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Dans la tradition européene, le dragon est une créature ailée s'apparentant à un reptile géant, et capable de cracher du feu. Il évoque l'idée de chaos primordial duquel il est souvent né.

Sommaire

[modifier] Mythologie grecque

On considère souvent comme des dragons plusieurs créatures de la mythologie grecque: Python, Ladon, l'Hydre de Lerne,... Mais ceux ci ne sont en réalité représentés sur les œuvres antiques que comme des serpent, parfois gigantesques ou multicéphales. Ce n'est que plus tard qu'on leur attribua l'apparence de dragon. Ces créatures contre lesquelles luttent dieux, demi-dieux et héros sont des descendants directes de Gaïa, dernières forces de la natures incontrôlables, que l'Homme essaye de mater. Ainsi Cadmos combattit ce qu'on appelle maintenant un dragon, gardien d'une source et y créa une civilisation: la ville de Thèbes.

La mythologie grecque amorce également la figure de la créature gardienne (Ladon veillant sur les pommes d'or du jardin des Hespérides, Python sur l'oracle de Delphes,....). La figure du dragon gardien fortement présente dans le folklore occidental du moyen âge se dessine déjà dans ces créatures reptiliennes. C'est d'ailleurs du grec que provient le mot dragon, drakon (δράκων), qui dérive de drakein (δρακείν) provenant lui même du verbe derkomai (δέρκομαι) signifiant voir, regarder. On retrouve donc le dragon dans la racine étymologique grecque tout comme dans l'image grecque du gardien, du veilleur.



[modifier] Mythologie celte

Le Mabinogi de Lludd et de Llewellys raconte la lutte du dragon rouge et du dragon blanc, ce dernier symbolisant les Saxons envahisseurs. Finalement les deux dragons, ivres d'hydromel, sont enterrés au centre de l'Île de Bretagne, à Oxford, dans un coffre de pierre. L'île ne devrait subir aucune invasion tant qu'ils n'auraient pas été découverts. Cette légende est également présente dans le récit de Pendragon.
Un dragon rouge (Y Ddraig Goch) est représenté actuellement sur le drapeau du pays de Galles. Les joueurs de l'équipe nationale de rugby portent d'ailleurs le surnom de dragons.

Dans les Asturies, le Cuélebre, serpent géant, possède des ailes sans pour autant présenter d'autres membres. Il est chargé, comme bon nombre de ces créatures, de garder un trésor.

[modifier] Mythologie germanique

Dans la mythologie germanique et nordique, l'amalgame est souvent fait entre serpent et dragon. Ainsi, Nidhogg, qui dévore les racines d'Yggdrasil, est successivement qualifié de dreki (« dragon ») et de naðr (« vipère », « serpent ») dans la strophe 66 de la Völuspá. La forme du dragon peut donc varier entre celle du serpent, apode, et celle du dragon selon la vision actuelle, quadrupède: ainsi plusieurs créatures de la mythologie germanique prennent la forme le lindworms, ne possédant pas de pattes postérieures.

De nombreux autres exemples de créatures reptiliennes géantes existent dans cette mythologie comme par exemple:

  • Fafnir, un nain changé en dragon par avarice, afin de garder son trésor. Il fut tué par Sigurd.
  • Jörmungand, le serpent de mer entourant Midgard.
  • dans le récit éponyme, Beowulf fut tué par un dragon.

Le thème du dragon gardien de trésor revient plusieurs fois dans les mythologies germaniques. A la fois Fafnir et le dragon de Beowulf étaient dépositaires de gigantesques et précieux trésors. Ils étaient de plus maudits et ont rendus malades ceux qui les possédèrent.

Les tribus germaniques, les anglo-saxons, menées par les guerriers Hengist et Horsa au Vè siècle, amenèrent le symbole du dragon blanc en Angleterre. Aujourd'hui il représente cette nation, à l'opposé du dragon rouge symbole du pays de Galles.

[modifier] Mythologie tchouvache

Les dragons tchouvaches sont différents de leur cousins turques (comme le Zilant), supposés refléter la mythologie pré-Islamique de la Volga Bulgaria.

Quelques créatures reptiliennes sont plus connues que d'autres:

  • Le dragon chuvash le plus connue est Věri Çělen (Вěри Çěлен: serpent de feu) qui peut prendre forme humaine afin de visiter hommes et femmes durant pour se reproduire. Comme le Zmey Gorynych slave, cette créature a plusieurs têtes et laisse un sillage de feu lorsqu'il vole. Selon la tradition, ces dragon seraient nés des enfants illégitimes tués par leur mère.
  • Arçuri (Арçури), un démon des bois, se transforme souvent en serpent mais ressemble habituellement au démon Şüräle.

Selon la légende, lorsque les bulgares arrivèrent dans la ville de Bilär, ils y découvrirent un grand serpent. Quand ils se décidèrent à le tuer, celui ci les supplia de le laisser en vie et pria Allah de lui donner des ailes. Une fois ce vœu accordé, il s'envola hors de la ville.

Un autre grand serpent, ou dragon, était censé vivre dans une tour païenne sacrée à Yelabuga. Bien que les bulgares se convertirent à l'Islam vers le 10è siècle, le serpent survécut, parait il, jusqu'à l'époque de l'invasion par Tamerlan.

[modifier] Culture romaine

L'étendue de l'empire romain a fait que le dragon grecque s'est légèrement combiné au dragon du Proche Orient, par ce mélange de culture caractéristique de la culture hellénistique. Une représentation de ces dragons du Proche Orient est visible sur la Porte d'Ishtar et porte le nom de Sirrush ou Mušhuššu signifiant dragon (ou serpent) rouge.

Peu après des expédition dans le Proche Orient apparu une nouvelle forme du dragon en occident. Dans l'empire romain, chaque cohorte militaire était identifiée par un signum. Après les guerres contre les Daces et les Parthes de Trajan dans l'est, le dragon entra dans la Légion avec les Cohors Sarmatarum et les Cohors Dacorum. Un dragon était fixé à l'extrémité de leur lance, formé d'une large gueule d'argent terminée par un corps de soie colorée. Lorsque la mâchoire fait face au vent, le corps se gonfle d'air et ondule, comme une manche à air. Un description en est faite par Vegetius dans Epitoma Rei Militaris, 379 CE (book ii, ch XIII. 'De centuriis atque vexillis peditum'):

« Primum signum totius legionis est aquila, quam aquilifer portat. Dracones etiam per singulas cohortes a draconariis feruntur ad proelium  »

« Le premier signe de toute la légion est l'aigle, que porte laquilifer. De plus, des dragons sont portés dans la bataille par le draconarius de chaque cohorte. »

ainsi que par Ammianus Marcellinus, xvi. 10, 7 (Harry Thurston Peck, Harper's Dictionary of Classical Antiquities, 1898: 'Signum').

[modifier] Autres folklores païens

[modifier] Folklore basque

Image préchrétienne du serpent représentant les forces primordiales: le dieu mâle Sugaar est souvent associé avec le serpent ou le dragon mais peut tout aussi bien prendre d'autres formes. Son nom peut être interprété comme le "serpent mâle".

A. Xaho, un écrivain du 19è siècle modifia les mythes basques pour créer le Leherensuge, serpent légendaire dont la réapparition dans le futur marquera la renaissance du peuple basque.

[modifier] Folklore catalan

Saint George, le célèbre saint sauroctone, est également le Saint patron de la principauté de Catalogne. Le dragon catalan (drac) se présente habituellement comme un énorme serpent possèdant deux pattes, parfois des aile et plus est rarement quadrupède. L'image du dragon en tant que chimère apparait dans les représentations catalannes du dragon, celui arborant parfois la tête d'un lion ou d'un taureau.

Les catalans distinguent le dragon de la víbria or vibra (dont le nom se rapproche de celui de la vipèrer et de lavouivre), un dragon femelle montrant deux seins proéminents, deux serres et un bec d'aigle.

La drac et la vibria catalans se rapprochent donc d'avantage des formes de la vouivre ou du lindworm que de celle de l'image du dragon quadrupède de la mythologie du Moyen-Age..


[modifier] Moyen Age

[modifier] Matière de Bretagne

Dans la mythologie bretonne, représentant des dernières traditions celtiques, l'image du dragon est toujours présent, dans leur image de force sauvage de la nature.
Elle est présente jusque dans le nom de célèbre lignée royale de Bretagne, celle de Pendragon, signifiant littéralement "tête de dragon" en gallois. Bien que l'interprétation de ce nom soit sujet à discussion, l'étendard au dragon serait un héritage du bas empire romain, celui-ci étant symbole de la cavalerie.
Le mythe relate plusieurs fois l'apparition de dragons, de manière réelle ou symbolique. On y retrouve par exemple le mythe du conte de Lludd et de Lleuelys, deux dragons découverts sous les fondations du château que voulait construire Vortigern, prédécesseur d'Uther Pendragon, combattant sans cesse et provoquant l'effondrement de la construction. Plus tard, Uther observa dans le ciel un comète en forme de dragon dont certain prétendent qu'elle aurait donné son nom au souverain.

On remarque le chemin que prend la dragon: celui-ci s'associe peu à peu avec les envahisseur et prend dès lors cette apparence terrifiante qu'il gardera durant tout le Moyen-Age. Ainsi se succèdent diverses invasions en Europe à diverses époques: Saxons et Viking aux bateaux ornés de tête terrifiantes d'abord, Mongols aux étendards décorés de dragon plus tard.

[modifier] Les sauroctones


Bien que les tueurs de dragons apparaissent bien avant le Moyen Âge en Europe, avec l'avénement du christianisme, les tueurs de dragons antiques se virent canonisés et prirent le nom de sauroctones (du grec: sauros, "lézard" et cton:"qui tue"). Dans un même temps ils perdirent leur nom originel au profit de noms plus chrétiens (Saint Michel, Saint George,...). se virent par la suite canonisés, ou octroyés des exploits historiquement incohérents (le saint Georges historique tuant un dragon plusieurs siècles après sa propre mort).
Le seul témoignage de ces chevaliers est une iconographie médiévale abondante et largement diffusée et inspirée des légendes païennes.

Icône de détail Article détaillé : Saints sauroctones.

[modifier] XVIIe siècle

Les dragonnades organisées sous LouisXIV, inventé par l'intendant du Poitou (qui fut renvoyé pour cela) en 1681, visait à loger les dragons chez les protestants pour les pousser à la conversion. En 1685, les dragonnades reommencèrent, mais les ministres Louvois et Le Tellier donnèrent des informations truquées sur la réalité de la situation.

[modifier] Dans les croyances modernes

Avec l'apparition de plusieurs mouvements néo-paganistes, comme par exemple la Wicca, l'image du dragon refait surface, hors de la sphère commerciale. Plusieurs croyances se développent autour de celui-ci, notamment celle de la magie draconique, sorte de chamanisme totémique portant sur les dragons.