Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance

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L’Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance (ADIR) rassemble des résistantes emprisonnées ou déportées du fait de leur engagement.

Elle fut précédée par la création, en 1944, de l’Amicale des prisonnières de la Résistance (APR), regroupant des résistantes internées dans les prisons françaises (notamment à Fresnes et à La Santé) qui, une fois libérées, voulaient préparer l’accueil des déportées.

De leur côté, plusieurs résistantes déportées à Ravensbrück (principal camp d’internement de femmes) envisageaient de fonder, à leur retour en France, une association qui leur permettrait de prolonger les liens noués dans les camps et d’honorer la mémoire de leurs camarades disparues.

De la rencontre de ces deux projets est née l’ADIR, peu de temps après le retour des déportées de Ravensbrück. Ses statuts ont été déposés le 22 juillet 1945.

L’ADIR est alors la seule association de femmes dans un monde de combattants essentiellement masculin. Leur volonté était de poursuivre la solidarité qui les avait unies dans les sections féminines des prisons, dans les convois de femmes, dans les camps et les prisons de femmes en Allemagne.

« Nous nous sommes réunies entre femmes seulement […] : cet esprit de fraternité que nous voulons toutes prolonger et faire fructifier naît de la connaissance directe que les unes ont des autres, des souvenirs communs et des souffrances partagées » Jane Sivadon, première présidente de l'ADIR, lors de l’assemblée générale constitutive du 4 novembre 1945.

L'association a été également présidée par Geneviève de Gaulle-Anthonioz (1920-2002).

Lors de sa dissolution en 2006, les archives de l'ADIR ont été déposées à la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC), à Nanterre : on y trouve notamment la liste des résistantes déportées à Ravensbrück, 90 fiches biographiques de résistantes mortes en déportation, ainsi que de nombreux documents sur les expérimentations pseudo-scientifiques exercées dans les camps et toutes les activités de l’association après la guerre pour obtenir l’indemnisation des victimes de ces pratiques (stérilisation, expériences hématologiques, inoculation du typhus et du choléra au camp de Mauthausen…).