Thônex

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Thônex
Administration
Pays Suisse Suisse
Canton Genève
Langue(s) Français
Maire Claude Detruche
Localité(s) Fossard, Moillesulaz, Mon-Idée, Villette
Code postal 1226
N° OFS 6640
Site Web www.thonex.ch
Géographie
Coordonnées 6°13′0″N 46°12′0″E / 6.21667, 46.26°13′0″N 46°12′0″E / 6.21667, 46.2 
Altitude 405 m
Superficie 3,82 km²
Communes limitrophes Vandœuvres, Choulex, Puplinge, France (pays), Veyrier, Chêne-Bougeries, Chêne-Bourg
Démographie
Population 13 195 hab. (1er janvier 2007[1])
Densité 3 454,2 hab,/km²
Gentilé Les Thônesiens
Localisation
Localisation de Thônex

Thônex est une commune suisse du canton de Genève.

Sommaire

[modifier] Géographie

À une altitude comprise entre 390 et 431 mètres et s'étendant sur 382 ha, dans la région Arve-Lac au sud est de Genève, Thônex est une des 45 communes genevoises. On peut diviser son territoire en 3 parties :

  • Le nord, de la route de Mon-Idée jusqu'à la voie de chemin de fer Annemasse-Eaux-Vives : terrains agricoles et maraîchers, nombreuses villas et l'établissement hospitalier Belle-Idée, regroupant anciennement la clinique de Bel-Air et l'Hôpital de Gériatrie ;
  • le centre, jusqu'à la route blanche. Beaucoup d'immeubles, de commerces, et quelques usines (Caran d'Ache, Rolex), quelques villas ;
  • le sud, jusqu'à l'Arve. Terrains agricoles, maraîchers et horticoles, des villas et quelques entreprises.

[modifier] Hydrographie

Thônex est délimitée par trois rivières :

[modifier] Histoire

À la préhistoire, au lieu-dit « Pierre-à-Bochet », se trouvait une « pierre mouvante » qui dut ensuite jouer un rôle à l'époque celtique. Selon la légende, le diable la retournait sur elle-même, au coup de minuit dans la nuit de Noël. C'est une pierre mégalithique, plate et ovale, de 2 mètres de long. Fragmentée et enterrée au cours de travaux au siècle dernier, elle fut heureusement exhumée par la pelle mécanique lors de l'aménagement du carrefour de Pierre-à-Bochet, en 1968. Ce qui en restait, la tête, repose désormais sur un petit tertre au dit carrefour.

À l'époque romaine, un aqueduc romain amenait l'eau des Voirons, traversant la commune le long de la rue de Genève. Une section de l'aqueduc a été exhumée lors de travaux à la rue de Genève et a été placée sur la place de Graveson.

Villette est le centre de la commune au Moyen-Âge. Le seigneur de Villette, vassal du comte de Genevois, est un personnage assez important. Il réside dans une maison forte. Il y a 2 églises, celle de Thônex et la chapelle seigneuriale de Saint-Nicolas à Villette.

L'histoire de Thônex est étroitement liée à celle de Genève et de la Savoie. Thônex sera tour à tour celte, romaine, burgonde, franque, genevoisienne, savoyarde, bernoise, savoyarde à nouveau, sarde, française, pour redevenir sarde et finalement genevoise en 1816.

En 1203, apparaît la première mention de Thônex. En 1305, lors d'une guerre féodale, la maison-forte de Villette est détruite. En 1536, les Bernois venus délivrer Genève de l'étreinte savoyarde, détruisent la chapelle de Villette et malmènent l'église de Thônex.

Au cours du XVIIe siècle, une famille noble, les Rossillon, fait construire, à Villette, le Château Blanc, vaste bâtisse de style classique qui a la particularité de compter autant de fenêtres qu'il y a de jours dans l'année. Il sera démoli en 1851.

Au moment de l'occupation de Genève par la France en 1798, Chêne-Bourg, Thônex et Bougeries sont réunies pour former la commune des Trois-Chêne, dont, en 1801, déjà, cette dernière est détachée.

Le 16 mars 1816, la Savoie cède Chêne-Thônex à la Suisse par le traité de Turin. Chêne-Bourg et Thônex forment alors une seule commune jusqu'en 1869, où à la suite de dissensions, Chêne-Bourg se sépare de Thônex.

[modifier] Divers

C'est une commune qui avait tout pour devenir une cité dortoir, à l'instar de Meyrin ou des Avanchets. Heureusement, l'exécutif communal a incité plusieurs entreprises, dont Caran d'Ache à s'installer sur son territoire. Sa situation sur l'axe Annemasse-Genève, lui confère un transit routier important. Néanmoins, la diversité des magasins, des lieux de détente et de loisirs font que cette commune peut être considérée comme une vraie ville.

Elle entretient également des liens étroits avec la commune haut-savoyarde de Gaillard (harmonie municipale de Thônex-Gaillard et bibliothèque).

Thônex est également fortement liée aux deux autres communes faisant partie des Trois-Chêne (Chêne-Bougeries et Chêne-Bourg). Historiquement, ces trois communes ont fait partie de la Savoie, du Royaume de Sardaigne et de la France avant d'entrer dans la Confédération suisse à la suite du Canton de Genève. Ces liens ont permis de construire un centre sportif commun avec une patinoire (Sous-Moulin) mais également de développer au sein de la population, le sentiment de faire partie d'un lieu bien à part de la ville, avec son histoire, ses quartiers et ses gens. Le terme utilisé pour désigner les gens de ces communes est « Chênois ».

[modifier] Entreprises

[modifier] Jumelage

Thônex est jumelée depuis 1972 avec la commune de Graveson située près d'Avignon.

Juin 1972 : Louis Ollietti accède à la présidence du Conseil municipal de Thônex. Européen convaincu, il mijote avec un couple d'amis, M. et Mme Moser, une surprise pour son année de présidence : le jumelage avec une commune française. Grâce aux bonnes relations qu'ont ceux-ci dans le midi, c'est la commune de Graveson, commune agricole d'alors 2 000 habitants, sise entre Avignon et Arles qui est proposée.

Les tractations sont rapidement menées car, dans la séance du Conseil municipal du 3 juin 1972, M. Edmond Desjacques, alors maire, donne lecture d'une lettre de son homologue de Graveson faisant part du désir des autorités de sa commune de se jumeler avec Thônex. Cette lettre reçoit un accueil des plus enthousiastes et les Conseillers municipaux acceptent à l'unanimité moins 1 abstention le principe du jumelage.

Les 4 « mousquetaires » de l'administratif, Edmond Desjacques, John Pradervand, Louis Duret et René Moret, n'ont aucune peine à convaincre les conseillers municipaux et, le 14 novembre 1972, la charte de jumelage est acceptée le même jour par les Conseils municipaux de Graveson et de Thônex.

Le 28 avril 1979, les maires, Raoul Bonjean et John Pradervand, inaugurent à Thônex la place de Graveson avec sa fontaine aux armoiries des communes, place qui est devenue le lieu de ralliement des Thônésiens.

Et ce n'est que le 5 septembre 1982 que les maires Jean-Claude Mingard et Raoul Bonjean inaugurent la place de Thônex devant une stèle aux blasons des communes respectives, place située dans un quartier à logements sociaux.

Depuis 1973, des échanges se font entre les classes primaires, les conseils municipaux, les sociétés diverses, les groupes sportifs et les aînés. Ces échanges enrichissent l'élan donné par les autorités et cimentent le jumelage qui, bien ancré dans les mœurs des deux communes, a valu à Thônex l'honneur d'être distinguée et de recevoir, première commune genevoise, le drapeau d'honneur des communes d'Europe en 1985.

[modifier] Références

  1. [xls] Population résidante moyenne selon les communes, 2007, Office fédéral de la statistique. Consulté le 1er mars 2008

Drapeau : France Graveson (France)