Al-Qaïda au pays du Maghreb islamique

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Al-Qaïda au pays du Maghreb islamique
ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat
Classification
Islamisme
Objectifs
Révolution islamique
Statut
Actif
Victimes
plusieurs centaines
Fondation
Date de formation 2007
Pays d'origine Algérie
Fondateur Abdelmalek Droukdal
Force
Nombre 300 à 800 membres[1]
Zone d'opération Algérie et Sahel
Dernière attaque 7 attentats simultanés en Algérie
Financement
Filiation
Chefs principaux
Abu Mussab Abdel Wadoud
Groupes Reliés
Groupe islamique armé
Al-Qaida

Le 25 janvier 2007, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat change de nom et devient Al-Qaïda au pays du Maghreb islamique[2] (AQMI). Ce changement aurait obtenu l'approbation d'Oussama Ben Laden[3].

Sommaire

[modifier] Histoire

[modifier] Année 2007

Le 26 mars 2007, l’armée algérienne lance une vaste offensive aérienne et terrestre dans la wilaya de Béjaïa, pour éliminer des membres du GSPC. L’ANP menait des opérations de ratissage depuis plusieurs mois, et mène cette offensive avec le soutien de forces de la gendarmerie, de groupes de patriotes et du BMPJ. Cette réaction de l'État algérien s'explique par la multiplication d'attaques isolées contre des positions de militaires algériens à l'automne dernier, dont certaines attribuées au GSPC. Selon certaines sources, 4 membres du GSPC auraient été éliminés (dont un combattant originaire de Boumerdès), et des membres importants du mouvement seraient désormais encerclés[4].

D'avril à décembre, l'organisation va être responsable d'une série d'attentats, visant le siège du gouvernement algérien, un cortège du président Bouteflika, le Conseil constitutionnel, le siège algérien du HCR, faisant plus d'une centaine de morts et de très nombreux blessés.

Le 11 avril 2007, il revendique deux attentats suicides à Alger[5],[6], qui font 30 morts et plus de 220 blessés. Sans être rigoureusement formel sur les visées de ces attentats Yazid Zerhouni, le ministre de l'intérieur, connu pour être au cœur de la décision politique en Algérie, estime pour sa part qu'ils sont « l'une des dernières manifestations de gens ne voulant pas que l'État fonctionne normalement[7] ». Et d'ajouter dans une allusion à d'autres forces politiques hostiles à la politique du président algérien qu'« il y a peut-être d'autres intérêts, d'un autre type, que politico-religieux[7] ». Dans cette hypothèse, ces attentats ne seraient qu'un épisode de plus de la lutte entre les clans de l'armée par le biais d'un groupe (le GSPC) dont de nombreux experts considèrent qu'il est (à l'instar des Groupes Islamiques Armés dont il a pris la suite) très largement infiltré par les services secrets[8].

Le jeudi 26 avril 2007, Samir Saïoud, alias Samir Moussaab, numéro deux du GSPC est tué lors d'un affrontement avec l'armée algérienne[6]. En juillet 2007, l'armée a affronté avec de l'artillerie lourde et des hélicoptères de combat des partisans d'AQMI dans la région de Yakourène, village situé à une centaine de kilomètres à l'est d'Alger, en Kabylie[9].

Le 11 septembre 2007, un attentat à Lakhdaria fait 10 morts.

Le 5 octobre 2007, les autorités confirment la redition d'Hassan Hattab, une information déjà publiée le 28 septembre[10].

Le 7 octobre 2007, Harek Zoheir, alias Sofiane el Fasila, un des plus importants lieutenants de l'"émir" Droukdal, est abattu par les forces de sécurité algériennes [11].

Il revendique un double attentat à la voiture piégée ayant fait 67 morts à Alger, le 11 décembre 2007.

Toujours en décembre, les menaces précises d'attentats ont amené à l'annulation de la course du Paris-Dakar, alors qu'un réseau d'appui aux maquis algériens, en partie constitué d'ancien djihadistes afghans, était démantelé en France.

[modifier] Année 2008

Début janvier 2008, les autorités françaises font état de nombreuses menaces proférées sur le site salafiste al-Ekhlass, bien connu pour être un lieu de diffusion de communiqués, de vidéos et de messages sonores, utilisé par al-Qaïda, par AQMI, par les groupes islamistes radicaux d'Irak, de Somalie et d'Afghanistan, mais aussi par toute une nébuleuse de farfelus et de fanatiques. Un certain Mourabit Mouwahed (le combattant de l'unité) appelle les islamistes à perpréter le plus possible d'attentats en France afin de « provoquer la chute du président Nicolas Sarkozy (...) un effondrement économique de la France » en s'attaquant à des « personnalités prestigieuses, dont le maire de Paris » mais aussi a des lieux symboliques comme le quartier de le Défense et la Tour Eiffel. Cette situation renvoie aux attentats de 1995, avec de février à juin, des écrits contre la France avec un passage à l'acte en juillet [12].

Le 22 février 2008, un groupe lié à l'organisation terroriste enlève deux touristes autrichiens, Andrea Kloiber (44 ans) et Wolfgang Ebner (51 ans) et les transfère en territoire algérien, dans une zone montagneuse. Le 15 mars, ils sont localisés au nord du Mali à 150 km de Kidal. Il s'agit selon le quotidien algérien, Al Djazaïr News, de la première opération menée par le chef algérien Abdelhamid Abou Zaïd qui exige le versement d'une rançon et la libération de militants islamistes emprisonnés en Algérie et en Tunisie, dont l'ancien chef du GSPC, Amar Saïfi, instigateur en 2003 de l'enlèvement dans le sud algérien d'un groupe de 32 touristes européens.

[modifier] Sources

[modifier] Notes et références

  1. 500 selon le général Abderrezak Maïza, chef d’état-major algérien (« Le GSPC confronté à une nouvelle dissidence (journaux) », 5 février 2004)
  2. Xavier Raufer (directeur), Alain Chouet, Anne-Line Didier, Richard Labévière & Leïla N., Atlas de l’Islam radical, Paris : CNRS éditions, 2007, ISBN : 978-2-271-06577-3, p 266
  3. Un groupe allié d'Al-Qaeda annonce changer de nom sur « ordre de ben Laden », Agence France-Presse, vendredi 26 janvier 2007.
  4. Slimani Mourad, L’Anp accentue la pression sur les groupes terroristes : Des émirs encerclés à Béjaïa , El Watan, 1er avril 2006]].
  5. « Al-Qaida au Maghreb revendique les deux attentats d'Alger », Le Monde, 11 avril 2007.
  6. ab « Elimination du n°2 du GSPC : coup dur porté à la stratégie de l'attentat suicide », Jeune Afrique, 27 avril 2007.
  7. ab « Que veut Al Qaïda ? », Le Jour d'Algérie, 14 avril 2007
  8. « L’« ennemi algérien » de la France : le GSPC ou les services secrets des généraux ? » par Omar Benderra, François Gèze, Salima Mellah, publié par Algeria-Watch (23 juillet 2005)
  9. [1]]
  10. Le fondateur du GSPC, Hassan Hattab s'est "rendu" aux autorités algériennes fin septembre, le Monde, 6 octobre 2007
  11. [2]
  12. Menaces islamistes : la DST sur le qui-vive, Le Figaro du 11 janvier 2008.