Histoire de Sydney

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.


L'Histoire de Sydney remonte aux temps préhistoriques. La zone entourant Port Jackson (Sydney Harbour) était le territoire de tribus aborigènes pendant plus de 40 000 ans. Bien que l'urbanisation ait détruit la majorité de ces implantations, il reste encore des centaines d'outils en pierre dans certains endroits, attestant de l'ancienneté de la présence aborigène. Sydney est réputée pour avoir la collection d'outils anciens la mieux conservée au monde car elle est faite principalement à partir de grès, matière idéale et très approprié pour tailler des outils.

A la fin des années 1800, le creusement d'un canal à Alexandria (au sud-est de la ville) a mis en évidence les vestiges d'un campement aborigène estimé à au moins 7 000 ans; des découvertes plus récentes dans des grottes près de Glenbrook dans la partie basse des Montagnes bleues, à l'ouest de Sydney, montrent des traces d'occupation aborigènes datant de plus de 20 000 ans.

Sommaire

[modifier] Peuplement européen

L'intérêt des européens pour l'Australie a augmenté avec la découverte de Botany Bay (un actuel quartier sud de Sydney) en 1770 par le capitaine James Cook. Sur instructions du gouvernement britannique, un point de peuplement fut créé par Arthur Phillip en 1788. Au départ, Phillip s'installa d'abord à Botany Bay,mais très rapidement ne fut pas satisfait par son choix. Après un court voyage en bateau vers le nord, Phillip mit pied à terre à Sydney Cove dans Port Jackson (le vrai nom du port de Sydney).

Phillip appela d'abord l'endroit la "Nouvelle Albion" mais pour des raisons qui ne sont pas très claires l'endroit prit le nom de "Sydney", du nom du Secrétaire d'État à l'Intérieur en 1789, Thomas Townshend, 1er Vicomte de Sydney. Ce choix est peut-être du au fait que c'est lui qui signa l'acte autorisant Phillip à créer une colonie.

L'installation d'européens dans la région eut un effet désastreux sur la population locale aborigène. Dans les premiers jours d'installation de la colonie, les aborigènes furent contaminés par des maladies comme la rougeole, la varicelle ou la variole, maladies contre lesquelles ils ne possédaient pas d'immunité. Contrairement à ce qui se passa pour les autres expéditions qui suivront, le gouverneur Phillip avait voulu développer des relations très étroites entre colons et aborigènes, suivant ainsi les règles des standards de l'époque.

Cependant en 1789, peu après l'arrivée à Botany Bay de l'expédition française conduite par La Pérouse, une épidémie catastrophique de variole et probablement aussi de varicelle éclata dans le peuple Eora et les peuples voisins ce qui entraina la mort de milliers d'aborigènes et dont les corps pouvaient parfois être trouvés en train de flotter dans les eaux du port de Sydney.

L'historien colonial et premier officier Watkin Tench, dont les écrits sont les seules sources des premières années de la colonie, suggéra que l'épidémie aurait été due au fait que les aborigènesauraient déterré un marin français qui serait mort de la varicelle peu après son arrivée en Australie et qui aurait été enterré à Botany Bay. Cependant, les coutumes très strictes des aborigènes concernant les tombes et les cadavres rendent cette hypothèse très peu vraisemblable. Une autre possibilité suggérée par Tench est que l'un des médecins de l'expédition avait ramené avec lui une fiole contenant le virus de la varicelle et qu'il aurait inoculé la maladie à titre expérimental à des colons et à deqs aborigènes pour les immuniser contre la maadie etr que c'est ainsi que les aborigènes auraient été contaminés.

Quelle que soit la cause de la situation, le résultat fut catastrophique pour le peuple Eora et leurs descendants et au début des années 1800, on estime que la population aborigène de la région avait été ramenée à 10% de la population de 1788.

[modifier] Premier Sydney

Le premier Sydney fut l'oeuvre du travail harassant des premiers colons. Dans les premières années, la sècheresse et les maladies ont causé de graves problèmes aux colons mais la situation s'améliora rapidement. Le gouvernement militaire colonial était confiant dans son armée, le corps de Nouvelle-Galles du Sud, surnommé le "Rhum Corps" parce qu'il avait le monopole de l'importation de l'alcool.

Des conflits éclatèrent parfois entre les gouverneurs et les officiers, beaucoup de ces derniers étant propriétaires de terrains comme John Macarthur. En 1808 ces heurts se transformèrent en une rébellion ouverte avec la "rébellion du Rhum" dans laquelle l'armée chassa le gouverneur William Bligh (affaire connue à l'heure actuelle sous le nom de la mutinerie du Bounty).

[modifier] Premier journal

Le premier journal de Sydney fut la "gazette de Sydney" (the Sydney Gazette) créée par George Howe. Elle parut de façon irrégulière entre 1803 et 1842 mais néanmoins constitue une source de renseignements sur les débuts de développement de Sydney.

The Sydney Morning Herald rejoignit la Sydney Gazette comme quotidien en 1831; il continue toujours à paraître.

[modifier] L'ère de la ruée vers l'or

L'Australie connut bon nombre de ruées vers l'or dans le milieu des années 1900, la première commençant avec la découverte d'or à Bathurst ( à 150 km à l'ouest de Sydney) en 1851. Un grand nombre d'immigrants débarquèrent à Sydney et la population passa de 39 000 à 200 000 habitants en vingt ans. Les besoins en infrastructures pour faire face à une telle croissance de la population et l'activité économique qui en résulta conduisirent à des investissements massifs entre 1850 et 1860 pour les chemins de fer et le matériel portuaire. Après une période de forte croissance, la découverte d'or dans l'état de Victoria commença à drainer les habitants de Sydney vers Melbourne et une forte rivalité commença à se développer entre les deux villes. Cette rivalité arriva à son apogée quand les deux villes s'affrontèrent pour être capitale fédérale, dispute qui s'acheva par la création de Canberra[1].

[modifier] 20e siècle

Avec le développement industriel Sydney s'étendit rapidement et au début du XXe siècle, la ville possédait plus d'un million d'habitants. La grande dépression frappa sévèrement Sydney et l'un des souvenirs les plus voyants de cette crise est le pont de Sydney (the Sydney Harbour Bridge) en 1932.

Pendant tout le XXe siècle, la ville de Sydney continua à se développer avec différentes vagues de colons d'abord européens puis asiatiques ce qui donne à la ville sonaspect cosmopolite qu'on lui connait aujourd'hui.

[modifier] Origine de la population

La majorité des habitants de Sydney sont d'origine britannique ou irlandaise. Puis sont arrivés des colons de toutes origines notamment italiens, grecs, juifs, libanais, Sud-Africains, asiatiques du sud (notamment indiens, sri-lankais et pakistanais), soudanais, turcs, macédoniens, croates, serbes, sud-américains (brésiliens, chiliens et argentins), européens de l'est (tchèques, polonais, russes, ukrainiens et hongrois et Asie de l'est (notamment chinois, coréens et vietnamiens).

  • 1800: 3 000 habitants
  • 1820: 12 000
  • 1851: 39 000
  • 1871: 200 000
  • 1901: 500 000
  • 1925: 1 million
  • 2003: 4.3 million
  • 2050: 5.1 million (prévisions)

[modifier] Références

  1. Postcardz, Sydney Article. 2006. History of Sydney

[modifier] Voir aussi

  Sydney  v · d · m 

Histoire · Géographie · Démographie · Économie · Transports ·Culture · Architecture · Tourisme · Éducation

Autres langues