-acum

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Le suffixe -acum est un suffixe formateur de toponymes typique de l'aire gallo-romaine.

Sommaire

[modifier] Description

Le suffixe -acum est en concurrence avec le suffixe -anum dans cette aire.

Le suffixe -acum est parfois noté -acu(m) ou encore -acu pour rappeler que le -m final s'est amuï assez tôt en latin.

Contrairement à -anum qui lui est bien latin, -acum est d'origine gauloisee. La forme gauloise est notée *-ako ou encore *-ako(n).

Il sert généralement à former des noms de domaine basés sur le nom de leur propriétaire. Il se peut qu'il soit également utilisé sur des radicaux purement topographiques, par exemple dans Campagnac (et contrairement à l'avis d'E. Nègre pour cet exemple qui opte pour un propriétaire Campanius : voir TGF §7029).

On le retrouve dans des centaines de noms de communes, sous des formes diverses qui caractérisent des régions ou des zones linguistiques distinctes. Par exemple, Aurelius est à la fois à l'origine des communes d'Aurillac et d'Orly et Maximiacum conduit aussi bien à Messimy qu'à Meximieux.

Charles Rostaing insiste sur la diffusion de ce suffixe : « Les noms en -acum sont très nombreux : ils forment le vingtième du total des noms de lieux habités ; on les trouve partout en France, sauf dans le département des Alpes-Maritimes, et ils sont assez rares en Provence et en Languedoc, plus romanisés. » (pages 48-49 in Les noms de lieux, collection Que-sais-je, 1945, 11e édition 1992).

[modifier] Répartition par zones du suffixe -acum

[modifier] Régions occitanes (Sud-Ouest, Massif Central), Charentes, Vendée et Bretagne de langue gallo

ce suffixe est parfois transformé en -at en Limousin et Auvergne car -ac se prononçait -a.

[modifier] Régions d'oïl (Ouest, Île-de-France, Nord et Nord-Est, ainsi qu'en Belgique)

[modifier] Régions francoprovençales (Centre-Est)

[modifier] Régions germanisées (Nord-Est)

[modifier] Voir aussi