Olonne-sur-Mer

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Olonne-sur-mer
Carte de localisation de Olonne-sur-mer
Pays France France
Région Pays de la Loire Pays de la Loire
Département Vendée Vendée
Arrondissement Les Sables-d'Olonne
Canton Les Sables-d'Olonne
Code Insee 85166
Code postal 85340
Maire
Mandat en cours
Yannick Moreau
2008 - ...
Intercommunalité Communauté de Communes des Olonnes
Latitude
Longitude
46° 32′ 13″ Nord
         1° 46′ 18″ Ouest
/ 46.536944, -1.771667
Altitude 0 m (mini) – 49 m (maxi)
Superficie 45 km²
Population sans
doubles comptes
13 060 hab.
(2005)
Densité 290 hab./km²

Olonne-sur-Mer est une commune française sur la Côte de Lumière, située dans le département de la Vendée et la région Pays de la Loire.

La ville a transformé son ancien nom Olonne en Olonne-sur-mer sous le mandat de Valère Mathé (1912-1945) en 1927. Les habitants de la commune sont les Olonnais.

Sommaire

[modifier] Géographie

Olonne-sur-Mer, bien que berceau des Olonnes, est une ville quelque peu éclipsée par la réputation de sa voisine, Les Sables-d'Olonne avec laquelle elle forme une agglomération qui englobe également la commune du Château-d'Olonne.

La commune offre un cadre de vie fort agréable et tranquille avec une grande variété de paysages. Elle dispose en effet :


[modifier] Histoire

[modifier] Du Néolithique au Moyen-Age

Le site d'Olonne fut peuplé dès le Néolithique comme en témoignent les menhirs jumeaux de Pierre-Levée ou celui de la Conche Verte.

Les Pictons, peuplade celtique, s'installèrent en ce lieu, fondant ainsi un village, Olona. L'invasion de la Gaule par les légions de César intègra les territoires pictons au monde romain. Dans le cadre des Guerres des Gaules, les Romains firent fabriquer une flotte pour combattre les Vénètes par les Agenisates Combolectri au Portus Secor. Des érudits ont voulu localiser ce lieu à la Gachère d'Olonne, mais sans pouvoir le prouver. Le territoire des Pictons fut ensuite intégré à la province d'Aquitaine et la Pax Romana permit de développer l'économie locale. En créant des salines, les Romains décuplèrent une production de sel auparavant faible. Ils importèrent également la vigne, autre spécificité locale d'Olonne.

Olonne fut évangélisée au IVe siècle après J.-C. par Saint Vivent, disciple de Saint Hilaire de Poitiers. Les reliques de l'évangélisateur, évacuées au IXe siècle en Bourgogne pour échapper aux invasions Vikings, ne furent ramenées qu'en 1937. Elles sont aujourd'hui conservées dans l'église Notre Dame d'Olonne. Au VIe siècle Saint Martin de Vertou poursuivit et acheva l'œuvre de Saint Vivent.

Les invasions scandinaves ravagèrent la côte et Olonne, notamment en 817, 831 et 846. La situation s'améliora vers 850 après des succès sur les Vikings. Cependant ce n'est qu'en 1020, avec la création d'un château à Talmont par Guillaume V de Poitiers, dit le Grand, duc d'Aquitaine, que la terre d'Olonne fut réellement sécurisée. Une immigration plus ou moins provoquée par les seigneurs permit ensuite de repeupler et redynamiser une région anciennement prospère mais alors abandonnée aux landes et aux forêts.

[modifier] Du Moyen-Age à la Révolution

Au début du XIe siècle Guillaume le Chauve, premier prince de Talmont organisa la défense des villages côtiers, dont Olonne, pour protéger et structurer la région. Des défenses furent mises en place pour protéger le bourg, avec le manoir de la Jarrie, ou les villages, comme celui de la Bauduère. La seigneurie d'Olonne était à l'époque l'un des plus grands fiefs du Bas-Poitou, son seigneur, vassal direct du prince de Talmont, ayant entre vingt et trente fiefs sous sa dépendance. Il disposait outre son château-fort aujourd'hui disparu sur le territoire de l'actuelle commune du Château d'Olonne, d'une maison forte à Olonne.

Le bourg d'Olonne va se développer à partir de cette époque autour de son église et de son cimetière. Les moines vont donc jouer un rôle important dans le développement et la mise en valeur de la commune. En 1042 Guillaume le Chauve offrit au prieuré de Sainte-Croix de Talmont "l'église Sainte Marie d'Olonne, le bourg, et un four, qui y sont situés, avec la dîme des agneaux, porcs, lin, laine,vin."[1]. Cette donation fut à l'origine d'une querelle, sur les biens et droits liés, entre la prieuré de Talmont et l'abbaye de la Trinité de Vendôme pendant plus d'un siècle et demi. D'autres abbayes essayèrent d'obtenir leur part des richesses d'Olonne telles que celles d'Orbestier (située sur l'actuelle commune du Château d'Olonne) ou celle de Boisgrolland (située sur l'actuelle commune du Poiroux). Cependant l'abbaye Sainte-Croix de Talmont, protégée par les princes de Talmont et notamment par la famille de Mauléon, sortit vainqueur de ces rivalités.

Les moines développèrent la vigne, indispensable pour la production de vins utilisés lors des cérémonies religieuses. Ils favorisèrent également l'exploitation du sel. Ce faisant il développèrent le commerce, notamment avec l'Europe du Nord, en profitant d'un havre habité au sud d'Olonne, près du village de la Roulière, et de privilèges accordés par leurs protecteurs princiers. Ainsi en 1182 Richard Cœur de Lion, alors duc d'Aquitaine et prince de Talmont, leurs accorda "deux navires marchands dans le port d'Olonne qui puissent naviguer et circuler librement dans tous les ports et importer tous les objets nécessaires"[2]. Au XIIIe siècle Savary Ier de Mauléon fit quand à lui don de ses droits d'ancrage aux moines.

La paroisse d'Olonne dépendait du doyenné de Talmont et depuis 1317 et la partition du diocèse de Poitiers par une Bulle du pape Jean XXII, de l'évêché de Luçon. Un couvent de Cordeliers fut créé en 1428 par le seigneur des villages de la Bauduère et de la Claye. L'église Sainte-Marie d'Olonne, dont la haute tour carrée alors située au-dessus du chœur servait d'amer, fut rebaptisée Notre-Dame durant la Guerre de Cent Ans. Celle-ci ravagea le Bas-Poitou et donc la terre d'Olonne avec son cortège de destructions, famines et épidémies, notamment la Peste Noire en 1348. Au début du XVe siècle, la paroisse est exsangue. Pour preuve le receveur des tailles repart de la paroisse les mains vides, faute de contribuables[3].

La seigneurie d'Olonne passa dans l'escarcelle de plusieurs dynastie. Elle fut concédée par Aliénor d'Aquitaine à la famille de Mauléon à la toute fin du XIIe siècle. Cette famille s'éteint dans celle des Thouars à la fin du XIIIe siècle, qui elle-même transmis le vicomté d'Olonne à la maison d'Amboise en 1370. Au XVe siècle Charles VII confisqua les biens du seigneur d'Amboise pour lèse-majesté (il avait pris le parti anglais durant la Guerre de Cent Ans) avant de les lui restituer. Louis XI quand à lui, déposséda la famille d'Amboise de ses biens et offrit ainsi en 1472 la principauté de Talmont et la baronnie d'Olonne à son chambellan, Philippe de Commines. Après la mort du roi et la disgrâce de Commines, ces biens furent restitués à leurs nouveaux héritiers légitimes, la famille de La Tremoille. En 1600 Olonne fut érigée en comté. Après une union en 1696 Olonne entra dans le giron de la famille de Montmorency Luxembourg qui conserva la comté jusqu'à la Révolution.

La Renaissance vit apparaitre le Protestantisme et en réaction la Contre-Réforme. Le couvent des Cordeliers d'Olonne attira dans ce cadre des prédicateurs catholiques comme Jean Porthaire. François Rabelais, secrétaire de l'évêque de Maillezais fit de nombreuses tournées parmi les communautés religieuses du Bas-Poitou notamment à Olonne, où il est probable qu'il séjourna. Les Guerres de Religion virent des destructions à Olonne, située aux portes du bastion protestant de la Chaume. En 1562 le couvent des Cordeliers fut incendié par un noble protestant[4]; l'église d'Olonne, très endommagée, est brulée en 1570 par les troupes huguenotes de La Noue Bras-de-fer qui attaquent le port des Sables[5]; enfin en 1622 Olonne sert de base à l'armée protestante de Soubise qui assiègent les Sables, subissant ainsi les dommages liés à cette présence[6]. Richelieu, évêque de Luçon, détacha en 1622 les Sables de la paroisse d'Olonne. Les Cordeliers quand à eux reconstruisirent leur ancien couvent, détruit lors des hostilités, à Olonne grâce au financement du seigneur de la Bauduère[7].

[modifier] La Révolution et les Guerres de Vendée

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2008 Yannick Moreau MPF
1995 2008 Jean-Yves Grelaud PS conseiller régional
1989 1995 Paul Bobet Divers droite
1971 1989 Marcel Guilbaud PS
1945 1971 Marcel Baussais PCF Chevalier de la Légion d'Honneur à titre militaire (1936)
1912 1945 Valère Mathé / Chevalier de la Légion d'Honneur (1932)
1890 1912 Eugène Nauleau /
1881 1890 M. Sigogneau /
1871 1880  ? /
1862 1870 Emile Lansier /
1849 1861 Joseph Guinemand[8] /
1843 1849 Arsène Raimbert /
1831 1843 Désiré Mourain /
1824 1830 Henri Jannet de la Bauduère[9] /
1817 1824 Jean Glénereau[10] /
1815 1817 Joseph d'Hastrel de la Chabossière[11] / Chevalier de la Légion d'Honneur à titre militaire (1808)
1799 1815 François Bouhier[12] /
1796 1799 Plusieurs maires[13] /
1793 1796 Gabriel Jannet de la Bauduère /
1791 1793 Jacques Friconneau, sieur de la Motherie /
Toutes les données ne sont pas encore connues.


[modifier] Démographie

Évolution démographique
1801 1821 1831 1851 1861 1866 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005
1229 1780 1902 2130 2000 2088 3 877 4 354 5 954 7 500 8 546 10 060 13 060

Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

Depuis les années 1960 la ville ne cesse de s'agrandir, et connait une importante croissance démographique et économique.


[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Les villages d'Olonne

  • Les Granges
  • L'Allerie
  • Champclou
  • Le Chail
  • La Bauduère
  • La Bréchoire
  • L'Aurière
  • La Girvière
  • La Roulière

...

[modifier] Les monuments et lieux remarquables


[modifier] Personnalités liées à la commune


[modifier] Jumelages


[modifier] Voir aussi


[modifier] Notes et références

  1. Cartulaire de Talmont, Charte de 1042
  2. Cartulaire de Talmont, Charte 134 de 1070
  3. La Vendée des origines à nos jours in Olonne berceau d'un pays
  4. Les Sables et la Chaume des origines à nos jours de Henri Renaud, H Patier, 1954
  5. Histoire des Sables d'Olonne,Olona
  6. Les Sables et la Chaume des origines à nos jours de Henri Renaud, H Patier, 1954
  7. Histoire des Sables d'Olonne,Olona
  8. Intérim de Bazire puis de Brunet de 1861 à 1862
  9. Démissionné après les Trois Glorieuses : intérim de Rabiller, Hilaire et Glénereau
  10. Ajoint de 1799 à 1817 puis de 1824 à 1830
  11. Adjoint de 1817 à 1821
  12. Maire pendant les Cent-Jours (1815)
  13. Plusieurs maires sous le Directoire : Gillier, Mourain, Gautron et Hastrel de la Chabossière


[modifier] Liens externes


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