Fontjoncouse

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Fontjoncouse
Carte de localisation de Fontjoncouse
Pays France France
Région Languedoc-Roussillon
Département Aude
Arrondissement Arrondissement de Narbonne
Canton Canton de Durban-Corbières
Code Insee 11152
Code postal 11360
Maire
Mandat en cours
Mauricette Puech
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes de la Contrée de Durban-Corbières
Latitude
Longitude
43° 02′ 57″ Nord
         2° 47′ 21″ Est
/ 43.0491666667, 2.78916666667
Altitude 69 m (mini) – 420 m (maxi)
Superficie 27,35 km²
Population sans
doubles comptes
119 hab.
(1999)
Densité 4 hab./km²

Fontjoncouse est une commune française, située dans le département de l'Aude et la région Languedoc-Roussillon.

Ses habitants sont appelés les Fontjoncousois.

Sommaire

[modifier] Géographie

La commune de Fontjoncouse appartient au pays des Corbières, et plus exactement aux basses Corbières méditerranéennes. Les altitudes s'y échelonnent entre 69 et 421 mètres, l'agglomération elle-même se situant dans une petite dépression de terrain (220-240 m d'altitude), bordée au nord et à l'est de collines basses, et, au sud, par l'imposant plateau du Devès. D'une manière générale, le territoire de la commune est nettement compartimenté par les multiples collines et plateaux qui la couvrent.

De fait, les fonds de terrain cultivables y sont plutôt rares et les nombreuses bergeries ruinées qui subsistent attestent d'une économie locale jadis largement orientée vers le pastoralisme.

Parmi les plus notables hauteurs de la commune, on notera celles du Devès (321 m), citée plus haut, du Pech de la Selve (324 m), du Pech Fourcan (236 m), du bois de Blazy (371 m), du Pech Barbu (384 m), de Mont Redonnel (353 m), de Mont Redon (368 m), ainsi que celle du Cap Ventoux sur le plateau de Monedières (351 m). Le point culminant de la commune (421 m) se situe au sud de la crête rocheuse de La Cadorqua, au lieu dit "La Vigie", non loin des ruines de l'ermitage Saint-Victor.

Le territoire de la commune affecte approximativement la forme d'un triangle pointant vers le bas. L'angle nord-est du tracé des frontières communales dessine, lui, un angle presque droit, au lieu dit "Borne des trois seigneurs", probable souvenir d'une transaction fixant les limites des terroirs des communautés de Fontjoncouse et de ses voisines Thézan-des-Corbières et Saint-André-de-Roquelongue. Outre celles-ci, les communes frontalières de Fontjoncouse sont Jonquières, Coustouges, Villesèque-des-Corbières, Durban-Corbières et Albas [1].

[modifier] Histoire

[modifier] Étymologie

Le toponyme qui deviendra « Fontjoncouse » apparaît relativement tôt dans l'histoire si l'on en croit l'abbé Antoine Sabarthès [2]. Le lieu figure en effet dans un acte de 795, comme désignant une villa (domaine agricole)  : Villare eremum... que vocant Fontes... in villa Fontejoncosa [3]. La forme du nom est donc alors déjà très proche de celle que nous connaissons aujourd'hui. Les mentions postérieures courant du IXe au XIIe siècle relevées par A. Sabarthès, avec quelques variantes, s'en écartent peu, agrégeant, ou non, les deux éléments du nom : Villare Fontes (815), In Fonteginoso=Fontjuncoso (992), In Fonte Joncoso (1056), Castrum quod vocatur Fonte Joncoso (1106), Fontjonquiosa..., Fontjoncoisa (1121-1149), Villa de Fontibus seu Sancta Maria de Fonte (1127), Funt junchusa (1156), Castrum de Fonte Juncoso (1157), Fontjonchosa (1160), In Fonte Joncoso (1161), Font Jancosa (1196), De Font Jonchoso (1196). Les mentions modernes relevées sont quasiment identiques à l'actuel toponyme : Fongoncouze (1595), Fontjoncouze (1781).
L'interprétation du premier élément du toponyme semble directement se rattacher au fons, fontis latin (fontaine, source), et est corroborée par la présence d'une source qui existe encore à l'heure actuelle au pied du noyau villageois.
Le second élément, jonc- ou junc- doit-il être rattaché au juncus latin (jonc) ? Cette interprétation littéraliste, souvent dangereuse en toponymie, risquerait de masquer une toute autre origine, indiscernable pour l'instant.

[modifier] Des origines à nos jours

Le castrum (édifice fortifié) et, partant, l'indice d'une agglomération naissante, est attesté dès 1106 (cf. "Etymologie"). L'abbé Sabarthès, cité plus haut, signale d'ailleurs la seigneurie comme étant une des plus anciennes de l'archevêché de Narbonne "car elle remonte, en partie du moins, à 1056" [4]. L'archevêque de Narbonne, une fois éteinte la famille des seigneurs châtelains de Fontjoncouse, devient par la suite seul seigneur du lieu jusqu'à la Révolution, "sauf deux petits fiefs, Rieupaut et le Pech de Saint-Victor" [5].

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2008 Eric Brissot
mars 2001 mars 2008 Mauricette Puech PS
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[6])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
109 141 110 91 102 119
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

  • Église romane Sainte-Léocadie

Située sur une petite éminence rocheuse au sud du village, l'église Sainte-Léocadie est sans conteste la perle du patrimoine monumental communal. De style roman, orientée, elle a été bâtie au XIIe siècle et remaniée jusqu'au XIVe siècle. Son tympan se signale par son élégance.
Elle a été inscrite, ainsi que les remparts adjacents, à l'inventaire des Monuments historiques en 1948.

Parmi le mobilier de l'église, trois remarquables sculptures, toutes du XIVe siècle, ont été inscrites à l'inventaire des Monuments historiques en 1992.
L'on note ainsi une statue en pierre polychrome haute d'un mètre, qui pourrait représenter la patronne de l'église, Sainte-Léocadie, vierge et martyre ;
Également en pierre polychrome, une Vierge à l'enfant, de même dimension que la précédente ;
Enfin, Un Christ en croix, sculpture en bois polychrome, date lui aussi du XIVe siècle, même si la croix semble être d'une époque plus récente que le Christ [7].

  • Ermitage et chapelle Saint-Victor
  • Dolmen de Pallats
  • Sentier pédestre au pied du Pech Saint-Victor
  • Point de vue panoramique : 2 tables d'orientation
  • Vestiges romains
  • Auberge du Vieux Puits, restaurant classé au guide Michelin
  • Site d'escalade de Bellongue
  • Lavoir
  • Château (détruit) : A la fin du XVIIIe siècle déjà, le château, propriété de l'archevêque de Narbonne, est signalé comme étant "ruiné" [8].

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Cartes topographiques I.G.N., n° 2446 E, "Ferrals-les-Corbières et n° 2547 OT, "Durban-Corbières/Leucate/Plages du Roussillon".
  2. SABARTHES (Abbé Antoine), Dictionnaire topographique du département de l'Aude, Paris, 1912, Imprimerie nationale, 595 p.
  3. Vol. 2, paragraphe 12, de Devic (Dom. Cl.), Vaissète (Dom. J.), Histoire générale du Languedoc, Toulouse, 1874-1892, éd. Privat, 15 vol.
  4. SABARTHES (Abbé Antoine), Le dernier livre vert de l'archevêque de Narbonne, Narbonne, 1895, Impr. F. Gaillard, 112 p. - p. 64-65 ; l'auteur cite à l'appui la cote G 7 des Archives départementales de l'Aude.
  5. ibidem
  6. Fontjoncouse sur le site de l'Insee
  7. Bases de données Mérimée et Palissy du Ministère de la Culture
  8. SABARTHES (Abbé Antoine), Le dernier livre vert de l'archevêque de Narbonne, op. cit., p. 66.

[modifier] Liens externes