Lingchi

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Le lingchi (en mandarin 凌遲) est un supplice chinois effectué dans le cadre d'une condamnation à mort pour certains mobiles exceptionnels (rébellion contre l'empereur, meurtre des parents par les enfants, etc.). Également connu sous l'appellation de « huit couteaux » ou « cent morceaux », il consiste à entailler et retirer successivement des parties et des membres du condamné avant de lui trancher la tête. L'utilisation d'opium permettait aux bourreaux de maintenir en vie le supplicié plus longtemps.

Ce genre de peine a été officiellement abolie par décret impérial le 24 avril 1905. Aucun lingchi n'a été exécuté après cette date, et les premiers auteurs qui ont publié les clichés sur ce genre d'exécutions (Matignon, Harfeld, Carpeaux) indiquaient bien qu'ils dataient d'une époque révolue. L'idée que l'abolition n'aurait pas été effective repose sur une série d'erreurs ou de racontars. Par exemple le jeu conservé au musée Nicéphore Niépce est accompagné d'une légende qui place 1908 l'exécution de Wang Weiqin, qui eut lieu le 31 octobre 1904. Cette même exécution est datée de 1910 par Heindl, et même de 1925 par Monestier (peine de mort), qui confond la date de l'exécution avec celle de la parution du livre de Heindl ![1]

Des plaques photographiques de ce supplice ont notamment influencé Georges Bataille dans son ouvrage les Larmes d'Éros.[2]

[modifier] Références

  1. Site contient de nombreuses informations sur les supplices chinois
  2. Extrait des Larmes d'Éros, article critiquant les écrits de Georges Bataille sur ce sujet

La bande annonce du livre le plus complet sur le lingchi [1]'

[modifier] Liens externes