Mécislas Golberg

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Mécislas Goldberg par Antoine Bourdelle
Mécislas Goldberg par Antoine Bourdelle

Mécislas Golberg (21 octobre 1869 - 28 décembre 1907) est un penseur anarchiste d'origine polonaise qui a écrit son œuvre en français.

Mécislas Golberg naît Mieczyslaw Goldberg à Plock en Pologne russe dans une famille de neuf enfants. Ses parents, Schlomo Leb Goldberg et Julie Danzyger, sont des commerçants aisés et cultivés.

Il fait une partie de ses études à Genève avant de gagner Paris où il s'inscrit à la Faculté de médecine pour des études médicales qu'il n'achèvera jamais.

Après une tentative de suicide, il se jette dans la lutte sociale.

En 1895, il a un fils[1] de Berthe Charrier.

Tout en étant régulièrement expulsé de France pour activités indésirables à la vie politique, il collabore, sous pseudonymes, à des journaux et à des revues : L' Aurore, Le Courrier social illustré, Les droits de l'homme où il rejoint la lutte dreyfusarde[2], Le Festin d'Ésope de Guillaume Apollinaire, Le Flambeau, Germinal, La Jeune Champagne, Le Libertaire de Sébastien Faure, Le Libre, Mercure de France, L'Œuvre sociale, La Plume, La Renaissance, La Revue internationale de sociologie, Sur le trimard dont il est l'éditeur, Les Temps nouveaux de Jean Grave...

Il compte parmi ses amis Antoine Bourdelle, Camille Claudel, André Gide, Max Jacob, Henri Matisse, Henri de Régnier, Henri-Pierre Roché, Auguste Rodin, Jules Romains, Séverine...

Il est, en son temps, l'un des écrivains les plus réprésentatifs de l'anarchisme.

Il meurt de la tuberculose, à Fontainebleau.

[modifier] Œuvres

Bibliographie sélective

  • Vers l'amour, nouvelles et poèmes, Paris, Albert Wolff éd., 1899
  • Lazare le ressuscité, plaintes en 12 épisodes, Châteauroux, Albert Wolff éd., 1901
  • Lettres à Alexis. Histoire sentimentale d'une pensée, Paris, Ed. de La Plume, 1904
  • Prométhée repentant, tragédie en trois actes, Reims, Ed. de La Jeune Champagne, 1905
  • Fleurs et cendres. Impressions d'Italie, Reims, Ed. de La Revue littéraire, 1906
  • La morale des lignes, Paris, Léon Vanier-A. Messein, 1908

[modifier] Études sur Mécislas Golberg

  • Pierre Aubery, Anarchiste et décadent : Mécislas Golberg, 1868-1907 : biographie intellectuelle suivie de fragments inédits de son Journal, Paris, Lettres modernes Minard, 1978
  • Mécislas Golberg, passant de la pensée (1869-1907) : une anthropologie politique et poétique au début du siècle, textes réunis par Catherine Coquio, Paris, Maisonneuve et Larose, 1994

[modifier] Sources et références

  1. Jacques Mécislas Charrier mourra le 3 août 1921 sur l'échafaud, condamné pour sa participation à l'attaque d'un train. Il marcha à la guillotine en chantant L'Internationale, L'Hymne au 17e et La Carmagnole. Ce fut le dernier anarchiste français mort légalement.
  2. Mécislas Golberg initiera la publication du Livre d'hommage des Lettres françaises à Émile Zola.