Arabisation

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L'arabisation ou réarabisation est constituée des mesures politiques et culturelles destinées à promouvoir la langue arabe dans les régions ou les pays où l'on considère qu'elle a plus ou moins été délaissée au profit d'une langue issue de la colonisation occidentale (par exemple en Algérie).

Cette politique tient rarement compte des langues parlées avant l'arrivée de la langue arabe et largement utilisées en Afrique du Nord (berbère), au Moyen Orient (kurde). De fait, les non arabophones s'opposent à l'arabisation et réclament les mêmes droits culturels et linguistiques.

L'arabisation permet aussi de développer les aspects littéraires et scientifiques de la langue arabe.

L'expression est parfois utilisée péjorativement par les courants politiques hostiles à l'immigration, pour dénoncer ce qu'ils considèrent comme une montée de l'immigration issue des pays du Maghreb.

[modifier] Arabisation dans l'histoire

Il y eut plusieurs migrations arabes pré-islamiques en dehors de la péninsule arabique (voir: Ghassanides, Nabatéens); pourtant l'arabisation complète du Moyen-Orient a eu lieu après la venue de l'Islam. Il doit être noté que le les arabes ne sont pas le premier peuple sémite qui migra en dehors de la péninsule (voir: araméens, cananéens, akkadiens). Après l'apparition de l'Islam dans la péninsule arabique, la culture et la langue arabe s'est propagé par les échange commerciaux avec les états africains, la conquête, et les intermariages des populations locales avec les arabes.

Les pays et les territoires qui sont traditionnellement considérés pour être passé par ce processus d'arabisation sont le Maroc, l'Algérie[1], la Tunisie, la Libye, l'Égypte, le Liban, la Syrie, la Jordanie, la Palestine, l'Irak, et le Soudan. En outre, bien que le Yémen soit traditionnellement considéré comme la patrie des Arabes, la majeure[2] partie de la population ne parlait pas l'arabe (mais d'autres langues sémitiques du sud) avant la diffusion de l'islam. La langue arabe péninsulaire est devenu courante dans ces régions; des dialectes se sont aussi formés. Aujourd'hui, un arabe du levant trouve l'arabe d'un nord-africain presque incompréhensible. L'arabe standard fonctionne en quelque sorte comme une langue-toit, permettant aux différents locuteurs de différents dialectes de communiquer.

[modifier] Références

  1. Benrabah, Mohamed. – Langue et pouvoir en Algérie. Histoire d’un traumatisme linguistique. Paris, Séguier, 1999, 350 p. (« Les Colonnes d’Hercule »)
  2. Nebes, Norbert, "Epigraphic South Arabian," in von Uhlig, Siegbert, Encyclopaedia Aethiopica (Wiesbaden:Harrassowitz Verlag, 2005), pps.335.

[modifier] Voir aussi