Années 1740

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Années :
1740 - 1741 - 1742 - 1743 - 1744
1745 - 1746 - 1747 - 1748 - 1749
Décennies :
1720 1730 - Années 1740 - 1750 1760
Siècles :
XVIIe siècle - XVIIIe siècle - XIXe siècle
Millénaires :
Ier millénaire - IIe millénaire - IIIe millénaire

[modifier] Évènements

  • Avancée des glaciers dans les Alpes (1740-1752).

[modifier] Personnages significatifs

[modifier] Inventions, découvertes, introductions

[modifier] Art & culture

  • L’usage du français remplace peu à peu celui de l’italien à la cour de Vienne.
  • La cour des Leszczynski à Nancy devient le centre de rencontre de deux cultures : les magnats polonais s’y rendent en passant par Dresde, où réside le roi, avant de visiter Paris et l’Italie. En Pologne se développe une littérature politique qui prône les réformes avec les ouvrages de Stanislas Poniatowski, le futur roi, de Stefan Garczynski et de Stanislas Konarski. L’influence de la franc-maçonnerie est importante. Dans le domaine de l’enseignement, le piariste Konarski fonde à Varsovie en 1740 le Collegium Nobillium tandis que les jésuites réforment leurs collèges de Lemberg, Ostrog, Varsovie, Lublin et Poznań en les réservant aux nobles. Le nombre des élèves augmente (16 000 pour les jésuites).

[modifier] Démographie

  • 24 millions d’habitants en France.
  • Les pays héréditaires des Habsbourg comptent 7,4 millions d’habitants.
  • La Hongrie compte 3,6 millions d’habitants.
  • Frédéric II de Prusse règne sur trois millions d’habitants et dispose d’une armée de 81 000 hommes (200 000 en 1786). Berlin compte 90 000 habitants.
    • En s’emparant de la Silésie, Frédéric II augmente le territoire prussien de 36 000 Km² et sa population de 1,5 millions d’habitants.
  • 5,7 millions d’habitants en Angleterre.
  • 637 000 habitants en Norvège.

[modifier] Économie & société

[modifier] France

  • Au XVIIIe siècle, avec de fortes disparités régionales, l’Eglise contrôle environ 15 à 20% des sols, la noblesse de 15 à 20%, les citadins de 30 à 40%, la paysannerie de 20 à 40%. Nobles, hommes d’Eglise et bourgeois font rarement valoir directement leurs terres et en confient l’exploitation à des fermiers ou à des métayers. Les paysans propriétaires cherchent souvent un complément de ressources dans des terres louées à fermage ou à métayage. Les communautés villageoises, qui s’administrent elles-mêmes (bien communaux, droits d’usage, perception des impôts), sont soumises au régime seigneurial.
    Portrait d'un représentant de la (en) gentry : l'évêque Benjamin Hoadly, peint par William Hogarth vers 1743.
    Portrait d'un représentant de la (en) gentry : l'évêque Benjamin Hoadly, peint par William Hogarth vers 1743.

    Le seigneur est réputé propriétaire des terres du finage, et perçoit pour cela des redevances sur la récolte (champarts), sur les services (banalités), sur la terre (cens), sur les transactions et héritages (lods et ventes), sur le commerce local (droits de marché, octroi, péage). Il est souvent propriétaire d’une portion de terroir, la réserve, qui se distingue des tenures et censives des tenanciers. Quand cette directe est forte, les prélèvements se font plus légers que si elle est faible ou inexistante.

[modifier] Iles britanniques

  • Augmentation de la production agricole en Angleterre grâce à la généralisation des innovations agricoles.
  • Expansion des exportations, en particulier celle des produits cotonniers et lainiers, pendant les années 1740. La consommation de laine brute double entre 1740 et 1799.
  • La société anglaise reste dominée par les possesseurs de terres. Environs 200 lords, issus de la vieille noblesse, ont conservé leur richesse et certains privilèges, dont celui des aînés de siéger à la Chambre des lords. La gentry (15 000 maisons), qui possède la moitié du sol, n’a aucun droits ni privilèges. Cette aristocratie assure l’encadrement politique et administratif (députés aux communes, juges de paix, officiers, ministres, évêques). La paysannerie est divisée en freeholders (propriétaires), menacés par les grands domaines et les enclosures, farmers (fermiers) et cottagers (journaliers). Les grands négociants dominent le monde économique et accèdent souvent à la gentry par l’achat de terres. Les marchands-fabricant animent les manufactures dispersées, fournissant des ressources d’appoint aux cottagers. Aucune structure juridique ne bloque les mécanismes d’ascension sociale.