Bataille de Dorylée (1097)

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Bataille de Dorylée

Informations générales
Date 1er juillet 1097
Lieu Dorylée
Issue Victoire des croisés
Belligérants
Croisés Seldjoukides
Commandants
Bohémond de Tarente
Adhémar de Monteil
Godefroy de Bouillon
Qilij Arslan Ier


Forces en présence
10 000 à 15 000 hommes 25 000 à 35 000 hommes
Pertes
environ 4 000 hommes inc
Première croisade
Nicée — Dorylée — Antioche — Jérusalem — Rama (1e) — Ascalon — Rama (2e) — Haran — Rama (3e) — Tripoli

La bataille de Dorylee opposa les croisés aux turcs en 1097.

Sommaire

[modifier] Introduction

Après la reprise de Nicée, les croisés poursuivirent leur chemin vers la Palestine. De son côté, Kilidj Arslan, ayant perdu avec Nicée sa capitale, bat le rappel des Turcs seldjoukides, allant jusqu'à faire la paix avec son adversaire de la veille Danichmend.

Traversant en diagonale le plateau anatolien, les croisés doivent passer à proximité de la ville de Dorylée, dans une zone montagneuse propice aux embuscades. En outre, pour des questions d'approvisionnement les croisés ont constitué deux armées. La première armée se composait de deux corps. Commandé par le duc de Normandie Robert Courtheuse, le premier corps de cette première armée se composait d'une majorité de Normands mais aussi de Bretons et d'Angevins. Commandé par Bohémond de Tarente et Tancrède de Hauteville, le second corps se composait des Normands d'Italie et d'Italiens. La seconde armée se composait également de deux corps. Mené par le duc de Basse-Lorraine Godefroy de Bouillon, le premier corps se trouvait constitué de Wallons, de Rhénans et de Français du nord. Enfin, commandé par Raymond de Saint-Gilles, comte de Rouergue et de Toulouse, le second corps était composé avec une majorité de Provençaux, mais aussi de guerriers originaires d'Auvergne, du Limousin, du Languedoc et de Gascogne.

[modifier] Déroulement

Le 1er juillet 1097, le contact est pris entre les deux armées et la bataille commence. Représentant l'avant-garde des croisés, les Normands d'Italie de Bohémond reçoivent le premier choc. Dès l'aube, les archers montés turcs commencent à harceler les croisés. Face à la tactique turque de harcèlement et de replis, les puissantes charges de la cavalerie franque se révèlent vaine, Bohémond opte pour la défensive, comptant sur la qualité des armures franques pour tenir jusqu'à l'arrivée des renforts vers lequel des messagers furent envoyés dès le début de la bataille.

En effet, dès l'annonce de la bataille, laissant en arrière l'infanterie, la chevalerie des autres corps se précipite en plusieurs escadrons vers le champ de bataille. Godefroy de Bouillon arrive le premier avec une cinquantaine d'hommes, puis Hugues de Vermandois, enfin Adhémar de Monteil et Raymond de Saint-Gilles. À l'arrivé de ces renforts, Kilidj Arslan prend peur et fait replier son armée sur des collines, pensant que les croisés n'oseront pas venir l'attaquer sur des positions aussi fortes.

S'étant aperçu que les Turcs et leurs alliés Arabes se sont bien retranchés, les chefs croisés se réunissent et montent un plan d'attaque qui va leur donner la victoire. Deux corps de croisés devront attaquer les Turco-Arabes par les deux flancs, un autre de front et, enfin, un dernier devra surgir sur les arrières. L'offensive connaît un succès retentissant.

Toutes les attaques auront lieu dans le même temps. Au centre des croisés, les Provençaux de Raymond de St-Gilles attaquèrent de front et enfoncèrent les Turco-Arabes. Aux deux ailes des croisés, les Normands de Normandie et d'Italie, emmenés par Bohémond, Tancrède et Robert Courtheuse, les Flamands de Robert de Flandre, les Français de Hugues de Vermandois et les Bas-Lorrains de Godefroy de Bouillon obtinrent le même succès. Enfin, surgissant sur les arrières de l'ennemi, les Provençaux d'Adhémar écrasèrent la réserve des Turco-Arabe. Non seulement enfoncés sur tous les fronts et commençant à être encerclés de toute parts, les Turco-Arabes paniquèrent et se mirent à fuir dans toutes les directions. L'armée de Kilidj Arslan n'existait plus. Poursuivant les bandes de fuyards à travers les roches, les croisés en firent un grand massacre.

Dans la poursuite, les croisés s'emparèrent de l'ancien camp des Turco-Arabes et, du coup, purent se rendre maîtres d'une grande quantité de vivres, de tentes magnifiquement ornées, d'immenses trésors, toutes sortes de bêtes de somme et, surtout, d'un grand nombre de chameaux. Dans leur défaite, la perte des Turco-Arabes se monta à un grand nombre d'émirs tués, ainsi que trois mille officiers et vingt-mille simples soldats.

[modifier] Annexes

[modifier] Bibliographie

[modifier] Lien externe