Gensac (Gironde)

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Gensac
Carte de localisation de Gensac
Pays France France
Région Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Arrondissement de Libourne
Canton Canton de Pujols
Code Insee 33186
Code postal 33890
Maire
Mandat en cours
Raymond Farré (PS)
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes Castillon Pujols
Latitude
Longitude
44° 48′ 24″ Nord
         0° 04′ 25″ Est
/ 44.8066666667, 0.0736111111111
Altitude 15 m (mini) – 115 m (maxi)
Superficie 9,38 km²
Population sans
doubles comptes
848 hab.
(2006)
Densité 90 hab./km²

Gensac est une commune française, située dans le département de la Gironde et la région Aquitaine.

Ses habitants sont appelés les Gensacais et les Gensacaises.

Sommaire

[modifier] Géographie

  • La commune est bordée par deux rivières : la Durèze à l'ouest, la Soulège à l'est.

[modifier] Toponymie et étymologie.

  • L'origine du nom Gensac viendrait de la devise du village : Gens acutat tenet, que l'on peut traduire par « les gens qui résistent », « les gens qui ont du courage ».

[modifier] Lieux-dits et écarts.

Le Bédat, Bois de Guerre, le Bourguignon, le Casseblanc, Claribès, Combe, la Fortonie, Fouilloux, le Gabach, Galouchey, Gantelait, Garguille, le Goge, Goupin, Grangeneuve, Grattecap, la Guille, Jaure, Jean Faure, Jouan, Manguine, Maroy, le Mayne, Margot, Millet, le Moulin de Matras, le Moulin de Maugarny, Moustet, la Peyre, le Pigeonnier, Pinotte, Rocanguille, Rouaud, Savoye, la Tuilerie, Valens, le Verdays, Vignes de Matras, le Vivey.

Carte IGN 1737 ouest = Monségur

[modifier] Communes limitrophes.

Juillac, Pessac sur Dordogne ;
Coubeyrac, Listrac de Durèze, Massugas, Saint-Quentin de Caplong ;
Saint-Avit de Soulège.

[modifier] Histoire

[modifier] Préhistoire

  • Il n'y a pas trace d'habitat préhistorique sur la commune de Gensac. Le climat et la géographie étaient différents d'aujourd'hui et le plateau gensacais ne se prêtait pas à un habitat de longue durée.
  • Les archives historiques du département de la Gironde parlent de perles d'ambre trouvées au XIXe siècle vers le tumulus de Roc anguille. Item, des locaux parlent d'outils néolithiques découverts lors de l'agrandissement de la cave vinicole. Mais aucune vraie implantation. Il s'agit sans doute de camps temporaires de chasseurs, venus des bords de la Dordogne pour une partie de chasse sur le plateau gensacais. Les hommes du Néolithique étant pragmatiques, leurs établissements étaient plutôt situés près de la rivière...

[modifier] Antiquité

  • Dans l'Antiquité celte puis gallo-romaine, le site de Gensac ne laisse pas de trace. Sans doute quelques fermes sont-elles sur le plateau, mais l'essentiel de l'activité économique se trouve dans la vallée de la Dordogne, avec la villa gallo-romaine de Montcaret et celles proches de Castillon la Bataille et de Saint-Emilion. Des traces d'une villa ont été découvertes au cours de la restauration de l'église de Pessac sur Dordogne, autrefois Pessac de Gensac.

[modifier] Moyen Âge

  • C'est au Moyen Âge que Gensac se développe vraiment.
Aliénor ayant ramené l'Aquitaine dans le giron anglais, la vallée de la Dordogne est peu à peu fortifiée. En 1340, Mathe d'Albret cède au sénéchal de Gascogne Olivier de Joglan (agissant pour le compte du roi d'Angleterre) les châteaux et places de Bragerac, avec tous les lieux et places quy jadis feurent au seigneur de Bragerac, en la diocèse de Toulouse, aussy la ville de Montignac avec ses appartenances, Gensac, Monhurt et autres places, à condition que ladicte dame recevroit les fruits desdicts lieux et places... (Archives départementales de la Gironde, côte C7 (368 - LIII)). La plupart des châteaux-forts et maisons fortes datent de cette époque.
  • Le vieux Gensac médiéval est bâti sur un rocher en forme d'étrave de bateau. Il faut faire un effort d'imagination car il n'en reste pratiquement rien ; seul un morceau de muraille, près de l'église Notre-Dame, rappelle la place forte d'antan.
Depuis le promontoire qu'est Gensac, on peut surveiller la vallée de la Dordogne et la vallée de la Durèze (petite rivière locale). C'est un bon endroit pour voir et anticiper les mouvements des troupes françaises se déplaçant ou stationnant en face, de l'autre côté de la Dordogne. La ville de Gensac sera anglaise jusqu'à la bataille de Castillon (1453) et la fin de la guerre de Cent Ans. En 1473, le roi Louis XI donne (par lettres patantes) au sire d'Albret la terre de Saincte Bazeille, Gensac et Montcuq, Langoyran, Blasimont et Pellegrue (Archives départementales, côte X11 (368 - CIII)).
La citadelle est toute petite. Sur le promontoire, un château est construit avec deux tours et une muraille en pierres de taille qui ceint ce qui correspond aujourd'hui au vieux village. Un fossé est creusé dans le roc et on entre dans la citadelle par un pont-levis flanqué de deux tours. Une garnison est entretenue par les sénéchaux de Castelmoron d'Albret avec sergents à pieds et cavaliers (les anciennes écuries ont été creusées dans le roc et forment aujourd'hui une grande salle voûtée chez un particulier). Une église en bois est construite sur le rempart ; elle brûlera plusieurs fois (l'église actuelle en pierres date du XIXe siècle). La légende (mais ce n'est qu'une légende) parle de souterrains. Certes il y a des caves creusées dans le roc, mais aucune recherche n'a permis de trouver des souterrains évidés au-delà de quelques mètres.
Le reste du village est en-dehors des murs ; il s'agit de fermes groupées en hameaux. A Pessac de Gensac (actuel Pessac sur Dordogne), un gué l'été, un bac l'hiver, permettent de franchir la Dordogne à l'endroit du pont actuel.
  • Sur les coteaux, une série de châteaux ou de maisons-fortes, datant du XIVe siècle, surveillent l'ennemi français : tour de Bellevue, Montbreton, tour de Beaupoil. Un souterrain est avéré entre Montbreton et Bellevue. Il semble que la tour de Bellevue ait été une défense avancée du château de Montbreton et que ce souterrain, série de grottes aménagées en enfilades, ait servi de réserves et de passage pour des troupes à pied.
Au XIVe siècle encore, à Pessac, au bord de la Dordogne, le manoir de la Bernède est construit pour servir de péage et de protection pour les troupes anglaises.
De même, au XVe siècle, le château de Vidasse est bâti pour protéger le bac et le gué.

[modifier] La Réforme

  • Au cours du XVIIe puis du XVIIIe siècles, la Réforme protestante séduit beaucoup de nobles gascons. Une partie des populations suit. Le Protestantisme croît.
A Gensac et en général autour de Sainte-Foy la Grande, une communauté protestante importante se développe. La construction de temples se généralise. Calvin vient prêcher à Gensac, mais ce qu'on présente comme la chaire de Calvin n'existe pas encore ; c'est un morceau de l'ancien château-fort détruit sous Louis XV et à la Révolution et dont les pierres ont servi (entre autre) à construire le bâtiment qui deviendra l'Hôtel de Ville.
  • Mais les Guerres de Religions ne feront pratiquement pas de ravages à Gensac. C'est plus une base arrière qu'un véritable champ de bataille. Les archives diocésaines signalent deux épisodes dignes d'une aventure de Pardaillan : une famille huguenote brûlée vive avec son bétail et ses bâtiments près de Coubeyrac ; un moulin à eau de la communauté catholique incendié et détruit sur la Soulège (rivière locale). C'est le moulin du Petit Montibaud dont le mécanisme et les pierres serviront à construire l'actuel moulin de Moustelat.

[modifier] Sous les Grands rois

  • Revenu sous la coupe des rois de France, Gensac reste ville militaire jusqu'à la Révolution. Les rois y entretiennent une garnison dans le château.
  • Le seigneur de Gensac réside au château de Montbreton (actuellement sur la commune de Pessac sur Dordogne). Lorsqu'un messager arrive ou un fait important se produit, des fanions et drapeaux sont hissés sur la tour proche de l'église Notre-Dame. On les voit depuis Montbreton et le seigneur de Gensac décide ou non de se déplacer.
Une compagnie de Cavaliers gascons réside en permanence dans la citadelle. Les archives du Parlement de Bordeaux relatent que, sous Louis XIII, des cadets de Cadillac s'offrirent une sortie à Bordeaux pour aller voir les ribaudes des mauvais quartiers. Ils n'allèrent pas plus loin que le péage de la Bastide (une des entrées de la ville de Bordeaux). Ayant déjà bien bu en route, ils refusèrent de payer le droit de passage et massacrèrent deux ou trois gardes. Une course poursuite s'en suivit qui, en une nuit, leur fit faire plus de 45 kilomètres, et les vit se réfugier à Gensac. Ils étaient hors de la juridiction du Parlement de Bordeaux. Malgré toutes les demandes de celui-ci, le Duc d'Epernon (dont dépendait la place de Gensac) refusa de les livrer à la justice bordelaise.
On n'a pas de trace de la décision du Duc à leur encontre. Mais comme ses relations avec le Parlement de Bordeaux étaient assez tendues à cette époque, nul doute qu'il fut clément.
  • L'époque des Grands rois (Henri IV à Louis XVI) est aussi celle du développement des moulins. C'est la preuve que le pays prospère et devient agricole. On abat les forêts, on fait progresser l'élevage et la production de céréales. Les bourgs de Castillon et de Sainte-Foy grossissent et n'ont plus la capacité de s'autosuffire en denrées alimentaires. Les campagnes alentours deviennent productrices. La Dordogne sert de route commerciale avec les gabares.
La carte des Cassini (terminée sous Louis XV) montre 15 moulins à eau et plus de 30 moulins à vent dans le pays gensacais. Quelques moulins bateaux sur la Dordogne complètent la panoplie. Une telle profusion pour un petit village montre sa dynamique économique à cette période.
  • Au cours du règne de Louis XV, la citadelle et le château commencent à être démantelés. À la Révolution française, le château a complètement disparu. Les grands conflits n'étant plus dans le sud-ouest, il devient inutile de conserver une garnison (même restreinte) à Gensac. Les pierres issues des remparts et du château serviront à construire les maisons neuves du village qui s'agrandit au-delà des fossés : Hôtel de ville, les Allées, le quartier de la Grand rue, mais aussi nombre de fermes alentours où l'on retrouve des cheminées, des fenêtres, des salles récupérées au château.

[modifier] Les Temps modernes

Une garde nationale est créée en 1790 : hiver rigoureux, pénurie de denrées, disette de 1789 poussent les habitants à former un corps de gardes nationaux pour assurer la libre circulation du blé et des aliments de première nécessité. Cette garde locale n'empêchera pas le détournement des denrées et une disette les années suivantes.
  • En septembre 1793, le Conseil général de Gensac sensiblement affligé de l'état de détresse où se trouvent les citoyens de Bordeaux, relativement aux subsistances et voulant leur donner une preuve non équivoque de son attachement et de sa reconnaissance, offre une quantité importante de grains qui sera transporté par bateau jusqu'à Bordeaux. (Max Bonaval ; Histoire de la commune de Gensac pp 16 et 17).
  • Jusqu'au Directoire (octobre 1795), la population souffre de disette et les élus locaux ont du mal à pourvoir aux besoins.
  • Au début de l'Empire, les Maires issus de la Révolution sont démissionnés en masse. De nouveaux Maires sont élus, plus favorables à l'Empereur. Gensac n'y coupe pas et c'est Pierre Martel aîné qui est élu.
Le 3 août 1807, un événement important se produit avec la partition de la commune : Pessac de Gensac (littéralement : le pied, le bas de Gensac) devient une commune à part entière sous le nouveau nom de Pessac sur Dordogne.
  • L'église Notre-Dame est reconstruite en pierres entre 1867 et 1878.

Toutes les informations de ce chapitre sont tirées de : Histoire de la Commune de Gensac, Max Bonaval, édité à compte d'auteur en 1986

[modifier] XXe siècle

  • Les minutes de la Société Archéologique de Bordeaux de 1905 (Société Archéologique de Bordeaux, tome 27) relatent la découverte d'un trésor par le sieur Alphonse Faux, cantonnier à Gensac.

En 1904, fouillant le sol des anciennes écuries, A. Faux découvre 555 doubles tournois en cuivre. Nettoyées, les pièces encore en bon état montrent des dates allant de 1619 à 1643. Louis XIII étant mort en 1643, ce serait donc lors de la dernière année de son règne, ou tout au commencement du règne de Louis XIV que ce trésor aurait été caché sous terre.

Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie
Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie

Victor Hugo

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1791 LACHAUD . 1870 FOUIGNET (père) . Maire
1792 LAJONIE-LAPEYRE . 1874 BONNAMY . Maire
1801 J.-Paul DURAND . 1876 FOUIGNET (père) . Maire
1806 Pierre MARTEL (aîné) . 1877 DEYNAUD . Maire
1815 DURAND (aîné) . 1878 FOUIGNET (père) . Maire
1815 Pierre MARTEL (aîné) . 1878 J.-Jacques LAJONIE . Maire
1826 Charles Emmanuel de PUCH de MONTBRETON . 1904 Louis COUSTOU . Maire
1830 Jean SUDRE . 1925 Pierre PARIS . Maire
1832 Pierre MARTEL (aîné) . 1945 André COUSTOU . Maire
1835 Jean DURAND des GRANGES . 1946 Paul AUZERIE . Maire
1840 SAINT-JEAN LESTAGE . 1959 Marc LACOUR . Maire
1848 Pierre SUDRE . 1983 Raymond DAVID . Maire
1849 IBOS . 1995 Roger TAILLARD . Maire
1852 VERDIER (aîné) . Maire

[modifier] Démographie

Évolution démographique (Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
801 842 848 810 752 800 848
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

[modifier] Gastronomie

  • Gensac étant situé dans le sud-ouest de la France, la gastronomie est riche en plats locaux d'origine paysanne.
  • Le patatas.
Il s'agit d'une panse de porc fourrée avec de la mie de pain, du lait, des œufs, de la viande maigre de porc (tête, oreilles, etc.) et cuite dans un bouillon de porc.
L'origine du nom est obscure ; peut-être vient-elle du fait qu'une fois prête, la panse de porc ressemble à une grosse pomme de terre cuite (?)
  • La fricassée de cochon.
  • Le jimboura.
C'est une soupe à base de boudin ou de sang, faite au moment où on tue et prépare le cochon.
  • Des confits de canard.

[modifier] Célébrités

Un Chevalier de Pardaillan

  • En 1621, Arnaud d'Escodéca de Boisse, un des seigneurs de Pardaillan de la série écrite par Michel Zévaco, eut la mauvaise opportunité de mourir à Gensac.
Nous sommes en pleines Guerres de religions. Pardaillan est protestant ; il participe à la défense de Montauban, assiégée par les troupes de Louis XIII. C'est un cadet de Gascogne, personnage trouble, ayant vécu nombre d'aventures. Après une vie dissolue, à la recherche de la fortune et de la gloire, à courir après des amours impossibles, on fait espérer à Pardaillan la lieutenance du Roi en Guyenne s'il se convertit au catholicisme. C'est un poste important, équivalent d'un gouverneur de région militaire actuel. Le Chevalier saute sur l'occasion.
Pardaillan quitte le siège de Montauban et se rend à Monheurt tenue par les protestants et dont il est le gouverneur ; là, il parvient à calmer les esprits. Puis il se rend à Sainte-Foy la Grande et enfin à Gensac où il est reçu par les notables locaux.
  • Mais M. de Savignac d'Eynesse, huguenot fanatique, décide de lui tendre une embuscade. (Eynesse est une localité proche de Gensac.) Dans la nuit, les mousquetaires du comte d'Eynesse l'assaillent dans la maison aux chats (place de la Mairie). Pardaillan tombe raide mort. Son fidèle valet succombe également, ainsi qu'un prêtre qui accompagnait le chevalier.
Le corps de Pardaillan est défenestré et exposé à la vindicte publique sous la halle pendant plusieurs heures.
Cet assassinat eut des conséquences fâcheuses : Pardaillan, bien que ses convictions religieuses et politiques soient fluctuantes était apprécié par nombre de hobereaux ; cette mort provoqua la désunion dans le camp protestant. Privés d'unité, la chute des huguenots devint inéluctable.
  • Bien que ce Chevalier de Pardaillan ne soit pas originaire de Gensac (le village de Pardaillan est en Lot-et-Garonne, à une trentaine de kilomètres), Arnaud d'Escodéca de Boisse est devenu une gloire locale.
Chaque année, sous le nom de Pierre d'Escodeca, chevalier de Pardaillan, seigneur de Boisse et de Roquefort, un spectacle son et lumière lui est consacré et retrace ses exploits légendaires et maintenant mythiques.
Depuis l'été 2006, la municipalité a remercié cette gloire locale en baptisant un ruet (petite rue) du nom de Pardaillan. Ce ruet est celui par lequel le seul survivant de l'embuscade fatale à Pardaillan a pu s'enfuir dans la campagne.

[modifier] Jumelages

[modifier] Accès et visites

Essayez d'arriver par la rive droite de la Dordogne (Saint-Seurin de Prats, entre Castillon la Bataille et Sainte-Foy la Grande). Vous parvenez à Pessac sur Dordogne par le pont enjambant la rivière (il est difficile de différencier les deux villages car cela fait à peine deux siècles qu'ils forment deux communes distinctes). Le pont est à peu près à l'emplacement du gué historique. Ralentissez.

Sur votre gauche, les coteaux montrent les restes des maisons fortes bâties au XIVe siècle : tour de Bellevue, château de Monbreton ; près du pont, le château de Vidasse ; à droite, le coteau de Juillac et en-dessous, la vallée de la Durèze.En face de vous, au fond, Gensac et son rocher en forme d'étrave.

  • Circuit du vieux Gensac
    • Depuis Pessac sur Dordogne, grimpez jusqu'au village de Gensac. Vous verrez peu à peu le rocher apparaître avec d'anciennes maisons à deux étages, vestiges du château-fort et des murailles.
A l'entrée actuelle du village, sur votre droite, les derniers restes des remparts sont surplombés par l'église Notre-Dame.
    • Prenez la première rue sur la droite. Vous êtes Cours des Fossés, l'endroit où, au Moyen Âge, avait été creusé un large et profond fossé dans le rocher pour isoler le village et la citadelle. Avancez encore un peu et garez-vous sur la gauche au pied de la Croix Saint-Jean. Laissez votre véhicule au parking.
A pied, revenez sur vos pas et empruntez la rue de l'Église. Les vieilles maisons ont été rénovées il y a quelques années et les rues ont le même aspect qu'au Moyen Âge. Passez la rue Torte, ainsi nommée parce qu'elle est ... tortueuse. Avancez jusqu'à la Place de la Halle, halle qui, dès le XIVe siècle était le centre économique du village : marché, échoppes, saltimbanques, il faut imaginer l'ambiance. Vous êtes rue de l'Église ... qui ne mène pas à l'église. Les anciens du village disent qu'autrefois la rue continuait sur les remparts et qu'on accédait à l'église Notre-Dame par les murailles. Mais ces murailles ayant été détruites, la rue de l'Église tourne à gauche et rejoint la rue du Temple. A ce virage à gauche, une propriété barre le passage. C'est dans celle-ci (ancienne école des filles) qu'on trouve en sous-sol une salle voûtée, autrefois écuries du château. Terminez la rue de l'Église et prenez à droite.
    • C'est donc la rue du Temple qui mène à l'église. Premier paradoxe. Deuxième énigme, point de temple dans la rue du Temple. On parle d'un temple qui aurait existé au XVIIe siècle, ruiné par les religionnaires. Mais son emplacement est introuvable.
Vous arrivez place de l'Église.
L'église actuelle a été construite au XIXe siècle. Auparavant, il y a eu plusieurs églises en bois, brûlées à différentes reprises.
La place a été pavée lors de la restauration du vieux village. Au sol, les pavés blancs correspondent à l'ancienne enceinte du cimetière, devenu trop petit et déménagé hors du bourg.
    • Entrez dans l'église. Le portail a été récupéré et date du XIIIe siècle. L'église a été construite en pierres au XIXe siècle. En 1875, le lutrin XVIIIe est ajouté. Il n'y a pas grand chose à voir, les églises successives ayant brûlé, le mobilier a été détruit avec elles. Notez que l'église Notre-Dame est construite sur un terre-plein fortifié et qu'elle est au bord de l'enceinte.
Ressortez et placez-vous face au portail XIIIe. Les bâtiments à droite de l'église correspondent aux anciennes écuries et au corps de garde. Sur la gauche, un passage mène au bord du ravin et aux derniers vestiges de la muraille du XIVe siècle : construction sur le mode romain, elle avait par endroit plusieurs mètres d'épaisseur.
La propriété encore plus à gauche est bâtie sur les restes de l'ancien château-fort. Il n'en reste rien, hormis un vieux puits datant du XIVe siècle. Au coin de cette propriété, près de l'église, une tour de guet à plusieurs étages permettait de communiquer par fanions, drapeaux ou signaux lumineux avec la maison forte de Montbreton où résidait le seigneur de Gensac. Il ne reste rien de cette tour de guet.
Revenez sur vos pas. Toujours devant l'église, l'hostellerie actuelle correspond à l'ancien presbytère, avec un pigeonnier XVe siècle, symbole de la puissance du seigneur. Ce presbytère est lui-même un ancien couvent, désaffecté début XXe siècle.
    • Continuez vers l'auberge et empruntez la rue des Remparts. Comme son nom l'indique, elle est construite sur les restes des anciens remparts et surplombe la vallée de la Durèze, rivière locale.
Laissez à main gauche la rue du Couvent et prenez la deuxième à gauche : rue Portepinte, ainsi nommée parce qu'au Moyen Âge une auberge se situait là et que le tavernier portait des pintes (de bière, de vin ?) chez les particuliers ou au château.
Prenez à droite dans la rue du Temple et descendez-la jusqu'à votre voiture. Imaginez qu'au bout de la rue, face à la Croix saint-Jean, au lieu des maisons actuelles, deux tours de deux étages flanquaient une porte forte avec pont-levis. C'était l'entrée de la forteresse.
  • Alentours de Gensac : route des moulins
    • Revenez à votre voiture. La Croix Saint-Jean a été déplacée. Elle était autrefois au carrefour de la rue qui porte son nom et de la Grand Rue ; elle faisait office de montjoie, c'est-à-dire de poteau indicateur.
Reprenez votre voiture et continuez jusqu'au bout du Cours des Fossés. Tournez à gauche et garez-vous place de l'Hôtel de ville. La plupart des maisons du Gensac récent ont été construites avec les pierres de l'ancien château. Juste à droite de la Mairie, prenez un petit passage pour vous rendre derrière celle-ci. Vous entrez dans une cour intérieure ; au fond à gauche, la chaire de Calvin : ce serait là que Calvin serait venu prêcher et convertir les Gensacais. En réalité, la chaire est une partie du château détruit sous Louis XV et à la Révolution. Si Calvin est venu prêcher à cet endroit, il n'y avait pas encore les constructions actuelles.
Ressortez place de l'Hôtel de Ville. A votre gauche, la rue Fromagère ; son nom donne son origine.
Sur la place, arrêtez-vous au Syndicat d'initiative. La maison aux chats, datant du XVe siècle, avec des statues de chats en façade. Des visites sont organisées par l'office du tourisme, on peut ainsi visiter la Maison du Boulanger d'Autrefois installée dans une bâtisse construite et modifiée sur plusieurs siècles située sur la place de l'hôtel de ville, la visite est un vrai voyage dans le temps, fournil, chambre, cuisine des grands-mères, échoppes...

Un peu plus loin, la tour de l'horloge est le beffroi du village et date du XIXe siècle.

    • Reprenez votre voiture et continuez au-delà de la tour de l'horloge (direction Pellegrue). Passez le Temple. Vous arrivez à un carrefour marqué par la Croix de Saquebouille autre montjoie moyenâgeux.
Prenez à droite une petite route qui vous mènera vers Roc Anquille (autrefois Roc d'Anguille). C'est là, au XIXe siècle, qu'un tumulus gaulois a été fouillé. Il était ruiné depuis longtemps déjà, et on n'y a retrouvé que des perles d'ambre (actuellement au musée d'Aquitaine à Bordeaux).
Continuez sur la petite route qui descend par des lacets brusques dans la vallée de la Durèze. Après un petit pont qui enjambe la rivière, continuez puis tournez à droite au premier carrefour. Suivez cette petite route jusqu'à Pessac sur Dordogne. Elle s'approche peu à peu de la rivière et vous pourrez voir successivement les moulins actuels ou ruinés, datant de la fin XVIe - début du XVIIe siècle : Moulin de Maugarny, Moulin du Juge, la Biefière, Moulin de Durège.
    • A l'entrée de Pessac sur Dordogne, prenez à droite, direction Eynesse. Passez l'église de Pessac et continuez sur la D130 (limitée à 3T 5) jusqu'au bout. Vous êtes sur la route des Baconnes longeant la rivière Dordogne. Au bout de cette route, au lieu-dit la Graule, tournez à droite avant les ponts marquant l'embouchure d'un gros ruisseau et de la Dordogne. Vous êtes dans la vallée de la Soulège, autre rivière limitant le pays gensacais. Remontez cette route (D130 E6). D'autres moulins ruinés ou restaurés ne demandent qu'à être visités : Moulin de Moustelat, Moulin du Petit Montibaud, Moulin de la Couronne. Les locaux pourront vous organiser une visite en 4*4 de tous les moulins de la Soulège (arrêtez-vous à Moustelat).
Au carrefour avec la D18, tournez à droite et suivez la jusqu'à Gensac. Sur le plateau, des moulins à vent sont visibles. Certains peuvent être visités (cf. Syndicat d'initiative).
    • Vous arrivez à Gensac place du Rond-Point, où se situe l'ancien Temple protestant.

[modifier] Patrimoine religieux

  • Église Notre-Dame, de facture néo-gothique, construite entre 1867 et 1878.
Le portail XIIIe siècle a été récupéré sur une église ruinée.
Le lutrin date du XVIIIe siècle.
  • Le Temple réformé construit au XIXe siècle. [1]
  • Le Temple de l'église Libre, également XIXe siècle.
  • Quelques montjoies dans le village et aux alentours.

[modifier] Patrimoine civil

  • Le vieux village, rénové depuis les années 1990.
Place de la Halle.
Anneaux en pierre pour attacher les animaux de bât.
  • La tour de l'horloge, beffroi du village.
  • La maison aux chats datant du XIVe siècle.
  • La maison à échauguette, XVIIe siècle.
  • L'Hôtel de ville et la chaire de Calvin.
  • De nombreux moulins à eau ou à vent.
  • La maison du boulanger d'autrefois, abrite un musée d'art populaire qui retrace la vie gensacaise de 1850 à 1950.
  • La maison à colombage la seule du village, face à l'horloge, datant du XVIe siècle.

[modifier] Religion

  • Temple protestant ERF cultes réguliers
  • Église catholique cultes réguliers

[modifier] Architecture civile

[modifier] Animations

  • Médiathèque, rue Fromagère ;
  • Randonnées pédestres, équestres et cyclistes ;
  • Tennis ;
  • Pêche en rivière de 1re catégorie ;
  • Marché le vendredi matin ;
  • Fêtes de la Pentecôte ;
  • Journées Pardaillan, début août ;
  • Festival de musique classique de l'Orchestre de Chambre de la Gironde, août.

[modifier] Archives

  • Registres paroissiaux et d'état civil depuis : 1830
  • Délibérations municipales depuis :

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Gensac sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes