Jules d'Anethan

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Belgique

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Jules Joseph, baron d'Anethan (23 avril 1803 - 8 octobre 1888) est un homme politique belge. Membre du parti catholique issu de la magistrature, il sièga à la Chambre des représentants et au Sénat.

Diplomate et conciliateur, il fut ministre des Cultes, ministre de la Justice, des Affaires étrangères.

En 1870, après qu'il eut géré la neutralité belge dans le conflit franco-prussien, Léopold II l'appella à former le nouveau gouvernement catholique, à condition qu'il appuie les mesures militaires du roi (circonscription). Le souverain et son ministre rédigèrent un pacte écrit, véritable compromis entre la volonté du roi et celle de Jules-Joseph :

« Palais de Bruxelles, 29 juin 1870.
Armée : maintien du statu quo ; achèvement d'Anvers et de Termonde ;
Exécution de ce qui a été annoncé aux chambres.
Trésor : maintien des recettes afin de doter le pays de travaux publics.
Les ministres s'engagent à n'imposer de réforme électorale, ni au Roi ni au pays.
Politique conciliante, sagement libérale, esprit de 1830...
(s) Léopold
Par le Roi, le Ministre des Affaires étrangères, (s) d'Anethan »

Malheureusement, le baron d'Anethan avait dû intégrer dans son gouvernement des anti-militaristes notoires, ce qui ne plut guère à Léopold II. Celui-ci profita des émeutes contre la nomination du gouverneur du Limbourg, Pierre de Decker, pour demander la démission des ministres en question. Anethan, poussant jusqu'au bout la solidarité ministérielle, et privé d'appui depuis l'affaire Langrand-Dumonceau (scandale financier au sein du parti catholique), fit démissionner tout son gouvernement.

Plus tard, il fut ministre de la Belgique auprès du Saint-Siège et fut rappelé en 1880 à Bruxelles par Frère-Orban pendant la première guerre scolaire.

Jules-Joseph d'Anethan finit président du Sénat (1884-1885) et bourgmestre de Louvain. Tout au long de sa carrière, il défendit les positions du parti catholique avec conciliation et un grand esprit d'indépendance, n'hésitant pas à prendre ses distances avec l'Église (concernant le Risorgimento, tout particulièrement).


Précédé par
Hubert Frère-Orban
Premier Ministre de Belgique

1870 – 1871
Suivi par
Jules Malou
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