Léopold II de Belgique
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Léopold II | ||
2e roi des Belges | ||
Léopold II | ||
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Règne | ||
Couronnement | {{{couronnement}}} | |
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Sacre | {{{sacre}}} | |
Investiture | {{{investiture}}} | |
Intronisation | {{{intronisation}}} | |
Prestation de serment | 17 décembre 1865 | |
Ère | {{{ère}}} | |
Dynastie | Maison de Saxe-Cobourg | |
Titre complet | {{{titres}}} | |
Hymne royal | {{{hymne}}} | |
Hymne impérial | {{{hymne_imp}}} | |
Devise royale | {{{devise}}} | |
Prédécesseur | Léopold Ier | |
Successeur | Albert Ier | |
Héritier | {{{héritier}}} | |
Ministre(s) d'État | {{{ministre d'état}}} | |
Chef(s) de Cabinet | Charles Rogier Hubert Frère-Orban Baron d'Anethan Jules Malou Hubert Frère-Orban Jules Malou Auguste Beernaert Jules de Burlet Paul de Smet de Naeyer Jules Vandenpeereboom Comte de Smet de Naeyer Jules de Trooz François Schollaert |
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Premier(s) ministre(s) | {{{premier ministre}}} | |
Président(s) du Conseil | {{{président du conseil}}} | |
Président(s) du gouvernement | {{{président du gouvernement}}} | |
Ministre(s)-président(s) | {{{ministre-président}}} | |
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Biographie | ||
Nom de naissance | Léopold Louis Philippe Marie Victor de Saxe-Cobourg | |
Naissance | 9 avril 1835 | |
Bruxelles, Belgique | ||
Décès | 17 décembre 1909 | |
Laeken, Belgique | ||
Maison royale | {{{maison royale}}} | |
Père | Léopold Ier | |
Mère | Louise d'Orléans | |
Consort(s) | Marie Henriette de Habsburg-Lothringen | |
Conjoint(s) | {{{conjoint}}} | |
Descendance | Princesse Louise de Saxe-Cobourg, duchesse de Saxe Prince Léopold de Saxe-Cobourg, duc de Brabant Princesse Stéphanie de Saxe-Cobourg, archiduchesse d'Autriche Princesse Clémentine de Saxe-Cobourg, princesse Napoléon |
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Maîtresse(s) | {{{maîtresse}}} | |
Favorite(s) | {{{favorite}}} | |
Amant(s) | {{{amant}}} | |
Favori(s) | {{{favori}}} | |
Descendance illégitime |
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Résidence(s) | Palais royal de Bruxelles | |
Signature | {{{signature}}} | |
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Autres fonctions | ||
Roi du Congo | ||
Mandat 30 avril 1885 - 15 novembre 1908 |
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Président | {{{président1}}} | |
Monarque | {{{monarque1}}} | |
Gouverneur général | Sir Francis de Winton | |
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Rois des Belges |
Léopold II (Léopold Louis Philippe Marie Victor), roi des Belges (9 avril 1835 - 17 décembre 1909), prince de Belgique, duc de Saxe, prince de Saxe-Cobourg-Gotha, duc de Brabant (1835-1865), roi des Belges (1865-1909), Souverain de l'État Indépendant du Congo (1884-1908), a succédé à son père, Léopold Ier, sur le trône belge en 1865. Sa mère était Louise Marie d'Orléans. Son fils ne lui ayant pas survécu, c'est son neveu, Albert Ier, qui lui succéda à sa mort.
Avant d'accéder au trône de Belgique, Léopold II qui était alors Duc de Brabant, s'intéressait à l'idée de colonisation dont il vantait les mérites. Mais il s'intéressait aussi à un système économique en rapport avec la colonisation, qui fut mis en place par les Hollandais : "Le système des cultures". Ce système, selon Léopold II "consistait non seulement à acheter le produit des plantations à un prix fixé arbitrairement, mais aussi à mettre en place des fonctionnaires qui obtenaient des primes en fonction de la production". [1]. Le monarque eut sa propre colonie privée, l'État indépendant du Congo, sur lequel il exerça sa souveraineté de 1884 à 1908. Parallèlement à sa politique coloniale, il mit en œuvre l'exploitation intensive et la récolte du caoutchouc, produit très demandé à l'époque, et promut la construction de voies de chemin de fer. Cette colonie privée permit en tout cas au roi de s'enrichir considérablement. Nombre de bâtiments et de monuments bruxellois furent construits par le roi-bâtisseur grâce à cet argent tiré de l'exploitation des ressources du Congo. Les conditions de travail des autochtones dans le Congo de Léopold II, et le comportement des Européens vis-à-vis d'eux ont été condamnés par certains contemporains, et sont aujourd'hui sujets à controverse. À la suite d'une campagne internationale menée par les Britanniques, notamment Edmund Dene Morel, dénonçant le traitement brutal des populations locales par les coloniaux, ajoutée au rapport Casement, la position du roi devint intenable. Il finit par céder la souveraineté du Congo à la Nation belge. Le gouvernement belge renomma le territoire Congo belge.
Sommaire |
[modifier] Premières années
Léopold est né à Bruxelles. À un âge jeune, il s'est engagé dans l'armée belge, et à Bruxelles, le 22 août 1853, il a épousé Marie-Henriette de Habsbourg-Lorraine, archiduchesse d'Autriche, née à Pesth, Autriche (maintenant Budapest, Hongrie) le 23 août 1836, et morte à Spa, Belgique le 19 septembre 1902. Elle était la fille de Joseph, archiduc d'Autriche (1776-1847) qui était le fils de Léopold II, empereur romain germanique (1747-1792).
Léopold II et Marie-Henriette eurent quatre enfants :
- Louise-Marie Amélie, princesse de Belgique, duchesse de Saxe, princesse de Saxe-Cobourg-Gotha, née à Bruxelles le 18 février 1858 et morte à Wiesbaden 1er mars 1924. Elle a épousé le 4 février 1875 (et divorcé en 1906) le prince Philippe de Saxe-Cobourg-Gotha (28/03/1844-03/07/1921). Descendance: Léopold (1878-1916) et Dorothéa (1881-1967).
- Léopold Ferdinand Élie Victor Albert Marie, prince de Belgique, duc de Saxe, prince de Saxe-Cobourg-Gotha, comte de Hainaut (en tant que fils aîné de l'héritier présomptif), puis duc de Brabant (comme héritier présomptif), né à Laeken le 12 juin 1859 et mort à Laeken le 22 janvier 1869.
- Stéphanie Clotilde Louise Herminie Marie Charlotte, princesse de Belgique, duchesse de Saxe, princesse de Saxe-Cobourg-Gotha, archiduchesse d'Autriche, princesse royale de Hongrie et de Bohême, née à Laeken le 21 mai 1864 et morte au château d'Oroszvár le 23 août 1945. Elle épousa à Vienne le 10 mai 1881, le prince Rodolphe de Habsbourg, héritier d'Autriche-Hongrie qui se suicida à Mayerling en compagnie de sa maîtresse Marie Vetsera le 30 janvier 1889. Son destin se brise : elle ne sera jamais impératrice d'Autriche-Hongrie. Descendance : Elisabeth-Marie, dite Erzsi (1883-1963). Puis elle épousa, le 22 mars 1900, le comte (à partir de 1917) Elemér Lónyay de Nagylónya et Vásárosnamény (24/08/1863-1946), diplomate.
- Clémentine Albertine Marie Léopoldine, princesse de Belgique, duchesse de Saxe, princesse de Saxe-Cobourg-Gotha, née le 30 juillet 1872 et morte le 8 mars 1955. Elle épousa Napoléon-Victor Bonaparte (18/07/1862-03/05/1926).
Il partagea la couche de la sulfureuse Blanche Delacroix, baronne de Vaughan, qui par ailleurs entretenait une liaison avec son amant de toujours, Antoine Durrieux. De cette situation résultèrent deux fils qui nacquirent peu avant le mariage secret le 14 décembre 1909 de cette dame avec Leopold II :
- Lucien Philippe Marie Antoine (1906-1984), sans descendance ;
- Philippe Henri Marie François (1907-1914).
Tous deux furent adoptés, après la mort de Léopold II, par Antoine Durrieux, qui épousa leur mère en 1910.
[modifier] Roi des Belges
Léopold II devient roi en 1865, à la mort de son père Léopold Ier. Il est surnommé le "Roi bâtisseur" car il a transformé des villes comme Bruxelles ou Ostende et a constitué un important domaine en Ardenne. À Bruxelles, il est à l'origine de l'édification des serres royales de Laeken, du parc et des Arcades du Cinquantenaire, du tracé de l'avenue de Tervuren, de la création de parcs publics comme le parc Duden, et de la transformation du palais royal de Bruxelles. Son domaine en Ardenne comporte 6 700 ha de forêts et terrains agricoles, un golf, les châteaux de Ciergnon, Fenffe, Villers-sur-Lesse et Ferage. À Ostende, il fait construire l'hippodrome, les galeries situées sur la digue et le Parc Marie-Henriette. Il agrandit également le domaine royal de Laeken.
Mais comme le précise Adam Hochschild dans son ouvrage, Les Fantômes du roi Léopold: « Les vrais buts de ces cadeaux royaux étaient de laisser à la charge de la nation le soin d'entretenir ces propriétés et d'éviter que n'en bénéficient ses trois filles, auxquelles il était tenu, selon la loi belge, de léguer des biens personnels », toutes trois, qu'il refusait de voir. Ses cadeaux royaux avaient pour principale source les bénéfices que lui rapportait le caoutchouc, ainsi que sa possibilité d'émettre des obligations sur le pays qu'il contrôlait, le Congo (« argent en actions qui était destiné au développement du Congo, mais une très faible partie fut utilisée là-bas. Léopold préférait de beaucoup en faire usage en Europe. »)
A l'occasion de son soixante-cinquième anniversaire en 1900, le roi Léopold II émet le souhait de léguer à l'État belge son important patrimoine privé à condition de ne pas l'aliéner, de préserver ses beautés naturelles et de mettre certains biens à la disposition de la famille royale belge et de la Nation. En 1903, la Belgique accepte la donation du roi à condition que ce patrimoine génère lui-même l'argent nécessaire à son entretien sans aide financière de l'État. La donation royale doit rendre compte de sa gestion au ministre fédéral des finances.
Léopold a soutenu la défense militaire comme base de la neutralité belge, mais il ne put signer la loi relative à la conscription universelle que sur son lit de mort.
[modifier] Intérêts en Afrique
En 1876, Léopold II organise une association internationale comme paravent pour son projet privé de développer l'Afrique centrale. En 1879, sous le patronage de Léopold, Henry Morton Stanley entre en concurrence avec l'explorateur français Pierre Savorgnan de Brazza pour acquérir des droits sur la région du Congo. Pendant les cinq années suivantes, Stanley travaille à ouvrir le Congo inférieur au commerce, construisant une route du fleuve inférieur au Stanley Pool (actuellement Pool Malebo), où le fleuve devient navigable. Léopold II chargea aussi Stanley d'obtenir des contrats d'exploitations de leurs terres par l'Association Internationale du Congo (AIC). Grâce à ces contrats, ces territoires seraient proclamés "états libres" par l'AIA, qui aurait alors la souveraineté intégrale des territoires colonisés.
À la conférence de Berlin de 1884-85, des représentants de 14 pays européens et les États-Unis reconnurent à l'AIC, chapeautée par Léopold, la souveraineté sur l'État indépendant du Congo. En 1891, il employa l'explorateur canadien, et commandant militaire britannique, William Grant Stairs afin de reprendre le contrôle du Katanga, convoité par Cecil Rhodes.
L'occupation est essentiellement poussée vers la vallée méridionale du Nil. Léopold tient en outre à établir un réseau ferroviaire le long du fleuve Congo et de ses affluents, à créer les sources de revenus indispensables à l'autofinancement de l'entreprise et à l'autogestion du territoire conquis.
La concurrence coloniale est alors à son zénith. Des témoignages établissant l'exploitation indigne et les mauvais traitements dont était victime la population indigène, y compris l'esclavage, la malnutrition, et la mutilation, en particulier dans l'industrie du caoutchouc, menèrent à un mouvement international de protestation mené par les Britanniques au début des années 1900. Le journaliste et écrivain britannique Edmund Dene Morel est l'un des premiers à alerter l'opinion internationale sur les exactions commises. Suite aux pressions étrangères, le roi Léopold II, dont l'intention avait toujours été de léguer le Congo à la Belgique, fut obligé de le faire. En 1907, Octave Mirbeau évoquera à son tour ces atrocités dans un chapitre de La 628-E8, "Le Caoutchouc rouge". Les accusations sont reprises dans le livre Les Fantômes du roi Léopold. Elles avaient été énoncées auparavant de manière moins radicale par certains historiens, dont Jean Stengers, spécialiste de l'histoire du Congo belge, dans Congo, Mythes et réalités qui cependant considère que le Congo est parmi les colonies d'Afrique qui a le plus souffert [2]
Le Roi Leopold II est mort le 17 décembre 1909 et fut inhumé dans la crypte royale à l'église Notre-Dame de Laeken, Bruxelles, Belgique.
[modifier] Décorations
Grand Maître de l'Ordre de Léopold, décoré de :
- La Croix Militaire de 1re classe,
- Grand Croix de la Branche Ernestine de Saxe,
- Grand Croix du Faucon Blanc de Saxe-Weimar,
- Grand Croix de Pierr-Frédéric-Louis d'Oldenbourg,
- Chevalier de Saint-André, de Saint-Alexandre de Newski, de l'Aigle Blanc et de Sainte-Anne de 1re classe de Russie,
- Chevalier de l'Annonciade de Sardaigne,
- Grand Croix de Saint Ferdinand et du Mérite des Deux-Siciles,
- Grand Croix du Sauveur de Grèce,
- Grand Croix de l'Ordre Royal et distingué de Charles III d'Espagne,
- Grand Croix d'Ernest le Pieux,
- Grand Croix de la Couronne de Saxe,
- Chevalier de la Toison d'Or d'Autriche,
- Grand Croix de Saint Etienne de Hongrie,
- Grand Croix de la Tour et de l'Epée de Portugal,
- Chevalier de l'Aigle Noir et Grand Croix de l'Aigle Rouge de Prusse,
- Chevalier de l'Ordre des Séraphins de Suède,
- Chevalier de Saint-Hubert de Bavière,
- Grand Croix de la Légion d'Honneur de France,
- Grand Croix de Saint Joseph de Toscane,
- Chevalier de la Fidélité et Grand Croix du Lion de Zaehringen de Bade,
- Grand Croix du Lion Néerlandais,
- Grand Croix de Saint-Georges de Hanovre, décoré du Médjidié et de l'Osmanié de 1re classe de Turquie,
- Grand Croix de la Couronne de Wurtemberg,
- Grand Croix de l'Aigle du Mexique,
- Grand Croix de l'Eléphant du Danemark,
- Chevalier de la Jarretière de la Grande-Bretagne,
- Grand Croix de la Croix du Sud du Brésil,
- Grand Commendeur de l'ordre Royal de la Maison de Hohenzollern,
- Grand Croix de Louis Ier de Hesse,
- Grand Croix de Saint-Charles de Monaco,
- Grand Croix de l'Eléphant Blanc de Siam,
- Grand Croix de Pedro Ier du Brésil,
- Grand Croix du Christ, de Saint-Benoit d'Aviz et de Saint-Jacques de Portugal,
- Grand Croix d'Albert l'Ours d'Anhalt,
- Grand Croix de l'Etoile de Roumanie, décoré du Chrysanthème du Japon,
- Grand Croix de Takovo de Serbie,
- Grand Croix de Kamehameha Ier,
- Grand Croix de Saint-Olaf de Norvège et décoré de la Croix de Service d'Allemagne.
[modifier] Écrits au sujet de Léopold II
- Il existe plusieurs biographies sur la vie de Léopold II : Léopold II, par Janet Lange, par Barbara Emerson, par Louis de Lichtervelde, par Georges-Henri Dumont.
[modifier] Films
- "Le roi blanc", Peter Batte
[modifier] Livres
- Conan Doyle, Arthur. Le crime du Congo.
- (en) Hochschild, Adam. King Leopold's Ghost
- (fr)Hochschild, Adam.Les Fantômes du roi Léopold, 2007. ISBN 978-2-84734-431-8
- (en) Petringa, Maria. Brazza, A Life for Africa, 2006. ISBN 9781-4259-11980
- Stengers, Jean. Congo, Mythes et réalités.
[modifier] Odonyme
- Boulevard Léopold II, en Région de Bruxelles-Capitale, de la place Sainctelette (B-1080 Molenbeek-Saint-Jean) à la place Eugène Simonis (B-1081 Koekelberg);
- Avenue Léopold II, XVIe arrondissement de Paris, quartier Auteuil, de la rue Jean de la Fontaine à la place Rodin.
[modifier] Notes et références
- ↑ http://www.cobelco.org/presentations.htm
- ↑ Jean Stengers, Congo, Mythes et réalités, Duculot, Gembloux, 1989, p.190.
[modifier] Liens externes
- Bruxelles, ville d’Afrique: Une visite guidée sur les traces de la colonisation belge
- Les atrocités congolaises dans la littérature européenne populaire
- Un holocauste oublié au Congo
- Le roi Léopold II : Criminel contre l'humanité
- Le roi blanc, le caoutchouc rouge, la mort noire(ARTE)
- Les Fantômes du Roi Léopold II. Un holocauste oublié (Le mondediplomatique)
- Le roi blanc, le caoutchouc rouge, la mort noire : la VIDEO sur dailymotion
[modifier] Voir aussi
Histoire de la monarchie belge - Monarques de Belgique - Belgique - Histoire de la monarchie belge - Politique de la Belgique - Léopold II de Belgique (timbre) - État indépendant du Congo
Précédé par Léopold Ier |
Roi des Belges 1865 – 1909 |
Suivi par Albert Ier |