Température corporelle

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

L’être humain est un organisme homéotherme, ce qui veut dire que sa température centrale reste fixe.

Sommaire

[modifier] Valeur de base

La température centrale usuelle du corps humain est de 37,2°C ou 98,6°F. Les animaux ont une température basale différente selon l’espèce. Il s’agit d’une valeur au repos, un effort important et prolongé pouvant faire augmenter naturellement cette valeur. La température corporelle dans la norme varie entre 36.1° et 38°[réf. nécessaire].

[modifier] Régulation

L'hypothalamus, qui contient le centre thermorégulateur, reçoit des informations de tous les récepteurs (cutanés et centraux). L'hypothalamus analyse la température en permanence, et la compare à une valeur de consigne (environ 37°C).

Lorsque la température du corps est supérieure à la valeur de consigne, il y a transpiration, jusqu’à obtenir la valeur désirée grâce à l’évaporation (ce phénomène s’observe lorsque la température chute après une poussée de fièvre). De plus, les artérioles cutanées se dilatent (augmentation du diamètre) afin de favoriser les échanges de chaleur avec l'extérieur.

Lorsque la valeur est trop basse, il y a des frissons pour produire de l’énergie par contraction musculaire (ce phénomène s’observe lors des poussées de fièvre). Deux autres phénomènes surviennent : l'accélération des oxydations cellulaires pour libérer de la chaleur, et la constriction des artérioles cutanées pour limiter les pertes de chaleur.

[modifier] Variations

[modifier] Rythme circadien

La température corporelle varie naturellement de + ou - 1 degré selon le rythme circadien. La température est au plus bas environ 3 heures avant le lever et au plus haut en fin d'après-midi.

[modifier] Maladie

Lorsque cette température est trop élevée, par exemple à la suite d’une infection, on parle de fièvre ou d’hyperthermie. Cette fièvre apparaît lors d’un dérèglement du système de régulation de la température par changement de la valeur de consigne. La fièvre peut se soigner en luttant contre sa cause (traitement de l’infection), en agissant sur la grandeur de consigne (aspirine, paracétamol, etc.) ou en refroidissant le corps de l’extérieur (bains frais, glace, etc.).

Lorsque la température centrale est trop basse, on parle alors d’hypothermie. Celle-ci peut être due à certains types d’infections ou à un refroidissement important ou prolongé.

Lorsque l’organisme n’arrive pas à compenser une variation de température imposée, il y a, selon le cas, coup de chaleur ou hypothermie, les deux pouvant être mortels à l’extrême.

Chez la femme en âge de procréer, la température matinale est un peu sous 37° en début de cycle, et passe brutalement au-dessus au moment de l’ovulation (décalage thermique). Ce phénomène est utilisé pour favoriser la grossesse ou à titre contraceptif.

[modifier] Méthodes pour mesurer la température

La prise de la température est sujette à controverse, car la température de référence se situe au centre de l’organisme, endroit où il est difficile d’accéder. Dans ces conditions, on se contente de pis-aller, en prenant la température dans un endroit pas trop exposé à l’air ambiant, et, malgré tout, accessible. Ont été proposés :

  • le rectum (peu hygiénique, mais un des plus fiables)
  • la bouche (résultat aléatoire)
  • l’oreille (thermomètre tympanique à infrarouges)
  • l'aisselle (ou pli axillaire), mesure à laquelle il faut rajouter un demi degré.

En France, le thermomètre à mercure ayant été interdit, il a été remplacé par des thermomètres électroniques, ou tympaniques à infrarouges.