24e régiment d'infanterie coloniale

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Le 24e Régiment d'Infanterie Coloniale est une unité de l'armée terre française.

24e Régiment d'Infanterie Coloniale
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insigne régimentaire du 24e R.I.C
Période
Pays France France
Branche armée de Terre
troupes coloniale
Rôle Infanterie
Inscriptions sur l'emblème SEBASTOPOL 1854-1855
TUYEN-TUAN 1885
TANANARIVE 1895
TIEN-TSIN 1900
MAROC 1908-1913
LA MARNE 1914
LA SOMME 1916
Bataille de l'Aisne (1918)
AFN 1952-1962
Anniversaire Bazeilles
Guerres Première Guerre mondiale
Bataille de France
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Algérie
Batailles Bataille de la Marne
Bataille de la Somme
Bataille de l'Aisne
Décorations sa cravate est décorée de la Croix de la Légion d'honneur. il a droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 le 24/07/1918.


Sommaire

[modifier] Insigne du 24e régiment d'infanterie coloniale

[modifier] Héraldique

[modifier] Signification

[modifier] Devise du 24e régiment d'infanterie coloniale

[modifier] Drapeau du régiment

Les noms des batailles s'inscrivent en lettres d'or sur le drapeau[1]  
  • SEBASTOPOL 1854-1855
  • TUYEN-TUAN 1885
  • TANANARIVE 1895
  • TIEN-TSIN 1900
  • MAROC 1908-1913
  • LA MARNE 1914
  • LA SOMME 1916
  • L'AISNE-REIMS 1918
  • AFN 1952-1962
  • Il a reçu la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918 le 24/07/1918.
  • « Le général commandant l'armée est heureux de porter à la connaissance des troupes sous ses ordres l’enlèvement d'un drapeau du 69e régiment d'Infanterie allemande. Ce brillant fait d'armes a été accompli par le 24e régiment d'infanterie coloniale pendant la journée du 26 septembre 1914, combats au cours desquels l'ennemi a subi des pertes considérables et abandonné entre nos mains de nombreux prisonniers. Cette prise fait le plus grand honneur au 24e régiment d'infanterie coloniale et est de nature a rehausser si possible la brillante réputation de ce régiment. »
    Le 22 octobre 1914, la croix de la Légion d'honneur fut épinglée à la cravate du drapeau par le général de Langle de Cary, en présence de détachements de tous les régiments du corps d'armée groupés autour du monument de Valmy.
fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918
fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918

[modifier] Historique

[modifier] Jusqu'à la Première Guerre mondiale

Casernement en 1914: Perpignan, 1 bataillon à Sète; 6e brigade coloniale; 2e division d'infanterie coloniale

[modifier] La Première Guerre mondiale

1914

1915

  • Champagne :
  • Bataille de Champagne:
    • 25 septembre : Main-de-Massiges

1916 Bataille de la Somme

1917

1918

  • 15-23 juillet : Est de Reims, Cote 240
  • Hundling-Stellung, Herpy

[modifier] Traditions

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La fête des troupes de marine
  • Elle est célébrée à l'occasion de l'anniversaire des combats de BAZEILLES . Ce village qui a été 4 fois repris et abandonné sur ordres, les 31 août et le 1er septembre 1870.
Et au Nom de Dieu, vive la coloniale
  • Les Marsouins et les Bigors ont pour saint patron Dieu lui-même. Ce cri de guerre termine les cérémonies intimes qui font partie de la vie des régiments.

[modifier] Historique du drapeau

  • Inscriptions au Drapeau de 1923 à décembre 1939, drapeau du 24eRIC détenu par le 24e RTS.
  • SEBASTOPOL 1854-1855
  • TUYEN QUANG 1885
  • TANANARIVE 1895
  • TIEN TSIN 1900
  • MAROC 1908-1913.1925
  • LA MARNE 1914
  • LA SOMME 1916
  • L'AISNE-REIMS 1917-1918
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  • Inscription au Drapeau à partir de décembre 1939 pour le 24e RTS.
  • MAROC 1925-1927
  • Inscriptions au Drapeau à partir d'octobre 1939 pour le 24e RMIC, qui reprend celles du 24e RIC moins celle gagnée par le 24e RTS.
  • SEBASTOPOL 1854-1855
  • TUYEN QUANG 1885
  • TANANARIVE 1895
  • TIEN TSIN 1900
  • MAROC 1908-1913
  • LA MARNE 1914
  • LA SOMME 1916
  • L'AISNE-REIMS 1917-1918

[modifier] L'entre-deux-guerres

  • La fin de la première guerre mondiale est marquée par une profonde réorganisation des Troupes Coloniales. La pénurie de main d'oeuvre due aux pertes effroyables consenties pendant le premier conflit mondial (1.355.000 morts et 3.595.000 blessés), explique en partie cette situation. De plus les rigueurs budgétaires imposées par l'effort de reconstruction, et l'absence de menace de la part de l'Allemagne vaincue, ont raison d'une grande partie de l'infanterie française. Les Troupes Coloniales voient près de 80% des régiments qui la composent dissous. Seuls subsistent en tant que régiments blancs, les 3e, 21e, 23e RIC en métropole, les 9e et 11e RIC en Indochine, et le 16e RIC en Chine. C'est ainsi que disparaît en 1923 le 24e RIC qui tenait garnison depuis sa création à Perpignan. Il s'était pourtant brillamment illustré pendant tout le conflit perdant plus de 8000 hommes et décrochant la croix de la Légion d'honneur.
  • En 1926, sous l'appellation générique de Tirailleurs Sénégalais, sont créés. Ce sont les 4e, 8e, 12e, 14e, 16e, et 24e régiment de tirailleurs sénégalais (RTS), qui seront implantés dans des garnisons du sud de la France. Tout comme les unités Nord-Africaines, (Tirailleurs Algériens, Tunisiens, Marocains), les RTS s'avèrent plus économiques et plus dociles, que les unités blanches. C'est ainsi que Perpignan récupère un régiment colonial, le 24e régiment de tirailleurs sénégalais , régiment qui malgré sa nouvelle appellation et sa composition, hérite des traditions et du drapeau aux huit inscriptions de son prédécesseur.
  • Lors de la guerre du Rif (1924-1927), le 24e, en tout ou partie, participe avec d'autres formations coloniales ou métropolitaines, aux opérations de pacification du Maroc, avant de retourner définitivement dans sa garnison d'origine. Il s'illustre à Bab-Taza, M'sila, El Hadar, et Fès el Bali, décrochant une nouvelle inscription au drapeau "Maroc 1925". Les inscriptions étant limitées à huit, cette neuvième inscription viendra compléter celle déjà existante "Maroc 1908-1913". En 1939 lors de la reconstitution en Syrie du 24è RIC sous l'appellation de 24è régiment de marche d'infanterie Coloniale (RMIC), le 24e RTS recevra un nouveau drapeau où ne figurera que l'inscription "Maroc 1925-1927". Celle présente sur le drapeau du 24e RIC sera effacée.

[modifier] La Seconde Guerre mondiale

  • Le 5 avril 1940, retour au front, le 24e RTS rejoint la 4e DIC en Alsace dans le secteur de la ligne Maginot, où il est employé à l'organisation des positions de combat, à la construction de blockhaus, et au creusement de fossés antichars.
  • Du 20 mai au 4 juin, les coloniaux contiendront l'avance allemande au-delà de la Somme, sans toutefois réduire les têtes de pont d'Abbeville et d'Amiens.
  • Malgré les panzers, les bombardements incessants de l'aviation et de l'artillerie ennemie, le 24e RTS organisé en points d'appuis bien espacés, maintient ses positions jusqu'au 8 juin, infligeant aux colonnes blindées de très lourdes pertes avec son artillerie régimentaire, 400 chars ennemis sont déclarés détruits sur le front de la Somme.
  • Le 25 juin 1940, en application des accords d'armistice, tous les régiments africains seront dissous, y compris ceux de la 9e DIC (27e RICMS au camp de Souge et 28e RICMS au camp de Rivesaltes) en cours de formation. Seuls subsisteront en métropole comme Troupes Coloniales le 2e RIC à Perpignan et le 21e RIC à Fréjus. Pour Vichy, la présence des troupes noires dans l'armée métropolitaine d'armistice est absolument exclue, et ce malgré la présence d'un fort contingent de tirailleurs dans les Centres de Transit des Troupes Coloniales Indigènes de Rivesaltes et Fréjus (CTTIC). Seule, l'Afrique Noire, l'Afrique du Nord et le Levant (Syrie et Liban) accueillent les tirailleurs sénégalais. Hasard de l'organisation et de la numérotation des régiments, en 1939 le 24e Régiment de Marche d'Infanterie Coloniale du Levant (RMICL) est crée à Damas avec certains éléments du 2/24e RTS, tout droit issus du 24e RIC stationné à Perpignan de 1902 à 1923, dont il reprend les traditions et le drapeau. Un de ses bataillons stationné à Chypre, rejoindra dès juin 1940 la France Libre pour former le Bataillon d'Infanterie de marine qui s'illustrera plus tard à Bir-Hakeim. Le drapeau du 24e RMICL sera ramené à Perpignan, après les combats fratricides de Syrie en 1941, rejoignant dans la salle d'honneur du 2eRIC (tour Charles Quint de la citadelle de Perpignan) celui du 24e RTS sauvé un an plus tôt. Le 24e aura ainsi combattu partout jusqu'au bout.

[modifier] L'après Seconde Guerre mondiale

[modifier] Notes et Références

  1. Service Historique de la Défense, Décision N°12350/SGA/DMPA/SHD/DAT du 14 septembre 2007