Acésulfame potassium

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Acésulfame potassium
Général
Formule brute C4H4KNO4S
DCI {{{DCI}}}
Nom IUPAC potassium 6-méthyl-2,2-dioxo
-oxathiazin-4-olate
Numéro CAS 55589-62-3
Numéro EINECS 259-715-3
Code ATC
Apparence Poudre blanche cristaline[1]
Autre noms Acésulfame K
Ace-K
PubChem 198606
Propriétés physiques
Masse moléculaire 201,24 g/mol[1]
Température
de fusion
225°C
Température
de vaporisation
Solubilité 270 g/L at 20°C dans l'eau.
Faiblement soluble dans l'éthanol[1].
Densité 1,81
Température
d'auto-inflammation
Point d'éclair
Limites d'explosivité
dans l'air
Pression de
vapeur saturante
Viscosité dynamique
Unités du SI & CNTP,
sauf indication contraire.

L’acésulfame potassium est un édulcorant non calorigène, aussi connu sous le nom de acésulfame K ou Ace K. Il possède un pouvoir sucrant 100 à 200 fois plus élevé que le sucre (saccharose)[2]. Il est également connu sous le numéro E950 (code des additifs alimentaires)[3].

Sommaire

[modifier] Historique

L'Acésulfame-K a été découvert "accidentellement" en 1967 chez Hoechst AG.

[modifier] Chimie

L’acésulfame K est le sel de potassium du 6-méthyl-1,2,3-oxathiazin-4-on-2,2-dioxyde[1].

Il est environ 200 fois plus sucré que le sucre et n'apporte aucune calorie.

C'est surtout allié à d'autres édulcorants pauvres en calories que l'acésulfame-K a de bonnes propriétés synergiques (ces associations d'édulcorants sont mieux équilibrées et plus savoureuses que chaque édulcorant pris individuellement).

[modifier] Commercialisation

[modifier] Approbation

L’utilisation de l’acésulfame K dans les aliments a été approuvée en Europe depuis 1983, aux États-Unis depuis 1988, et au Canada depuis 1994.

[modifier] Présentation

Comme la saccharine, il possède une légère amertume en arrière-goût, spécialement à hautes concentrations. Kraft Foods a breveté l’usage du ferulate de sodium pour masquer cet arrière-goût[4].

L'acésulfame K est souvent mélangé avec de l'aspartame ou d'autres édulcorants. Ces mélanges sont réputés donner un goût ressemblant plus au goût du sucre où chaque édulcorant masque l’arrière-goût de l’autre, et, par effet de synergie, le mélange est plus doux que la somme de ses composants.

[modifier] Utilisation

L’acésulfame K est stable à la chaleur, en milieu acide ou basique modéré et se conserve bien, permettant de l’utiliser dans des denrées à cuire au four ou qui peuvent être conservées longtemps. Il est utilisé dans les dentifrices et les produits pharmaceutiques. Utilisé dans le Coca-Cola light ou Zero

[modifier] Innocuité

En 1985, le Comité Scientifique de l’Union Européenne pour l’Alimentation a publié une évaluation complète des édulcorants. Ce comité d’experts en toxicologie des états membres de l’UE a accepté l’utilisation de l’acésulfame K dans les aliments et les boissons. L’innocuité de l’acésulfame K a été également examinée par le JECFA, avec la conclusion que son utilisation est sans risque, tout du moins à un niveau inférieur à 15 mg/kg de poids corporel (dose journalière admissible)[1].

Cependant, les études qui prétendent démontrer l’innocuité de l’acésulfame K ont été remises en cause par un certain nombre d'individus et d'organismes, notamment par le Centre pour la Science dans l'intérêt public aux USA. Ils prétendent que les études existantes sont inadéquates, qu'il y a des erreurs dans les protocoles de recherches, le dosage, la durée des tests et que deux études sur des rats suggèrent un risque de cancer. En particulier ils notent qu'il n'y a pas eu d’études sur l’homme à long terme, ainsi ils doutent que les études qui prouvent que l'acésulfame K est rapidement absorbé et est excrété sans modifications (c.-à-d. pas métabolisé par le corps humain) soient représentatives du long terme. Plusieurs scientifiques ont en outre exprimés leurs doutes quant à la fiabilité des tests [5]. Malgré tout le consensus scientifique actuel est que l'acésulfame K est complètement sûr[2], ce qui est le point de vue mis en avant sur le site Web des relations publiques de l'industrie des édulcorants, IFIC.

Toutefois, un rapport anglais de mars 2005 établirait que l'acesulfame K serait cancérigène (cause de tumeurs aux poumons ou de leucémie) et lié à l'hypoglycémie et des hausses de cholestérol[6].

[modifier] Notes et références de l'article

  1. abcde (en) [pdf] FAO Monograph 1 (2006) Acesulfame Potassium INS number: 950
  2. ab (en) EU Scientific Committee on Food (2000) Re-evaluation of acesulfame K with reference to the previous SCF opinion of 1991. Expressed on 9 March 2000. SCF/CS/ADD/EDUL/194 final 13 March 2000.
  3. [pdf] CEE Directive 94/35/CE concernant les édulcorants destinés à être employés dans les denrées alimentaires. JO L 237 du 10.9.1994, p. 3
  4. (en) United States Patent 5,336,513
  5. http://www.cspinet.org/reports/asekquot.html
  6. Corinne Gouget, Additifs alimentaires, danger, éditions Chariot d'Or, 2006

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes