Méthodes d'exécution
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Les méthodes d'exécution faisant suite à une décision de justice prononçant la peine capitale sont nombreuses et très variables en fonction des époques et des pays.
Elles sont généralement appliquées au condamné à mort par un ou des bourreau(x).
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[modifier] Méthodes anciennes
Considérées comme particulièrement cruelles, ces méthodes sont réputées disparues, même si des témoignages font apparaître que certaines subsistent dans certaines parties du monde.
- méthodes diverses utilisant des animaux :
- écartèlement par des chevaux
- dévoré par des animaux sauvages
- morsures de serpent
- écrasement par un éléphant
- le crucifiement, pratiqué dans la Rome antique (révolte de Spartacus, par exemple)
- la décapitation à l'épée, à la hache ou à la guillotine
- le découpage consiste à sectionner les membres avec un instrument plus ou moins tranchant : hache, sabre ou même scie. Le découpage partiel revêt une symbolique particulière.
- le sciage, soit longitudinal en commençant par l'aine, soit transversal.
- le dépeçage vivant, pratiqué surtout en Chine sous le nom de Lingchi jusqu'au début du XXe siècle, pour des crimes exceptionnels, comme ceux envers la famille impériale.
- l'écrasement
- l'écorchement
- l'emmurement dans une chambre hermétiquement close (privation d'air, de nourriture et de boisson)
- l'enfouissement vivant
- l'éventration
- le feu, soit sur un bûcher, sur un grill, ou enfermé dans un four
- la flagellation, pouvait être mortelle à partir du 40e coup, lorsqu'il était appliqué à l'aide du knout en Russie tsariste
- le fracassement du crâne, qui fut utilisé par les indiens d'Amazonie, les noirs d'Afrique équatoriale et les Polynésiens.
- la fusillade par un peloton d'exécution, destinée souvent aux militaires (sédition, désertion, rébellion...)
- le gazage
- l'huile bouillante (faux-monnayeur)
- la noyade, notamment utilisée pour des exécutions de masse comme pendant la Révolution française (voir : Noyades de Nantes)
- le pal, érigé en système par le prince Vlad Tepes, alias Dracula.
- la pendaison (gibet, fourches patibulaires) - utilisée envers les condamnés à mort lors du Procès de Nuremberg
- la peine forte et dure
- la précipitation à partir d'un lieu élevé, répandue un peu partout dans le monde. Elle été pratiqué au Zaïre dans les années 80 sous le régime mobutiste, elle se caractérise par le jet des exécutes par hélicoptère dans un volcan en éruption dont le but est de faire disparaître le corps. Encore pratiqué au début des années 1990 en Iran et en Irak.[réf. nécessaire]
- le suicide forcé
- le supplice de la roue consiste à avoir les membres et la poitrine brisés, le corps attaché à une roue.
- la strangulation (lacet étrangleur également appelé garrot : utilisé notamment en Espagne jusqu'à la fin du régime du général Franco)
- le scaphisme, cependant peu rapporté
- la vierge de fer
- le versement de métal en fusion (généralement de l'or) sur ou dans le corps des suppliciés : utilisé notamment en Amérique du Sud envers les prisonniers conquistadores.
[modifier] Méthodes actuelles
La plupart des méthodes d'exécution citées plus haut ne sont plus utilisées. Celles employées aujourd'hui sont considérées comme plus humaines (destinées à faire souffrir le moins possible le condamné), exception faite de la lapidation :
- l'électrocution sur une chaise électrique subsiste aux États-Unis dans les États de l'Alabama, de Caroline du Sud, de Tennessee et de Virginie où le prisonnier a le choix entre cette méthode d'exécution et l'injection létale[1]. La Cour suprême du Nebraska a officiellement aboli l'usage de la chaise électrique le 8 février 2008[1]. Le Nebraska était le dernier État américain à imposer cette méthode aux condamnés à mort. Depuis la fin du moratoire sur la peine de mort aux États-Unis en 1976, le Nebraska a exécuté trois prisonniers par ce moyen[1]. Selon la Cour, cette méthode représente un traitement cruel et inhabituel (« cruel and unusual punishment »), interdit par le 8e amendement de la constitution américaine ;
- la fusillade :
- l'empoisonnement par gaz létal dans une chambre à gaz ;
- l'injection létale : principale méthode d'exécution de la peine de mort aux États-Unis. En 2007, sur 42 exécutions pratiquées dans ce pays, 41 l'ont été par injection létale[2] ;
- la pendaison (Japon, Iran, Irak, Inde, Singapour et deux États américains (Washington et New Hampshire). En pratique, la pendaison est abandonnée aux États-Unis, sa dernière utilisation datant de 1996 (Delaware)[3] ;
- la décapitation au sabre (en Arabie saoudite) ;
- la lapidation (notamment en Arabie saoudite et Iran).
[modifier] Divers
Parmi d'autres méthodes, exécutées plus ou moins sommairement avec ou sans décision de justice, citons :
- l'aigle de sang
- la défenestration
- le lynchage
- le poison
- le supplice du pneu dans certains pays d'Afrique (à rapprocher du lynchage dans le sens où la sentence est appliquée sommairement par la foule ou un groupe de personnes n'ayant pas autorité en matière pénale).
[modifier] Voir aussi
[modifier] Lien externe
- (en) Internationalist Review Article published in the Internationalist Review on the evolution of execution methods in the United States
[modifier] Notes et références
- ↑ a b c (en) Adam Liptak, « Nebraska's Top Court Forbids Electrocution », The New York Times. Consulté le 09-02-2008
- ↑ (en) Death Penalty Information Center. Executions in the United States in 2007. Page consultée le 30 mars 2008.
- ↑ (en) Death Penalty Information Center. Searchable Database of Executions. Page consultée le 9 avril 2008.