Teillay

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Teillay
Carte de localisation de Teillay
Pays France France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Arrondissement de Redon
Canton Canton de Bain-de-Bretagne
Code Insee 35332
Code postal 35620
Maire
Mandat en cours
Yvon Mellet
Intercommunalité communauté de communes de Moyenne Vilaine et du Semnon
Latitude
Longitude
47° 48′ 29″ Nord
         1° 32′ 13″ Ouest
/ 47.8080555556, -1.53694444444
Altitude 37 m (mini) – 98 m (maxi)
Superficie 26,21 km²
Population sans
doubles comptes
786 hab.
(1 999)
Densité 29 hab./km²

Teillay est une commune française, située dans le département d'Ille-et-Vilaine et la région Bretagne.

Sommaire

[modifier] Géographie

Teillay, commune située aux confins du département est connue pour sa très belle forêt de feuillus sur une superficie de 2195 ha. Appelée Tillia en 1160, Tellium en 1222, Tillay en 1636 et enfin Teillay, elle doit son existence aux seigneurs de Châteaubriant qui y possédaient un château féodal jusqu'au XVe siècle. Erigée en commune en 1878, elle était auparavant rattachée administrativement à Ercé en Lamée. Outre son activité agricole, l'extraction du minerai de fer y a marqué la première moitié de notre siècle et a disparu aujourd'hui.

Le site de Saint-Eustache, à l'emplacement de son ancien château, se dresse une oasis de verdure sur un parc de plus de 15 hectares. La chapelle du même nom, à proximité de plusieurs étangs aménagés et d'un parc animalier, abrite un magnifique retable du XVIIe siècle. Les promeneurs et les amoureux de la nature viennent flâner dans ce joli cadre naturel. Au carreau des mines de la Brutz, une association remet en valeur le site industriel, mémoire de l'extraction souterraine du minerai de fer.

Commune jumelée avec Bussy-Chardonney (canton de Vaud, Suisse).

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 Yvon Mellet
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
1 009 1 066 948 829 786 786
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

La tombe a la fille
La tombe a la fille
  1. La tombe a la fille

La Tombe à la Fille est située en plein milieu de la forêt de Teillay. On y vient prier pour la guérison de ses proches. Et déposer des ex-voto très originaux.

Drôle de rite ! Nous sommes en plein milieu des 2 195 ha de la forêt de Teillay, a la limite de la Loire-Atlantique et de l'Ille-et-Vilaine. À une vingtaine de kilomètres de la Mayenne et du Maine-et-Loire. Là, située au bord d'un sentier forestier, se tient la Tombe à la Fille. Également appelée Sainte-Pataude.

Depuis un peu plus de deux siècles, la rumeur va bon train : « Les malades qui viennent invoquer la sainte ou fleurir sa tombe s'en reviennent guéris... »

Quelle est donc cette sainte pas très catholique qui oeuvre en cachette à soulager tous les maux ? « L'histoire remonte à la Révolution, raconte Yvon Mellet, maire de Teillay. Elle s'appelait Marie Martin. Elle avait 18 ans. Qui etait Marie Martin ?

Marie Martin se trouvait en chambre chez Jean Martin (qui n'était, ni son oncle, ni son père, car ce dernier étant décédé le 15 janvier 1791 habitait la Peltrie), marchand au bourg de Tresboeuf, (en lieu et place de l'agence postale actuelle, place de l'église), il avait besoin d'aide, ne pouvant avoir d'enfant pour le seconder. Il avait acquis des biens à la nation et était recherché par les chouans. Ceux-ci étaient très bien renseignés, ils avaient leurs informateurs sur place ou faisaient parler les gens. Au début de l'an IV (fin 1795), ils se présentèrent chez le marchand afin de lui faire payer son attachement à la république et ses acquisitions. Marie étant seule, elle ne voulut pas révéler où étaient ses maîtres, alors ils la conduisirent en forêt de Teillay, à l'abri de tous les regards près de leur campement. Ils se mirent à l'écart en s'enfonçant de quelques dizaines de mètres à l'intérieur du sous bois et l'a torturèrent. Son cadavre fut pendu à un arbre de la forêt. C'est au pied de cet arbre que la Tombe à la Fille fut érigée.

Cela s'est sans doute passé comme l'a décrit Paul François Martin, notaire à Bain de Bretagne à cette époque en septembre 1797.

La tombe a la fille
La tombe a la fille
   Bain le 4 Vendémiaire
   Au 6 de la république
   (25 septembre 1797)

   Le commissaire du directoire exécutif près de l'administration de Bourg-des-Comptes.
  
   Au citoyen commissaire général du directoire exécutif près de l'administration centrale du département d'Ille et Vilaine.
   
   Une jeune fille de Tresboeuf ayant manifesté son aversion pour les chouans fut saisie par ces derniers, ils satisfirent  
   leur brutalité. Ensuite, successivement, ils lui arrachèrent, les ongles des pieds et des mains, les dents, les yeux et   
   lui coupèrent les seins, ils mirent trois jours à tourmenter cette malheureuse victime de leur rage et de leur 
   barbarie.        
   Enfin, voyant q'ils n'allaient bientôt exercer leur cruauté que sur un cadavre, ils la pendirent à un arbre de la forêt  
   de Teillay,  ne lui laissant pour tout vêtement que sa chemise. Elle à été détaché de cet arbre et enterrée au pied de  
   celui-ci). 

   La curiosité ayant porté plusieurs personnes à aller voir la tombe et le bruit s'étant répandu que ceux qui s'y rendaient 
   malades, s'en revenaient guéris, le concours des pèlerins qui s'y rendent est étonnant. Les prêtres réfractaires, que ce 
   pèlerinage attirait ont menacé de l'excommunication tant en chaire qu'au confessionnal ceux qui visiteraient le tombeau ou 
   y promettaient des voyages. Leurs manœuvres n'on presque produit aucun effet, aristocrates comme patriotes, tous s'y  
   rendent.
   
   (Archives départementales d'I et V)
   
   (Dossier L309 Canton de Bourg des Comptes)


Depuis ce jour funeste, le lieu attire des parents inquiets lorsque leur progéniture tarde à marcher. Ils déposent sur la tombe des fleurs. Accrochent à la croix de granit un chausson, un vêtement ou un chapelet.

Au pied du fameux arbre, des jouets et des cannes pour handicapés sont posés au milieu des Vierges en plastique et des crucifix rouillés.

Mais quelques lettres griffonnées sur place, en partie décolorées par la pluie, prouvent que toutes les doléances sont en fait recevables par la sainte. Morceaux choisis : « Sainte Pataude, guérissez mon petit frère qui est gravement malade... » Ou encore : « Protégez ma jolie maman et mon papa qui est au chômage... »

Au fil des décennies, la tombe de la Fille est devenue un lieu de culte particulièrement fréquenté. « Les gens du coin entretiennent le lieu. Ils ont peur que si l'endroit se dégrade, un malheur s'abatte sur eux. » Le dimanche, il y a souvent foule. On vient même de toute la France. Certains jours, il y a jusqu'à 60 voitures garées le long de la route et dans l'allée forestière. Surprenant car aucun guide touristique n'évoque ce lieu.

Tombe de la Fille à Teillay, Tombe des Sept Fombreyeux à Juigné-des-Moutiers, tombe de Rabu à Ruffigné, etc. : la Loire-Atlantique est une terre fertile en croyances. « Plus généralement, on rencontre ce genre de dévotion populaire au milieu d'un triangle qui relie Laval, Angers et Châteaubriant, note le regretté Michel Lagrée dans un ouvrage sur Les tombes de mémoire.

Pour s'y rendre : A Ruffigné, prendre la direction de Teillay. Une cinquantaine de mètres après le panneau de limite de département, prendre à gauche le chemin forestier rectiligne jusqu'à la barrière. Marcher environ 200 m jusqu'à un gros arbre portant une énorme croix. A droite, un sentier d'une trentaine de mètres conduit à la tombe.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Archives

[modifier] Liens externes