Zaporogue

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Le terme zaporogue est l'appellation francophone d'une Sotnia Cosaques du centre de l'Ukraine.

Sommaire

1 Le mot zaporogue : spécificité française
2 La premiere organisation cosaque
3 Possibles origines du mot « Zaporogue »
4 Dans les publications
5 Bibliographie
6 Liens externes

[modifier] Le mot zaporogue : spécificité française

Translitération francophone du nom de l'une des armées cosaques, ce mot se rencontre généralement dans des traduction d'ouvrages slaves ou russes. Il s'emploie comme adjectif (« les Cosaques zaporogues ») ou comme substantif (« Un noceur, rien qu'à voir son visage ! Un pantalon rouge vif, comme de la braise, un caftan bleu, une ceinture bariolée, un sabre au côté, et une pipe attachée à une chaînette de cuivre qui lui battait les talons — le vrai Zaporogue quoi », Nicolas Gogol).

[modifier] La premiere organisation cosaque

L'armée zaporogue, ou armée cosaque zaporogue, (en ukrainien : Запорізька Січ), ou Zaporizka Voisko (en ukrainien : Запорізьке Військо, Zaporizke Viysko), aussi appelée Zaporizka Sich d'après sa capitale fortifiée, est une organisation politique, sociale, militaire, de Cosaques ukrainiens (Ruthènes) du XVI^e au XVIII^e siècle.

Les Zaporogues vivaient au centre de l'Ukraine actuelle, dans un territoire appelé Zaporidjia auprès des cataractes du Dniepr, soit au nord de la mer Noire et jusqu'à ses rives.

Il s'agit de la toute première organisation cosaque, née lors de l'écroulement de la Rous'de Halych, parfois appelée la principauté de Galicie Volhynie au milieu du XIV^e siècle.

Ils ne portaient pas alors le nom de Cosaque, qui est apparu pour la première fois dans des documents Ruthénes datant de 1395. L'armée zaporogue, née d'une volonté de repousser les invasion tartares, a installé divers autres sotnia, tout d'abord dans le Nord de la Ruthénie (l'actuelle Ukraine), puis vers le Grand Duché de Moscovie, qui donnèrent naissance à tous les autres groupes cosaques et notamment aux cosaques du Don.

Leur apparition défia l'autorité des différents États : le grand-duché de Varsovie, la Russie moscovite, l'Empire ottoman : tous voulurent les soumettre. Ils furent tout d'abord sous la protection du Grand Duc de Lithuanie. Après guerres et alliances diverses avec la Pologne, le khanat de Crimée ou la Russie, ils se mirent sous la protection du tsar après le traité de Pereïaslav en 1654, comme la plupart des autres groupes cosaques par ailleurs.

Le tout premier Ataman Zaporogue fut Le prince Dmytro Vyshnyvytski^[1]^[2],il créé un camp principal sur une île du Dniepr au-delà des rapides de celui-ci. C'est ainsi que né le nom de la première armée cosaque : les Zaporogues.

Les deux faits les plus marquants de l'histoire des Zaporogues :

Soumission par Pierre le Grand qui leur donne pour hetman Ivan Mazepa.
Déportation sous Catherine II qui les transplante sur les bords du Kouban en 1775 pour mettre fin à d'incessants brigandages.

[modifier] Possibles origines du mot « Zaporogue »

Le dictionnaire Bouillet^[3] donne l'étymologie : de za, « près », et porogie, « cataractes ». En accord donc avec la localisation géographique des ces cosaques installés aux environs des cataractes du Dniepr.

[modifier] Dans les publications

Attesté dans :

Les « Lettres du prince de Ligne à la Marquise de Coigny : pendant l'année 1787 » disponible auprès de la BNF [1]
La traduction du roman « Tarass Boulba » de Gogol
Traduction de La dépêche disparue dans « Les Soirées du hameau » de Gogol (traduction de 1966 des éditions Gallimard)
« Histoire du règne de Pierre le Grand » dans « Journal des savants » par Mérimée 1864-1868 page 673

[modifier] Bibliographie

Iaroslav Lebedynsky, Les Cosaques, Une société guerrière entre libertés et pouvoirs - Ukraine - 1490-1790, Collections Civilisations et cultures, Edition Errance, Paris, 2004, ISBN 2 87772 272 4