Allemagne-en-Provence

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Allemagne-en-Provence

Pays
drapeau de la France
     France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Digne-les-Bains
Canton Riez
Code Insee 04004
Code postal 04500
Maire
Mandat en cours
Christian Matheron
2008-2014
Intercommunalité sans
Coordonnées
géographiques
43° 46′ 59″ Nord
         6° 00′ 28″ Est
/ 43.7830555556, 6.00777777778
Altitudes moyenne : 421 m
minimale : 389 m
maximale : 622 m
Superficie 3 299 ha = 32,99 km²
Population sans
doubles comptes
488 hab.
(2006)
Densité 14 hab./km²
Carte de localisation de Allemagne-en-Provence

Allemagne-en-Provence (Alemanha de Provença en provençal selon la norme classique et Alemagno de Prouvènço selon la norme mistralienne) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Armagnois/ Allemagniens.

Sommaire

[modifier] Géographie

Le village est situé à 421 m d’altitude[1], au confluent du Colostre et d’un torrent plus petit.

[modifier] Histoire

La localité est citée dès 429, dans la Chronologie de Lérins[1]. Elle est à nouveau citée au XIIIe siècle, sous la forme Armagnia, soit area magna, « grande plaine de graviers »[1] (autres formes : Alamania, Allemania, castrum Allemanicum). L’étymologie de ce lieu a suscité de nombreuses hypothèses, notamment pour l’éloigner des Alamans. Certains avancent encore que le nom du village n'a rien à voir avec la Germanie, mais vient d'une déesse gauloise de la fertilité (Alemona) vénérée par une garnison romaine installée sur le site de l'actuel château[réf. nécessaire].

Vers l’An mil, il y avait deux châteaux sur le terroir de la commune, au Castellet et à la Moutte[2]. Les deux autres (Notre-Dame, Saint-Marc) sont postérieurs.

En 1218, Agnès Spata accorde des franchises aux villageois. La seigneurie est apportée par Agnès Spata à Boniface VI de Castellane en 1226, et reste dans la famille Castellane jusqu’en 1561, avant de passer aux Mas-Castellane, puis aux Oraison, et aux Varages. Elle est érigée en baronnie vers 1280[3].

En août 1586, le capitaine Ligueur Hubert de Vins assiège le château, qui appartient au baron d’Allemagne, Nicolas Mas-Castellane, protestant. Celui-ci arrive début septembre avec l’appui du Lesdiguières, et manque de peu l’encerclement des troupes ligueuses. Celles-ci réussissent à s’ouvrir un passage vers Riez, et le baron d’Allemagne est tué dans la bataille (5 septembre 1586[4]). C’est néanmoins une importante victoire protestante : les Ligueurs perdent 900[5] à 1200 hommes (tués, blessés et prisonniers) et 18 drapeaux[6].

La société patriotique de la commune y est créée pendant l’été 1792 (p 296-297)

[modifier] Héraldique

Blasonnement :
de gueules à un château d’or, flanqué de quatre tours pavillonnées du même[7].

[modifier] Économie

[modifier] Administration

Liste des maires successifs[8]
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 en cours (2008) Christian Matheron

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1790 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
600[9] 215 219 202 258 355 379 488
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

L’église est placée sous le vocable et le patronage de saint Marc. Elle est composite : la nef nord, romane, remaniée au XVIIe, est liée par de grandes arcades à la nef sud, plus récente. La façade est du XIXe siècle.

Elle possède deux tableaux du XVIIe siècle :

  • un Rosaire avec les quinze mystères de la Vierge (douloureux, glorieux, joyeux) ;
  • une Annonciation de style antérieur au XVIIe, peut-être issue d’un atelier d’un grand maître[10].

Le château, inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, est composé :

  • d’une partie médiévale à l’est (donjon XIVe) ;
  • d’une partie Renaissance (XVIe), souvent modifiée ;
  • d’un parc, site classé.

Il sert de refuge à la famille des Castellane au XIIIe siècle, quand le comte Charles Ier de Provence confisque les fiefs de Boniface V. Boniface X fait construire le logis Renaissance, achevé par son fils vers 1545. Jeanne de Grasse y ajoute la cheminée de la salle principale, ornée de gypseries, à la fin du XVIe siècle[11].

Trois mottes sont présentes sur la commune : la motte de la Moutto, la motte Notre-Dame, la motte Saint-Marc.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles de Wikipédia

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

[modifier] Notes

  1. abc Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », Paris, 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7)
  2. Parc naturel du Luberon, Autour de l’An Mil en pays de Forcalquier, catalogue d’exposition, 2007, p 30-31
  3. « XVe journée archéologique », dans Annales de Haute-Provence no 308, 2e trimestre 1989, p 14
  4. « XVe journée archéologique », dans Annales de Haute-Provence no 308, 2e trimestre 1989, p 17-18
  5. « XVe journée archéologique », dans Annales de Haute-Provence no 308, 2e trimestre 1989, p 18
  6. Jacques Cru, Histoire des Gorges du Verdon jusqu’à la Révolution, co-édition Édisud et Parc naturel régional du Verdon, 2001, ISBN : 2-7449-0139-3, p 203
  7. « XVe journée archéologique », dans Annales de Haute-Provence no 308, 2e trimestre 1989, p 14
  8. Site de la préfecture des AHP
  9. Pierre Girardot, « Diversité, unité et prolongement de la Révolution dans les Basses-Alpes », p 141
  10. « XVe journée archéologique », dans Annales de Haute-Provence no 308, 2e trimestre 1989, p 15
  11. Serge Panarotto, Châteaux de Provence, Édisud, collection patrimoines, Aix-en-Provence 2003, ISBN 2-7449-0353-1, p 68