Maladie périodique

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Maladie périodique
Autre nom Fièvre méditerranéenne familiale, Maladie arménienne
Référence MIM 249100
Transmission Récessive
Chromosome 16 p13
Gène MEFV
Empreinte parentale Non
Mutation Ponctuel
Mutation de novo  ?
Nombre d'allèles pathologiques 182
Anticipation Non
Porteur sain 1 sur 3 à 7 dans les populations juives d'Afrique du Nord et d'Irak, turques, arméniennes
Incidence Importante dans certaines communautés
Prévalence  ?
Pénétrance  ?
Nombre de cas  ?
Maladie génétiquement liée Aucune
Diagnostic prénatal Non
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Liste des maladies génétiques à gène identifié
Maladie périodique
CIM-10: E85.0

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On appelle maladie périodique, fièvre méditerranéenne familiale - (FMF), ou encore maladie arménienne une maladie génétique autosomique récessive qui se manifeste notamment par des poussées inflammatoires survenant à intervalles variables.

Les crises fébriles durent en moyenne d'une demi-journée à trois jours, et sont caractérisées par des douleurs intermittentes parfois violentes dans l'abdomen, le thorax, ainsi que les articulations. Des éruptions cutanées peuvent également apparaître tandis que la présence d'une fièvre légère lors des crises est un bon indicateur de l'existence de cette maladie. Toutefois, de récentes études poussent à considérer que la présence ou non de fièvre n'est pas exclusive de l'existence de la maladie.
Il n'existe à ce jour qu'une seule forme d'aggravation possible qui ne concerne qu'une certaine forme de la maladie, et si un traitement n'est pas initié dès l'apparition des symptômes: l'apparition d'une amylose rénale en amyloïdose généralisée, conduisant à une insuffisance rénale et nécessitant le recours à la dialyse.

Le caractère héréditaire de cette maladie est avéré depuis longtemps, sa fréquence est élevée chez les sujets originaires du pourtour méditerranéen (populations juives du Maghreb -environ une personne sur six est porteuse du gène mutant-, arméniens, certaines populations turques druzes et arabes). Cependant, la notion familiale est de plus en plus rarement retrouvée du fait du mode de transmission. Le gène de la maladie est en effet récessif. Des cas de transmission pseudo-dominantes ont toutefois fait l'objet de plusieurs études.
Des facteurs environnementaux peuvent également intervenir, chez certaines personnes, dans le déclenchement de telles crises : périodes de stress, fatigue, infections.

Le diagnostic se fait généralement par élimination. En France, plusieurs laboratoires permettent de procéder à un diagnostic génétique.

Sommaire

[modifier] Traitement

Il existe depuis 1972 un traitement efficace basé sur la colchicine (1 à 2 mg par jour, à vie), qui inhibe ou espace les crises pour la plupart des patients. Il est largement utilisé même si le mécanisme de cette thérapie reste incompris.

L'interféron-alpha a été proposé pour les formes résistantes à la colchicine.

[modifier] Diagnostic

Depuis 1982, des recherches génétiques portent sur cette maladie. En 1992, un gène FMF était finalement localisé sur le bras court du chromosome 16.
Aujourd'hui, un simple test génétique permet de détecter la présence de la maladie lorsqu'il existe un doute raisonnable. Toutefois de nombreux allèles n'ont pas encore été décodés, et de nombreuses personnes - réagissant positivement au traitement à la colchicine, et ayant des symptômes caractéristiques de la maladie périodique - ne sont pourtant pas porteurs des gènes actuellement référencés.

Le gène en cause est celui qui code la marénostrine/pyrine, l'identification de cette protéine date de 1994 grâce à une collaboration entre le programme Généthon et des partenaires Turcs et Tunisiens ; et grâce à la participation d'un grand nombre de familles atteintes dans ces pays. Différentes mutations de ce gène apparaissent en effet chez 85% des porteurs de la maladie, tout en étant absentes chez les non-porteurs apparentés. En parallèle, un autre collectif de chercheurs israéliens, américains et australiens identifiait également le lien entre ce gène et la protéine.

La mutation à l'origine de cette maladie semble dater d'un peu plus de 2000 ans, comme l'atteste la présence d'une variété du gène mutant chez des populations juives iraquiennes restées isolées des autres populations juives depuis 2500 ans.

Ce gène est exprimé dans les granulocytes, les monocytes et les éosinophiles : ces leucocytes sont impliqués dans les mécanismes inflammatoires. Il reste maintenant à établir le mécanisme d'action de la protéine découverte et de déterminer comment la thérapeutique interfère de manière à proposer des traitements plus adaptés à chaque cas.

Une autre piste ouverte est celle de l'étude de l'interaction entre la protéine codée par le gène et les mécanismes inflammatoires : si un lien est avéré, de nouvelles molécules anti-inflammatoires pourraient éventuellement être développées.

[modifier] Sources

  • (en) Mordechai Shohat, Familial Mediterranean Fever In: GeneReviews at GeneTests: Medical Genetics Information Resource (database online). Copyright, University of Washington, Seattle. 1997-2005. [1]

[modifier] Références

[modifier] Liens externes