Jane Sivadon

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Jane Sivadon est une résistante française.

Elle est assistante sociale et diplômée de l'école des surintendantes d'usine. En 1941, Berty Albrecht prend contact avec elle pour lui faire intégrer la Résistance. Elle devient secrétaire générale du mouvement Combat dans la zone occupée. Arrêtée en 1942, elle est détenue pendant deux ans et condamnée à mort, avec 17 hommes et 5 autres femmes, lors d’un procès à Sarrebruck. La peine de mort des femmes est commuée en détention à perpétuité et elles sont déportées à Ravensbrück.

A la Bibliothèque municipale de Toulouse, le Centre d’études et de recherches sur la résistance toulousaine (CERRT) conserve plusieurs témoignages, dont celui de Jane Sivadon, lors d’une « causerie » à son retour des camps, en 1945 : « En écoutant l’acte d’accusation, grande fut notre joie quand nous avons entendu cette phrase : "Les accusés [...] seront punis au maximum parce qu’ils sont à l’origine d’un mouvement de résistance qui met l’armée d’occupation en danger". Nos cœurs étaient enflés de joie et, j’ose l’avouer, de fierté face aux Allemands. [...]. Mon assurance suffisait pour dire à la Haute Cour : "C’est ainsi que sont les femmes françaises" ».

A la libération, elle est directrice du centre d’études et de formation du service social du travail et fonde l'ADIR, association de femmes résistantes, dont elle prend la présidence.

« Nous nous sommes réunies entre femmes seulement […] : cet esprit de fraternité que nous voulons toutes prolonger et faire fructifier naît de la connaissance directe que les unes ont des autres, des souvenirs communs et des souffrances partagées » Jane Sivadon, lors de l’assemblée générale constitutive de l'ADIR, le 4 novembre 1945.

Elle est la soeur du Pr Paul Sivadon, médecin-chef du service psychiatrique asilaire de Ville-Évrard.