Anatomie des oiseaux

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Certaines caractéristiques anatomiques des oiseaux rappellent celles des reptiles ou celles des mammifères. Ces particularités semblent être des adaptations ou des caractéristiques liées à la capacité de voler, même, dans une certaine mesure pour les espèces incapables de voler. Ainsi leur morphologie semble être conçue pour qu'ils soient légers. Leurs os sont creux pour la plupart des espèces, ils n'ont pas de vessie, exception faite par exemple des autruches. Pour répondre à des besoins énergétiques importants, le vol battu nécessitant jusqu'à 10 fois plus d'énergie que la locomotion terrestre[1], leur métabolisme est plus élevé que celui des mammifères et évidemment que celui des reptiles.

Description d'un modèle de Falco tinnunculus   1- sac aérien cervical2- sac aérien claviculaire3- sac aérien crânien4- sac aérien caudal5- sac aérien abdominal5'- diverticules dans la ceinture pelvienne6- poumon7- trachée A- furculaB- coracoïdeC- omoplateD- notarium (vertèbres thoraciques fusionnées)E- synsacrumF- ceinture pelvienneG- fémurH- sternum
Description d'un modèle de Falco tinnunculus
1- sac aérien cervical
2- sac aérien claviculaire
3- sac aérien crânien
4- sac aérien caudal
5- sac aérien abdominal
5'- diverticules dans la ceinture pelvienne
6- poumon
7- trachée
A- furcula
B- coracoïde
C- omoplate
D- notarium (vertèbres thoraciques fusionnées)
E- synsacrum
F- ceinture pelvienne
G- fémur
H- sternum

Sommaire

[modifier] Les systèmes circulatoires et la température

Le cœur est un organe volumineux chez les oiseaux, du moins par rapport à leur taille, il pèse jusqu'à de 2,4% du poids pour un oiseau-mouche[2] et jusqu'à 0,25% pour les espèces non-volantes. Le rythme cardiaque est également élevé, il est pour le plus lent, celui de l'autruche, de 140 pulsations par minute à plus de 1 000 pour les oiseaux-mouches[3].

La température corporelle s'échelonne de 40 à 43,5 °C au maximum avec une moyenne de 41°C[2]. Tous les oiseaux, même en zone arctique sont homéothermes. Quelques rares oiseaux comme les engoulevents, certains apodiformes (dont les oiseaux-mouches) sont capables d'entrer en léthargie. Cependant la stratégie de survie normale est la migration qui implique un certain nombre de changements anatomiques appelés Zugunruhe. Leur température interne est régulée en partie grâce aux sacs aériens, à leur plumage, mais très peu par la respiration cutanée rendue difficile à cause du plumage.

Les hématies conservent un noyau. Certaines espèces ont la capacité de modifier la viscosité de leur hémoglobine et des caractéristiques de leur système respiratoire en fonction de l'altitude ou des efforts à effectuer[4]. Les oiseaux ont un système de coagulation sanguine peut efficace.

Le système respiratoire est un des plus sophistiqués et performants du règne animal. en contrepartie, ils sont assez sensible aux infections respiratoires appelées ornithoses.

[modifier] Le squelette et la musculature

Icône de détail Article détaillé : squelette.

De nombreux os sont creux avec des structures internes pour en assurer la résistance. Le nombre d'os creux et leur répartition dans le squelette dépendent des espèces. Les espèces non volantes comme les Spheniscidae et les Struthionidae n'ont que des os pleins. Pour les espèces volantes à hautes altitudes, les os creux sont reliés aux sacs aériens[5].

Le squelette ou la musculature dépendent beaucoup de la capacité de l'oiseau à voler. Les os sont en général légers et creux, cependant ce n'est pas le cas chez les autruches et les manchots. Les manchots disposent en revanche d'un bréchet où sont fixés les muscles pectoraux nécessaires à la nage. Chez les espèces volantes, comme les oiseaux-mouches, ces muscles pectoraux et supracoracoïdien, responsables du battement des ailes, peuvent correspondre à 25 à 35% de la masse de l'oiseau. Les autres muscles importants se trouvent en général sur les pattes.

La plupart des oiseaux disposent approximativement de 175 muscles différents. Ils disposent aussi de muscles qui leur permettent d'ajuster leurs mouvements et les plumes de leurs ailes. Le tronc ainsi que la queue ne disposent que peu de muscles, mais ils sont très puissants. La queue suit les mouvements du pygostyle.

[modifier] Le système uro-génital

Icône de détail Articles détaillés : Appareil reproducteur et système digestif.

Le système digestif des oiseaux est également très performant car il doit permettre à l'oiseau d'extraire rapidement les calories nécessaires au bon fonctionnement de son métabolisme élevé. Ce système digestif est également le plus léger possible, les oiseaux, sauf les Struthionidae, ne possèdent pas de vessie. Les caractéristiques du système digestif dépendent du régime alimentaire.

L'appareil digestif et l'appareil génital sont reliés au cloaque; ils n'ont pas d'organes génitaux externes. Les oiseaux sont ovipares.

[modifier] Le système immunitaire

La bourse de Fabricius a, chez les oiseaux, le même rôle que la moelle osseuse et le thymus chez les mammifères. Elle permet la maturation des lymphocytes T et B. Chez les males, la vivacité de la couleur du bec témoigne du bon fonctionnement du système immunitaire[6]. La rate se situe contre lobe droit du foie, et sa forme dépend de l'espèce. La rate des Gallus est circulaire tandis qu'elle est ovale chez les pigeons ramiers et triangulaire chez certaines espèces aquatiques.

[modifier] Le système nerveux central

Le cerveau des oiseaux ressemble à celui des reptiles[7], cependant leurs hémisphères cérébraux, leurs lobes optiques et leur cervelet sont plus développés. Seuls les lobes olfactifs semblent moins développés. Le cerveau des oiseaux comprend plusieurs parties, la médulla qui contrôle les systèmes comme la respiration, la fréquence cardiaque ou la tension artérielle. Les grands lobes optiques reflètent l'importance de la vision chez les oiseaux, ils sont cependant moins important que les lobes optiques des ptérodactyles[7]. Le cervelet est aussi important, il est impliqué dans la coordination des mouvements. Le cerebrum composé des deux hémisphères cérébraux et des petits bulbes olfactifs.

L'organisation du cerveau est très étudiée. Une organisation appelée Avian Brain Nomenclature Consortium a publié un nouveau schéma sur la structure du cerveau des oiseaux qui prendrait mieux en compte les capacités cognitives des oiseaux. Ce schéma remplace celui élaboré à la fin du XIXe siècle par Ludwig Edinger qui avait été construit sur le modèle de celui des mammifères.

[modifier] Le système hormonal

[modifier] Système tégumentaire

Le système tégumentaire des oiseaux est constitué des plumes, des écailles, bec, griffes, ergot, Crête, Caroncule, ...

La plume est, chez les oiseaux, un appendice tégumentaire complexe constitué de β-kératine qui recouvre la quasi-totalité du corps. La plume est un élément caractéristique de la classe des oiseaux.

Les écailles des oiseaux sont plus précisément appelées scutelles, elles sont également composé de kératine comme le bec, les griffes, et les ergots. Elles sont la plupart du temps présentent sur les pattes, et ne se recouvrent pas excepté sur les Alcedinidae dont les martins pêcheurs, et les Pic.

Les plumes et les écailles peuvent, chez certains oiseaux être présentent sur la même zone des pattes.

[modifier] Autres organes

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

  1. (fr)Gilbert Blaising, « Les oiseaux ont toujours faim » sur Oiseau.net
  2. ab (fr)Damien Thiebault, « Les organes » sur oiseau.net
  3. Référence Animal Diversity Web : Trochilidae (en)
  4. Julie Marion, « La migration des oiseaux » sur Nord Nature
  5. Ritchison, Gary, « Avian Respiration », Department of Biological Sciences Eastern Kentucky University
  6. « La vivacité de la couleur du bec témoigne du système immunitaire des oiseaux mâles », dans Science, ???, ??? [résumé]
  7. ab (en)Scott Husband & Toru Shimizu, « Evolution of the Avian Visual System », Department of Psychology, University of South Florida
Autres langues