogue, de publicité, de mise à disposition de personnel ou d’espace magasin, de participations aux évènements commerciaux et agrandissement[82]. Ce qui parfois a pu amener à certains abus[83].
Le prix des marchandises et services vendues est une chose, mais la qualité des partenaires et leur respect en est une autre. La tendance au développement durable, plusieurs critiques émises contre certaines entreprises du fait de la condition de travail de leurs salariés et sous-traitants, une image médiocre de la grande distribution avec ses fournisseurs, ont poussé le groupe a remplir quelques engagements.
Ainsi le groupe s’assure également d’un approvisionnement local ; ou encore le groupe entend favoriser les PME - qui représentent selon les chiffres du groupe 80 % de la production des produits Carrefour- , à l’aide de clubs fournisseurs ou encore d’aides à l’export. Mais aussi depuis 1997, Carrefour collabore avec la Fédération internationale des droits de l’homme afin de s’assurer de ne pas encourager le travail forcé ou l’esclavage notamment, et met en place des audits réguliers.
Suite à ces derniers efforts, des organismes tels que le collectif De l’éthique sur l’étiquette[84] reconnaissent les efforts fait par Carrefour dans le domaine de l’éthique, tout en considérant qu’il reste des questions en suspens, tels les fournisseurs du Bangladesh[85].
  • 431 millions d’euros de charge financières (banques, institutions financières).
  • 1 310 millions d’euros de taxes et impôts.
  • 7 515 millions d’euros aux collaborateurs (voir plus haut, Carrefour et ses collaborateurs)
  • 814 millions d’euros aux actionnaires sous forme de dividendes. À noter que le résultat annuel part du groupe était de 2 267 millions d’euros en 2006, ce qui signifie que 36 % des gains net de l’année ont été reversés aux actionnaires cette année-là, le reste étant donc conservé en capitaux propres pour le développement ultérieur du groupe.

[modifier] Controverses et polémiques sur Carrefour

En avril 2005, le PDG Daniel Bernard a quitté le groupe après avoir obtenu une enveloppe pouvant s’élever jusqu’à 38 millions d’euros, correspondant notamment au paiement d’une retraite dite « chapeau »[86]. Ce qui crée un débat sur la rémunération des dirigeants des grands groupes[87].

Une enquête judiciaire avait été ouverte par le juge Courroye suite à des soupçons de délits d’initié révélés par la COB suite au rapprochement Carrefour-Promodès[88]. Une ordonnance de non-lieu a finalement été rendu le 22 décembre 2005 par le même juge[89].

Face au fort développement de la grande distribution et son impact sur le petit commerce, les lois Royer de 1973 et Raffarin du 5 juillet 1996 ont été instaurées, afin d’encadrer les ouvertures et agrandissements de magasins . Si la critique touchait la grande distribution en général, Carrefour en tant qu’un des principaux acteurs du marché était concerné au premier chef[7].

D’autres critiques se sont faites entendre en 2004 à propos de la hausse des prix, et toujours relayées par les pouvoirs publics français. Celles-ci ont montré du doigt les grandes surfaces et notamment sur le principe des marges arrières[90]. À l’inverse et parfois en contradiction avec l’argument précédent, il a été reproché aux enseignes de grande distribution d’être particulièrement dur avec leur fournisseurs pour obtenir les prix les plus bas, et notamment avec les PME aux reins moins solides.

Comme le secteur en général, il est reproché à Carrefour une politique sociale assez rude. Des ouvrages témoignent de l’envers du décor[91].

Par ailleurs, le secteur de la grande distribution dans son ensemble a été maintes fois montré du doigt pour des faits de corruption. Ce fut notamment le cas dans les années 1970 en France, lorsque le secteur se développait très rapidement, pour obtenir au plus vite les permis de construire des élus locaux, et des commissions départementales d’urbanisme commercial (CDUC)[92].

En juin 2007, le groupe a été condamné par le tribunal d’Évry à 2 millions d’euros d’amende pour publicités mensongères, reventes à pertes et pour contrats de marges arrières jugés imprécis[93]. Le groupe a fait appel de cette décision et met en avant la « pression amicale » du gouvernement sur les prix, à l’époque des faits.

Le 20 décembre 2007, le conseil de la concurrence français a infligé une amende de 27,4 millions d'euros aux Hypermarchés Carrefour pour entente sur les prix des jouets. Sept autres sociétés ont également été punies. Le groupe a fait appel[94]

Le 1er mai 2008, Boycott : Manifestations devant des magasins Carrefour en Chine car certains chinois accusent le groupe Carrefour de soutenir le Dalaï-lama. De plus, le passage de la flamme olympique à Paris quelques jours plutôt à provoqué une vague de boycott des produits français en chine[95].

[modifier] Historique et analyse du logotype et du nom

Logo actuel des grandes surfaces
Logo actuel des grandes surfaces
Logo actuel du groupe (2007)
Logo actuel du groupe (2007)

Le logotype de cette chaîne a été construit sur l’initiale du mot Carrefour, la lettre C traitée en blanc, mise au milieu d’un losange, rouge à gauche, bleu à droite et filets noirs en haut et en bas. Ce logo figurait peint, le losange nettement visible sur les portes du premier supermarché Carrefour (550 m2), à Annecy. Pour l’anecdote ce supermarché, revendu depuis à Casino, se situait justement à un carrefour, l’origine de l’enseigne venant de là, selon toute vraisemblance.

Rapidement, les filets noirs ont disparu laissant le « C » moins visible, quasiment subliminal. Le logo est, depuis, plus difficile à décoder, mais cela fait sa particularité et en se sens, lui apporte une dimension supplémentaire. En effet, peu de gens voient le « C » écrit en blanc, couleur signalétique habituelle du fond, mais la plupart l’interprètent comme une flèche en 2 morceaux car, mis à part sur certains produits, il est rare de voir le logotype sur un fond d’une autre couleur que le blanc. Une fois que l’œil voit le « C », il est difficile de voir autre chose, comme dans le logo de la marque FedEx, où une flèche apparaît en blanc entre le « E » et « X », symbolisant l’envoi, la rapidité. Ou, dans un registre plus artistique, le fameux Nu du crâne de Dalí, où plusieurs femmes nues prennent une pose qui représente un crâne humain.

Depuis, le logo n’a guère évolué hormis l’adjonction récente d’un léger dégradé lumineux horizontal, l’arrondissement très fin des arêtes et le mot Carrefour passé du bleu au noir qui donnent un aspect moins discount à l’enseigne.

Dans la version institutionnelle du logotype du groupe Carrefour, la partie gauche du losange est passée du rouge au bleu ciel, donnant au logotype un aspect moins discount. Le changement typographique va également dans ce sens : la police de caractère, grasse et de type serif dans le logotype des grandes surfaces, c’est-à-dire avec des empattements, a légèrement évolué en les perdant, devenant ainsi plus clair, plus sobre. La majuscule de la première lettre a également disparu, ce qui donne un aspect plus connivent au visuel, aspect conforté par les angles des arrêtes ici aussi très légèrement arrondis.

[modifier] Marques de distributeur

Depuis 1976 et les premiers produits libres, Carrefour a développé des marques de distributeur au sein des diverses enseignes du groupe. Depuis, l’offre a été segmentée et diversifiée :

  • Produits Carrefour : la marque de distributeur des hypers du groupe
  • Carrefour Agir : une déclinaison de produits bio, nutrition ou solidaires.
  • Carrefour Sélection : produits haut de gamme
  • Reflets de France : produits du terroir. Le concept s’est développé dans de nombreux autres pays dont en Espagne (De Nuestra Tierra), en Italie (Terre d’Italia), en Belgique (Souvenirs du Terroir) et en Colombie (Tierra de Colombia).
  • N°1 : produits premiers prix, destinés à concurrencer l’offre des hard-discounters.
  • Filière Qualité Carrefour qui devient en 2007 Engagement Qualité Carrefour

Par ailleurs, le groupe possède sa propre marque de textile (Tex), d’électroménager et produits bruns (Firstline), de vélos (Topbike) ou de tondeuses (Greencut).

Les produits cités plus hauts sont des émanations de l’enseigne Carrefour. Certains se retrouvent par ailleurs dans d’autres enseignes du groupe, ce qui permet des synergies : c’est ainsi le cas des produits Reflets de France qui se retrouvent dans l’ensemble des magasins français.

D’autres produits non estampillés Carrefour existent, tels les produits Champion. Enfin, les magasins hard-discount ont leur propre filière sous la marque ombrelle de produits Dia.

[modifier] Principaux concurrents

  • Un magasin Wal-Mart
    Un magasin Wal-Mart
    Wal-Mart, une société américaine, est le numéro un mondial de la distribution toutefois elle exerce principalement au États-Unis et au Mexique. En Europe, Wal Mart est présent au Royaume-Uni via ASDA et s’est retiré du marché allemand. Il existe quelques marchés sur lesquelles la concurrence avec Carrefour est réelle, notamment le Brésil et surtout la Chine.
  • Tesco est l’un des principaux distributeur européen avec Carrefour et adopte comme lui une forte présence à l’international. Son marché historique est le Royaume-Uni, où il est leader. Tesco est en concurrence frontale avec Carrefour en Chine, en Thaïlande, en Malaisie, en Turquie et en Pologne.
Un Auchan en Pologne
Un Auchan en Pologne
  • Auchan, le groupe français est non seulement un fort compétiteur en France, mais est également présent dans de nombreux pays dans le monde (Espagne sous l’enseigne Alcampo, Italie, Chine, Maroc ou encore Russie, pour ne citer que les plus importants)
  • Metro AG, un distributeur de nationalité allemande surtout présent sur le marché de gros aux professionnels (cash & carry). Il est présent dans les supermarchés via Extra et les hypermarchés à l’enseigne Real, en Allemagne et en Europe de l’Est.
  • Ahold, un distributeur néerlandais, s’était fortement développé à l’international. Suite à un scandale financier, son marché s’est fortement restreint à ses bases aux Pays-Bas et aux États-Unis.

Dans la plupart des pays où il est présent, Carrefour fait face à une concurrence locale. En France, son marché historique, ses principaux concurrents sont Auchan, Casino, E.Leclerc, Les Mousquetaires, Système U et Cora (Louis Delhaize). Les trois premiers cités sont également fortement présents hors de France.

[modifier] Notes et références

  1. D’après l’encyclopédie de la grande distribution Distripedie, 16/04/2007 [lire en ligne]
  2. Rapport annuel Carrefour 2007
  3. Communiqué de presse Carrefour du 28 février 2008
  4. ab Hugues Joublin, L’aventure du premier hyper, L’Expansion, 06/05/1993 [lire en ligne]
  5. Hélène Vermarre, Et le « commerce moderne » fut, Le Dauphiné, 07/09/2005, p.20 [lire en ligne]
  6. Jean-François Berlanger, Rhône-Alpes/Villeurbanne : Cure de rajeunissement pour Carrefour, Points de vente, n°1007, 3/09/2007, p.34
  7. ab Étude sous l’égide de l’École Normale Supérieure intitulée les soldes de la loi Raffarin, page 15
  8. Le raid de Carrefour, L’Humanité, 26/03/1991 [lire en ligne]
  9. (en)Reuters, Company news : Carrefour of France To Buy Euromarche, New York Times, 25/06/1991 [e lire en ligne]
  10. 1968-1992 Ci git Euromarché, Linéaires, n°59, avril 1992
  11. abc La Vérité sur Carrefour, l’épicier planétaire aux 2 millions de clients par jour, voir bibliographie
  12. Article issu de la Tribune du 31 août 1998
  13. Groupe Carrefour, Le groupe Carrefour annonce une acquisition majeur au Brésil, www.carrefour.com, 23/04/2007 [lire en ligne]
  14. www.journaldunet.com
  15. Les descriptions des métiers sont issues des rapports annuels du groupe Carrefour et du site internet institutionnel Carrefour.com
  16. Le figaro - En Chine, Carrefour ouvre son 1000e hyper
  17. Lineaires.com - Article "Carrefour market à l’heure des derniers préparatifs"
  18. Quentin Domart, L'Expansion - Article "Carrefour se met en ordre de marges"
  19. [http://www.latribune.fr/Articles.nsf/Article?ReadForm&IDRedirectArticle=/20080613U7FJQW5-$Db=Tribune/Online.nsf-$Channel=Journal&Zone=4&login&Identification=1 La Tribune du 13 juin 2008 Carrefour se donne dix-huit mois pour enterrer l'enseigne Champion
  20. http://www.ouest-france.fr/Carrefour-et-Auchan-trustent-les-plus-gros-hypers/re/ofdernmin/_-579254--BKN----_actu.html Depeche de Ouest France du 4 mars 2008]
  21. Tract CFDT page 7 reprenant le classement Lineaires 2006
  22. Voir le site de Guyenne et Gascogne
  23. Voir le site de Guyenne et Gascogne Présentation/Profil
  24. Voir le site de Coopérative Atlantique, à la page capital
  25. Voir le site de Provencia.
  26. Voir document AMF, Groupe Carrefour : Actualisation du document de référence 2005, 09/11/2006. Voir p.30. Pourcentage d’intérêt retenu en consolidation [lire en ligne]
  27. Activité au 30/9/2006 : un rythme de commande en forte croissance , www.ses-esl.fr, 21/11/2006 [lire en ligne]
  28. Coup d’œil : un sherpa au carrefour, www.Brefonline.com, n°1462, avril 2003 [lire en ligne]
  29. Voir un article sur le co-dirigeant Vincent Labruyère et la résolution n°3 p.8 de fusion avec le groupe Carrefour [pdf] du 27 avril 2004.
  30. Voir document AMF, « Groupe Carrefour : Actualisation du document de référence 2005 » [pdf], 9 décembre 2006. Voir p.11.
  31. Voir le site de Hyparlo et le rachat des parts de la famille Arlot [pdf] par Carrefour en 2006.
  32. Décision de la Commission des Communautés Européennes du 28/09/2000[pdf]
  33. Christelle Magaud, Le nouveau temple européen de la distribution, Points de vente, 29/10/2007, n°1011, p.36
  34. Site Carrefour Italia
  35. Carrefour a finalisé l’acquisition de 12 hypermarchés Hypernova à Ahold[pdf], www.carrefour.com, 24 février 2005
  36. Carrefour se renforce en Pologne, Rayon Boissons, janvier 2007
  37. Histoire du groupe sur le site Carrefour.pt (en portugais)
  38. Source fiche de marché Ubifrance
  39. Carrefour cède ses activités portuguaises à Sonae, dépêche Reuters reprise sur Boursorama
  40. Communiqué du rachat d'Artima publié le 29 octobre 2007
  41. Dans la répartition géographique de ses activités, Carrefour classe la Turquie en Europe
  42. Reuters, Carrefour investit 82 millions d’euros en Bulgarie, Libération, 18 juillet 2006
  43. Article reprenant une interview du président de Carrefour Grèce sur les implantations en Bulgarie
  44. historique de Carrefour en Argentine sur carrefour.com.ar (en espagnol)
  45. Communiqué de presse Carrefour du 11 avril 2001
  46. Carrefour se renforce au Brésil, La Tribune, 23 avril 2007
  47. fiche de synthèse de la mission économique de l’ambassade de France en Colombie[pdf]
  48. Article du journal LSA du 16 janvier 2007
  49. Article issu du magazine LSA
  50. Le succès de Carrefour en Chine, site internet radio86
  51. Article de la Tribune du 20 janvier 2008
  52. Source fiche marché Ubrifrance « La distribution en Malasie »
  53. Fiche de synthèse distribution de la mission économique de l’ambassade de France à Singapour, datée du 20 février 2005[pdf]
  54. fiche marché Ubifrance Distribution à Taïwan
  55. Liste des pays franchisés et partenaires Source site internet Carrefour.com
  56. http://www.algerie-dz.com/article4550.html], Algerie-dz.com26 mars 2006
  57. Voir le communiqué carrefour concernant la cession de huit magasins japonais cédé à la société Aeon [pdf].
  58. Voir le site (en) Carrefour UAE et de (en) Majid al futtaim Group.
  59. [1], [2], [3]
  60. Groupe Louis Wane, Groupe Louis Wane - Dossier de présentation, www.etudiant-entreprise.pf, 08/10/2006 [[lire en ligne]
  61. Site UTIC.com.tn
  62. http://www.carrefour.com/docroot/groupe/C4com/Pieces_jointes/CA/presAR2005fr.pdf[pdf]
  63. Rapport annuel Carrefour 2006[pdf]
  64. Le Groupe Carrefour annonce une acquisition majeure au Brésil : voir Atacadao_FR.pdf[pdf]
  65. Le directoire - Groupe Carrefour
  66. Article de La Tribune du 27 avril 2008 Carrefour: la famille Halley descend à 12,34% des droits de vote
  67. Article du Figaro du 13 mai 2008 [4]
  68. Florent Vacheret, Denis Defforey : « Je ne crois absolument pas à la nécessité de grossir », www.Linéaire.com, 5 janvier 2004
  69. Informations issue du rapport annuel 2007, page 46 et 2006 [5]
  70. Compte rendu succinct du CCE Carrefour hyper SAS[pdf], juin 2007, page 4
  71. Voir le site bigbrothersawards
  72. Article issu de l’Humanité du 20/01/2006
  73. http://afp.google.com/article/ALeqM5jJBzFt-gQzyTqXAXlwx5oH-Y62PQ Dépeche AFP du 12 février 2008
  74. Rapport annuel Carrefour 2006[pdf]
  75. hors impacts IFRS 32-39 en 2004 et en deçà. Cette norme, impactant la dette des entreprises, ayant été mise en place en 2005.
  76. Le chiffre d’affaires commercial, correspondant aux facturations lors des passages en caisse, inclut la TVA et est donc supérieur au chiffre d’affaires hors taxe
  77. Arnault et Colony s’engagent à ne pas monter au delà de 20 % de Carrefour d’ici mi-2008 sauf si…, La Tribune, 23 mars 2007
  78. Depeche du 5 mars 2008 sur le site Boursorama.com
  79. Voir l’article du 5 septembre 1997 dans La Tribune Carrefour plonge de 7,4 %
  80. Rapport de développement durable 2006][pdf], page 41
  81. 1 379 restent non redistribué (78987 - 66085 - 431 - 1310 - 7515 - 2267) mais il est à noter que certains impacts résultats telles que les dotations et reprises d’amortissement par exemple ne peuvent être pris en compte
  82. Lire l’article du Monde Diplomatique du 20 décembre 2002 Racket dans la grande distribution « à la française »
  83. [6] Carrefour condamné pour trafic de main d’œuvre, un article du Nouvel Observateur du 26 juin 2006
  84. Éthique sur l’étiquette satisfait des engagements de Éthique sur l’étiquette satisfait des engagements de Carrefour
  85. Bangladesh, Carrefour doit mieux faire[pdf]
  86. voir l’article Daniel Bernard : la retraite à 38 millions d’euros dans le Nouvel Observateur du 21 avril 2005
  87. Enquête sur les patrons millionnaires, article de l’Express du 2 mai 2005
  88. Article de l’Express du 16 novembre 2000
  89. Non-lieu dans le dossier Carrefour-Promodès, article de la Tribune du 10 janvier 2005.
  90. Communiqué du Ministère de l’Économie et des Finances du 3 juin 2004
  91. (fr) Grégoire Philonenko, Véronique Guienne, Au Carrefour de l’exploitation, Éditions Desclée
  92. De nouveaux ouvrages parlent de ce sujet sensible dont La grande distribution, enquête sur une corruption française de Bothorel et Philippe Sassier. Voir également Chapitre V intitulé Quand il faut se salir des mains dans l’ouvrage de Sylvain Courage, déjà cité en bibliographie
  93. Article de Libération du 26 juin 2006 reprenant une dépêche Reuters
  94. Carrefour lourdement sanctionné pour entente sur les prix des jouets
  95. [7]

[modifier] Bibliographie

 : Source utilisée pour la rédaction de l’article

  • F. Carluer-Lossouarn, L’Aventure des premiers supermarchés, un livre Linéaires, 2006
  • (fr) Christian Lhermie, Carrefour ou l’invention de l’hypermarché, 2e édition, Editions Vuibert, 2003 (ISBN 2711778142)
  • (fr) Sylvain Courage, La Vérité sur Carrefour l’épicier planétaire aux 2 millions de clients par jour, Editions Assouline, 1999 (ISBN 2843231108)
  • (fr) Claude Sordet, Jean-François Wantz, Paul-Louis Halley - De Promodès à Carrefour, Éditions VM, Octobre 2004 (ISBN 270813227X)
  • (fr) Grégoire Philonenko, Véronique Guienne Au Carrefour de l’exploitation, Éditions Desclée, 1998 (ISBN 2220040704)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

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[modifier] Liens externes


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